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Miracles et Apparitions de Notre-Dame d'Akita, Japon.

15/06/2020


Notre-Dame d'Akita.


En la fête de Pâques, le 22 Avril 1984, Mgr Ito, Evêque de Nigata au Japon, reconnaissait la provenance surnaturelle des faits d'Akita.

Une statue en bois représentant la Vierge Marie, a versé 101 fois des larmes.

Sœur Agnès Sasagawa, membre de la communauté des Servantes de l'Eucharistie, a eu des visions de son ange gardien et de la Mère de Dieu. Marie lui a confié des mes-sages d'une extrême gravité.

A la vue des hommes qui sont si éloignés de Dieu, notre Mère du Ciel, a manifesté sa tristesse en versant de vraies larmes - reconnues comme telles par les experts - devant d'innombrables témoins dont l'Évêque, Mgr ITO.

Depuis les apparitions de Banneux en Belgique, ce sont les premières apparitions mariales qui font l'objet d'une re-connaissance diocésaine officielle.

A Akita la Vierge nous interpelle par ses larmes et mes-sages.

Le monde restera-t-il sourd à ses appels ?


LA STATUE de Notre-Dame d'Akita QUI PLEURE

Le 20 avril 1984, jour de la fête de Pâques, Mgr Itô, évêque de Niigata au Japon, reconnaissait la surnaturalité des "évènements" d'Akita. Parmi les phénomènes inexplicables qui se sont produits à Akita il faut retenir essentiellement les larmes d'une statue de la Vierge Marie.

La ville d'Akita, au Japon, est la capitale de la région Tôhoku, dans l'ile de Honshu. Elle est bordée à l'ouest par la mer du Japon. (voir la carte à la fin du texte)

1-L'arrivée d'Agnès Katsuko Sasagawa à Yuzawadaï

Le 12 mai 1973, Agnès Katsuko Sasagawa arrivait au couvent de Yuzawadaï. Elle s'était convertie au catholicisme à l'âge de dix-neuf ans, lors d'un long séjour à la clinique de Myôkô, où, suite à une mauvaise opération de l'appendicite, elle avait dû subir plusieurs autres opérations. Bientôt elle voulut se consacrer à Dieu et entra chez les Sœurs de Notre-Dame de Junshin à Nagasaki. Mais Agnès rechuta et, après une longue rééducation, elle entra en 1969, dans l'Institut des Servantes de l'Eucharistie, un institut séculier dans lequel on pouvait mener une vie consacrée tout en restant présent dans le monde. C'est Mgr Itô lui-même, conseiller d'Agnès, qui avait fondé cet institut séculier.

Agnès fut chargée d'assurer la garde de l'Église de Myôko. Elle enseignait également le catéchisme. Mais le vendredi 16 mars 1973 elle devint soudainement totalement sourde. Elle apprit rapidement à lire sur les lèvres de ses interlocuteurs. Cependant, trop fatiguée et handicapée pour continuer une vie active dans l'Église de Myôkô, elle fut admise à venir habiter au couvent de Yuzawadaï, dans un lieu retiré et tranquille. Elle y arriva le 12 mai 1973 et fut accueillie par les six religieuses de la communauté.

2-Katsuko Sasagawa à Yuzawadaï

2-1-Une lumière éblouissante

Le 12 juin 1973, alors qu'Agnès s'approchait du tabernacle pour prier, une lumière éblouissante et inconnue en jaillit brusquement. Les autres sœurs arrivant à la chapelle, Agnès participa normalement à l'office des Laudes. Le lendemain matin le même phénomène se reproduisit, puis la lumière disparut.

Le 14 juin, un jeudi, Agnès vit jaillir du tabernacle la même lumière, mais entourée d'une flamme rouge. Agnès fut bouleversée: serait-elle devenue folle? Personne en effet ne semblait s'être aperçu de quelque chose.

Une semaine s'écoula. Le 24 juin 1973, fête du Saint-Sacrement. Mgr Itô évêque du lieu et fondateur de l'Institut des Servantes de l'Eucharistie, célébra la messe; au cours de son homélie, il dit:

-Cette communauté a été consacrée au Saint-Sacrement et doit approfondir tout spécialement la dévotion au Cœur du Christ présent dans l'Eucharistie. Agnès se sentait brûler de plus en plus d'amour pour le Seigneur. Le jeudi suivant, veille de la fête du Sacré-Cœur, Agnès était en adoration silencieuse, à la chapelle, avec ses compagnes. Soudain, "... une lumière éblouissante jaillit du Saint-Sacrement... et quelque chose qui ressemblait à de la brume ou de la fumée se mit à flotter autour de l'autel en enveloppant le rayon de lumière. Ensuite apparut une multitude d'êtres semblables à des anges."

