Ô Saint Ange de Dieu, je proteste que je veux mourir en la seule vraie Foi de la Sainte Église Catholique
Ô Saint Ange de Dieu, je proteste que je veux mourir en la seule vraie Foi de la Sainte Église Catholique »
« Au Nom de la Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, moi ..................., infortuné et misérable pécheur, je proteste, en Votre présence, ô Saint Ange de Dieu, mon fidèle Gardien : que je veux mourir en la seule vraie Foi que tient et enseigne la Sainte Église Catholique, Apostolique, Romaine, dans laquelle sont morts tous les Saints, et hors de laquelle il n'y a point de salut. Je proteste encore, ô mon saint Ange, qu'aidé et soutenu de Votre protection, je veux sortir de cette vie animé d'une grande confiance en la Miséricorde de Dieu. Pareillement, ô bienheureux Ange, que j'ai un grand désir, malgré l'énormité de mes crimes, de participer aux Mérites infinis de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la Tendresse et la Miséricorde ne rebutent jamais personne. Enfin, ô mon très cher et très sage Gardien, je proteste que je Vous constitute l'exécuteur de ma dernière volonté. Obtenez-moi, je Vous prie, de mon Dieu, ces trois dernières Grâces : la première, que je ne sorte pas de cette vie sans avoir reçu dignement les Sacrements de l'Église ; la seconde, que Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne alors adoucir et calmer les douleurs de mon âme, par une de ces Larmes, par un de ces Soupirs qu'Il a laissé échapper sur la Croix; et que Sa très douce Mère, abaissant sur moi un de ces tendres Regards qu'Elle porta du pied de la Croix sur Son divin Fils expirant, daigne m'admettre au nombre de ceux qui, sous Sa protection, obtiennent l'éternelle récompense au Jour de la justice ; la troisième enfin, est que Vous, mon saint Ange et fidèle Gardien, Vous daigniez me secourir à cette dernière heure où mon âme se séparera de son corps, et que Vous lui rendiez favorable Jésus-Christ mon Juge, dont le Cœur était embrasé sur la Croix d'un si ardent désir pour le salut des pauvres pécheurs. Regardez donc mon âme comme Vous étant toute confiée, ô mon très tendre Gardien; et au sortir de la prison de son corps, daignez la remettre entre les Mains de son Créateur et Rédempteur, afin qu'avec Vous et avec tous les Saints du Ciel, elle puisse jouir de sa Présence, L'aimer parfaitement et Le posséder pleinement pendant toute l'éternité ».
Ainsi soit-il.Saint Charles Borromée (1538-1584)