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Ô notre Dame la Pauvreté, Reine de toutes les vertus, pouvoir rien posséder en propre sous le Ciel

24/11/2021

Le Cantique en l'honneur de la pauvreté de St. François d'Assise « Ô notre Dame la Pauvreté, Reine de toutes les vertus, pouvoir rien posséder en propre sous le Ciel » :

« Ô mon Seigneur, ô compatissant Jésus-Christ, ayez pitié de moi et de notre Dame la Pauvreté ; car son amour me met hors de moi, et sans elle je ne puis goûter le repos. Vous le savez bien, Vous, mon Seigneur, puisque c'est Vous qui avez blessé mon cœur de cet amour. Or, la Pauvreté demeure plongée dans la tristesse, elle est repoussée de tous les hommes. Elle, la Reine de l'univers, la voilà devenue semblable à une veuve délaissée ; elle apparaît vile, digne de mépris, alors qu'elle est la Reine de toutes les vertus. Assise dans la fange, elle se plaint d'avoir vu ses amis la mépriser et se transformer en ennemis. Depuis longtemps ils lui ont prouvé qu'ils sont des adultères et non pas des époux. Ô Seigneur Jésus, si la Pauvreté est la Reine des vertus, c'est que Vous-même, quittant le séjour des Anges, Vous êtes descendu sur la terre pour Vous la fiancer par un amour à jamais durable, et afin de former en elle, d'elle et par elle tous ceux qui sont des enfants de perfection. De son côté, elle s'est attachée à Vous avec une inviolable fidélité. Elle a commencé à Vous donner ses soins empressés dès le sein de Votre Mère, alors que Vous revêtant d'un corps animé, Vous l'avez pris si misérable. Au sortir du sein de Marie, elle Vous reçut dans la sainte crèche et dans l'étable, et, tandis que Vous demeuriez dans le monde, elle Vous a retranché toutes choses jusqu'à ne pas Vous laisser où reposer Votre tête. Compagne d'une fidélité à toute épreuve, lorsque Vous engageâtes le combat de notre rédemption, elle Vous accompagna résolument, et, comme un écuyer inséparable, elle se tint à Vos côtés dans la lutte de votre Passion. Vos disciples se retiraient, ils reniaient Votre nom ; mais elle ne Vous abandonna pas, et elle Vous entoura fidèlement du long cortège dont elle marche environnée. Votre Mère Elle-même, qui cependant Vous honora avec tant de constance et s'unit à Vos angoisses avec un sentiment si profond de douleur, Votre Mère, dis-je, et une telle Mère ! Ne pouvait arriver jusqu'à Vous à cause de la Croix ; mais notre Dame la Pauvreté s'en vint avec toute sa suite de souffrances, comme avec autant de serviteurs ; elle s'attacha à Vous plus étroitement que jamais, elle s'y unit plus intimement par la douleur. Elle ne prit pas le temps de polir votre Croix, ni même d'y donner une façon grossière ; elle ne forgea pas, comme on le croit, les clous en nombre suffisant pour Vos blessures, elle n'en aiguisa pas la pointe, elle n'en fit pas disparaître les aspérités ; mais elle en prépara seulement trois, grossiers, rudes et obtus, très propres à aider Votre supplice. Tandis que Vous étiez consumé par l'ardeur de la soif, cette épouse fidèle Vous assista avec une vive sollicitude, pour empêcher qu'il Vous fut possible d'avoir au moins un peu d'eau, et, par les mains des satellites impies elle Vous composa un breuvage d'une telle amertume, qu'il Vous devint plus facile d'y goûter que de le boire. Vous avez donc rendu l'esprit au milieu des embrassements étroits de cette épouse. Mais alors même, toujours persévérante, elle présida aux dispositions de Votre sépulture, et ne Vous permit pas d'avoir un tombeau, des parfums et un linceul, autrement qu'à titre d'emprunt. Cette épouse très sainte fut également présente à votre Résurrection ; elle jouissait de Vos embrassements ; lorsque Vous sortîtes glorieux du tombeau ; car Vous laissiez là ce que Vous aviez emprunté et ce qu'on Vous avait donné. Vous l'avez conduite avec Vous au ciel ; puis Vous avez remis à notre Dame la Pauvreté le sceau du Royaume des Cieux, pour en marquer les élus qui désirent s'avancer dans le chemin de la perfection. Oh ! Qui donc n'aimera pas notre Dame la Pauvreté de préférence à tout le reste ? Je Vous demande d'être marqué d'un tel sceau, je désire être enrichi d'un tel trésor. Que mon partage et celui des miens, ô très pauvre Jésus, soit de ne pouvoir rien posséder en propre sous le Ciel, à cause de votre Nom. »

Ainsi soit-il.Saint François d'Assise (1182-1226) - Commentaire du XIII Sermon (Traduction de M. Berthaumier)

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