L'évêque étant toujours là, Sœur Agnès alla se confier à lui. Mgr Itô la rassura: elle n'était pas folle. Elle devait prier et méditer devant le Saint-Sacrement.

2-2-Apparition d'une "femme"

N'oublions pas qu'Agnès était sourde. Nous sommes maintenant le vendredi 29 juin 1973, jour de la fête du Sacré-Cœur. Agnès suivit le prêche de Mgr Itô sur l'Eucharistie en lisant sur ses lèvres. Après le petit déjeuner les sœurs allaient commencer le chapelet: "À cet instant, raconta Agnès, une personne apparut tout près de moi..."

Agnès précisa plus tard que cette personne ressemblait à celle qu'elle avait vue quatre ans plus tôt, alors qu'elle était dans le coma, à l'hôpital de Myôkô, et qu'elle récitait, en latin qu'elle n'avait jamais appris, les prières des chrétiens: Notre Père, Ave Maria, Credo etc... Cette personne lui avait appris aussi la prière de l'ange de Fatima: "Ô mon Jésus, pardonnez-nous tous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde."

Sœur Agnès continuait sa prière silencieuse quand la lumière éblouissante jaillit de nouveau. Une voix récita, à côté d'elle, la Prière des Servantes de l'Eucharistie: "Ô Jésus qui êtes réellement présent dans l'Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l'oblation totale de mon corps et de mon âme. Daignez utiliser cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois jamais séparée de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen!"

2-3-La blessure dans la main

Revenons un peu en arrière, le 28 juin 1973. Au cours de la prière à la chapelle, Sœur Agnès sentit soudain une vive douleur dans le creux de sa main gauche: c'était une blessure en forme de croix. Elle n'osa pas en parler à l'évêque qui était alors présent, car elle "avait peur".

2-3-1-Le premier message

La douleur augmentait et le soir du 6 juillet 1973, au croisement des deux branches de la croix dessinée dans sa main, Agnès vit un petit trou par où suintait du sang. Pendant la nuit la plaie saigna abondamment. La souffrance était aigüe et Agnès pensa que le Seigneur lui envoyait cette épreuve à cause de ses péchés: Dieu voulait la faire avancer spirituellement.

Vers trois heures du matin, Agnès, qui ne pouvait pas dormir à cause de la souffrance, entendit un voix qui disait[1]:

-Ne crains pas! Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde et douloureuse que la tienne? Allons prier ensemble à la chapelle.

À ce moment Agnès revit la "jolie" personne qui était près d'elle la veille au soir à la chapelle. Cette personne se présenta:

-Je suis celui qui est avec toi et qui veille sur toi.

Arrivée à la chapelle Agnès se dirigea vers la statue de la sainte Vierge. Soudain la statue de bois devint comme vivante, et une voix d'une beauté indescriptible frappa ses oreilles sourdes:

-Ma fille, ma novice, tu m'as bien obéi en abandonnant tout pour me suivre. L'infirmité de tes oreilles est-elle pénible? Elles guériront, sois-en sûre. Sois patiente. C'est la dernière épreuve. La blessure de ta main te fait-elle mal? Prie en réparation des péchés de l'humanité. Toutes les filles qui sont ici, et chacune en particulier, sont pour moi aussi précieuses que la prunelle de mes yeux. Dis-tu bien la prière des Servantes de l'Eucharistie? Allons, prions ensemble.

La statue était baignée d'une lumière éblouissante. Ensemble, la voix et Agnès dirent la prière des Servantes de l'Eucharistie, mais la voix interrompit Agnès pour lui indiquer que dorénavant il faudrait dire: "Jésus réellement présent dans l'Eucharistie" et pas seulement: "présent dans l'Eucharistie". Après la prière, la voix reprit:

-Prie beaucoup pour le Pape, les Évêques et les prêtres... Continue de prier beaucoup, beaucoup. Transmets à ton supérieur ce qui s'est passé aujourd'hui et obéis-lui dans tout ce qu'il te dira."

La lumière disparut et la statue repris son état normal. C'est alors que Soeur Agnès vit la blessure de Marie, sur la statue. Marie avait dans la paume de la main droite la blessure que Soeur Agnès avait dans la paume de sa main gauche. D'autres religieuses de la maison constatèrent le phénomène. Du sang s'écoula de la blessure en forme de croix de la statue. Cette blessure semblait vivre car son aspect changea à plusieurs reprises au cours de la journée. Toutes les religieuses furent témoins de ces faits insolites.

Par prudence l'évêque, Mgr Itö leur demanda de ne rien dire.

Texte de la prière des Servantes de l'Eucharistie: "Ô Jésus, réellement présent dans l'hostie et offert en sacrifice à chaque instant sur tous les autels de la terre, unis à votre divin Coeur pour rendre gloire au Père et implorer LA VENUE DE VOTRE ROYAUME, nous vous consacrons notre corps et notre âme. Daignez agréer cette humble offrande et en faire l'usage qui vous plaira pour la gloire de Dieu et le salut des âmes."

2-3-2-Le deuxième message

12 juillet 1973

Juste avant l'office du soir du soir, une religieuse fit signe aux autres: la main de la Sainte Vierge saignait de nouveau. Pendant la prière du soir, la main de Sœur Agnès redevint douloureuse

13 juillet au soir: le sang de la statue coula de nouveau. Que signifiait ce prodige défiant toutes les lois de la nature? Le jeudi suivant, 19 juillet, Agnès avait tellement mal qu'elle ne put coudre.

24 juillet 1973: visite de l'évêque qui est mis au courant des évènements.

L'Ange indique à Agnès:

-prie en réparation pour tous les hommes... Prie beaucoup pour le Pape, les Évêques et les prêtres.

Jeudi 26 juillet: le sang de la statue coule plus abondamment que les fois précédentes, en présence de la supérieure et de l'évêque. La souffrance de la plaie[2] de Sœur Agnès devint insupportable. La nuit fut paticulièrement atroce.

Le lendemain matin, 27 juillet 1973, pendant la messe, la main d'Agnès saignait beaucoup; la douleur devenait insupportable. La voix de l'Ange parla à son cœur:

-Tes souffrances prennent fin aujourd'hui. Grave soigneusement au fond de ton cœur la pensée du sang de Marie. Le sang versé par Marie a une profonde signification. Ce sang précieux a été versé pour demander votre conversion, pour demander la paix, en réparation des ingratitudes et des outrages envers le Seigneur. Comme la dévotion au Sacré-Cœur, appliquez-vous à la dévotion au Précieux Sang. Priez en réparation pour tous les hommes... Dis à ton supérieur que le sang est versé aujourd'hui pour la dernière fois. Ta douleur prend fin aujourd'hui. Rapporte-lui ce qui s'est passé aujourd'hui. Il comprendra tout, tout de suite. Et toi, observe ses directives.

L'ange disparut. La douleur s'était évanouie et la plaie de la main d'Agnès ne saignait plus. Mais la main de la statue saignait encore. Bientôt il ne resta plus de trace de blessure sur la main d'Agnès; la main de la statue ne saigna plus, mais la trace de la petite croix demeura visible pendant au moins deux mois.

2-4-Nouveaux évènements

28 juillet 1973

L'évêque charge Agnès d'une mission spéciale: qu'elle pose à l'ange, quand il reviendra, les trois questions suivantes:

1°Le Seigneur souhaite-t-il l'existence de notre institut?

2°Sa forme actuelle lui convient-elle?

3°Un groupe de contemplatifs est-il nécessaire dans un ordre séculier?

3 août 1973, premier vendredi du mois

Durant la nuit Agnès est réveillée en sursaut et la voix connue, celle de l'ange crie:

-Lève-toi! Lève-toi!

Agnès se lève et sent une forte odeur de brûlé dans le couloir. Elle se précipite dans la cuisine: la bouilloire métallique est devenue une boule de feu. Agnès a juste le temps de fermer le gaz et d'arroser la bouilloire avec de l'eau froide. On sut le lendemain qu'une sœur avait oublié la tisane sur le feu...

2-4-1-Mais voici le grand évènement: c'est Mgr Itô[3] lui-même qui raconte:

"Le vendredi 3 août, à 15 heures, Sœur Sasagawa (Sœur Agnès) se trouvait dans la chapelle et méditait la Passion du Seigneur. Ce jour-là, fait exceptionnel, l'ange était là et priait avec elle. À la fin, il demanda en souriant:

-As-tu quelque chose à demander?

Agnès allait répondre, mais une voix émanant de la statue l'interrompit:

-Ma fille, ma novice, aimes-tu le Seigneur? Si tu l'aimes, écoute ce que j'ai à te dire, car c'est très important. Tu en informeras ton Supérieur.

En ce monde, beaucoup d'hommes affligent le Seigneur. Je désire des âmes pour le consoler. Pour apaiser le courroux du Père céleste, j'attends, avec mon Fils, des âmes qui expient par leurs souffrances et leur esprit de renoncement à la place des pécheurs et des ingrats. Le Père s'apprête à laisser tomber un châtiment sur toute l'humanité pour faire connaître sa colère contre ce monde. Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père. J'ai empêché la venue de calamités en lui offrant, avec toutes les âmes-victimes qui le consolent, les souffrances endurées par le Fils sur la croix, son Sang et son Âme très aimante. Prière, pénitence, renoncements et sacrifices courageux peuvent apaiser la colère du Père. Je le demande aussi à ta Communauté. Qu'elle demeure dans la pauvreté, qu'elle se sanctifie et prie en réparation des ingratitudes et des outrages de tant d'hommes.

Et comme en réponse à une des questions de l'évêque, la voix d'une beauté indéfinissable ajouta:

-Même dans un ordre séculier la prière est nécessaire. Déjà, les âmes qui veulent prier sont en train d'être rassemblées. Sans trop vous attacher à la forme, soyez fidèles et ferventes à la prière pour consoler le Maître.

Récitez la Prière des Servantes de l'Eucharistie en prenant bien conscience de son contenu; mettez-la en pratique; offrez en réparation des péchés. Que chacune s'efforce, selon ses capacités et sa position, de s'offrir entièrement au Seigneur. Et après un silence:

-Ce que tu penses dans ton cœur, est-ce vrai? Es-tu vraiment décidée à devenir la pierre rejetée? Ma novice, toi qui veux être sans partage au Seigneur pour devenir l'épouse digne de l'Époux, prononce tes vœux en sachant que tu dois être fixée sur la croix avec trois clous. Ces trois clous sont la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Des trois, l'obéissance est le fondement. Dans un total abandon laisse-toi conduire par ton supérieur. Il saura te comprendre et te diriger."

Comme Mgr Itô le lui avait demandé, Agnès consigna tout par écrit dans son cahier intitulé Journal d'une âme. Ce faisant elle constata que les réponses aux questions de l'évêque étaient contenues dans le message.

2-4-2-Disparition de la plaie

29 septembre 1973

Après le déjeuner, Sœur Agnès et une compagne récitaient le chapelet à la chapelle. Soudain la statue se mit à resplendir et la compagne d'Agnès s'écria:

-Oh! La plaie a disparu!

Vers la fin de l'office du soir, la statue ruissela de lumière, et l'une des sœurs aperçut un liquide ruisselant comme de la sueur. Agnès sentit quelqu'un à côté d'elle: c'était l'ange qui lui dit:

-Marie est encore plus triste que lorsqu'elle versait du sang. Essuie la sueur.

Les sœurs épongèrent le corps de la statue, tout trempé. Elles avaient beau essuyer, la sueur suintait sans arrêt. Les cotons étaient tout trempés. Les analyses de laboratoire ont montré qu'il s'agissait d'un liquide humain.

2-4-3-Le parfum

Après le dîner, les sœurs retournèrent voir la statue: elle était à nouveau en sueur. Affolées, les Sœurs recommencent à l'essuyer... Au bout d'un moment, l'une des Sœurs fit remarquer que les cotons sentaient bon; ils dégageaient une essence subtile dont on ne pouvait dire si elle tenait de la rose, de la violette ou du lys. Ce fut un ravissement général, on n'avait jamais senti une essence aussi merveilleuse. Le parfum resta longtemps dans la chapelle.

2 octobre 1973, fête des saints anges gardiens: Sœur Agnès raconte:

-Pendant la messe de six heures et demi, le matin, au moment de la Consécration, une lumière éblouissante a soudain jailli.... J'ai eu l'intuition que cette adorable splendeur était celle de la présence de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans l'Eucharistie... Au même instant sont apparues des silhouettes d'anges en prière devant l'hostie rayonnante...Ils étaient au nombre de huit... et semblaient être enveloppés dans une sorte de lumière blanche... Devant un spectacle si étrange... je ne pensais plus à rien d'autre... Au moment de la communion, l'ange gardien s'est approché de moi qui restais prostrée pour m'inviter à avancer vers l'autel. À ce moment-là j'ai distingué nettement celui de mes compagnes qui se tenait tout proche de leur épaule droite...

Après le dîner j'ai fait le récit complet de cette vision à Monseigneur. Il y avait bien huit anges... alors que nous n'étions que sept. Avec l'évêque, cela faisait huit...

7 octobre 1973 Fête de N.D. du Rosaire

Le parfum, dans la chapelle, était très intense. Soudain l'ange fut là:

-Jusqu'au 15 seulement. Après vous ne pourrez plus jamais sentir cette essence sur la terre. Toi aussi amasse les mérites comme autant de parfums délicats. En y mettant tous tes efforts, sous la protection de Marie, tu y parviendras.

Et l'ange disparut. Effectivement, après le 15 octobre le parfum avait disparu.

2-4-4-Le troisième message

13 octobre 1973

Après la récitation des Laudes, pendant qu'elle récitait son chapelet, Sœur Agnès revit "la splendeur lumineuse du Saint-Sacrement." Au même moment la statue de Marie exhala le parfum qui emplit toute la chapelle. Ses compagnes devant s'absenter, Agnès resta seule à la maison. Elle sortit son chapelet, et la voix d'une si grande beauté lui dit:

-Ma fille chérie, écoute bien ce que je vais te dire. Tu en informeras ton supérieur.

Et après un court silence Marie ajouta:

-Comme je te l'ai déjà dit, si les hommes ne se repentent et ne s'améliorent pas, le Père céleste infligera un châtiment terrible à l'humanité tout entière. Ce sera un châtiment plus grave que le déluge, tel qu'on n'en a encore jamais vu. Un feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l'humanité, n'épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se trouveront dans une telle désolation qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront alors seront le Rosaire et le Signe que le Fils a laissé. Priez tous les jours le Rosaire pour le pape, les évêques et les prêtres.

L'action du diable s'infiltrera même dans l'Église, de sorte qu'on verra des cardinaux s'opposer à des cardinaux et des évêques se dresser contre d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. Les églises et les autels seront saccagés. L'Église sera pleine de ceux qui acceptent les compromis. Le démon poussera beaucoup de prêtres et de consacrés à quitter le service du Seigneur. Il s'acharnera spécialement contre les âmes consacrées à Dieu. La perspective de la perte de nombreuses âmes me rend triste. Déjà la coupe déborde; si les péchés croissent en nombre et en gravité, bientôt il n'y aura plus de pardon pour ceux-ci. Avec courage parle à ton Supérieur[4]. Il saura encourager chacune d'entre vous à prier et à accomplir des œuvres de réparation.

La Voix reprit:

-Prie beaucoup les prières du Rosaire. Je suis la seule à pouvoir encore vous sauver des calamités qui approchent. Ceux qui mettront leur confiance en moi seront sauvés.

Quand Agnès releva la tête, la lumière éblouissante avait disparu, et il n'y avait plus que la statue de bois qui avait retrouvé son aspect habituel

15 octobre, fête de sainte Thérèse d'Avila

Comme prévu, il n'y avait plus de parfum dans la chapelle.

2-5-La puanteur et les vers

16 octobre 1973

Une puanteur indescriptible, étrange, emplit la chapelle. L'odeur, dans la sacristie qui servait aussi de confessionnal était spécialement infecte. Il fut impossible de découvrir l'origine de cette pestilence. C'était l'heure des Laudes, et il fallait prier. Après le chapelet une sœur sursauta: là, devant sa voisine, il y avait un ver. Chaque religieuse remarqua aussi qu'il y avait un ver devant sa voisine respective. "Quand j'ai vu ce ver blanc et luisant, je n'ai pu m'empêcher de penser que l'image de mon état repoussant m'était reflété," pensa Agnès. Les autres sœurs pensaient la même chose... Les vers n'apparurent qu'une seule fois; l'odeur fétide demeura pendant trois jours.

2-6-Autres faits étranges

4 novembre 1973, l'évêque revient.

Après la messe, l'ange gardien d'Agnès lui dit:

-Ton supérieur s'apprête à adresser à Rome la demande de reconnaissance officielle de votre Institut qu'il souhaite depuis longtemps. Annonce qu'il y aura beaucoup d'obstacles, mais qu'il plaira au Saint-Père de l'accorder, car Marie l'a encouragé à aimer la pauvreté et à accomplir des actes de réparation.

Un miracle

30 janvier 1974

Des chutes de neige impressionnantes s'abattaient sur la région. Sœur Agnès se réveilla plusieurs fois pendant la nuit à cause d'un rêve: le toit de la maison était sur le point de céder sous le poids de la neige, et elle, Agnès, le soutenait de ses deux bras, ce qui l'épuisait. Quand ses bras fléchissaient, l'ange gardien prenait la relève. Le matin après les Laudes, elle fit part de ses inquiétudes à la responsable de l'entretien... On décida d'aller voir: une grande partie du toit avait déjà cédé; mais par miracle, il était resté à hauteur normale au-dessus de la chambre d'Agnès, formant une sorte de chapeau empêchant le reste du toit de s'effondrer. Deux hommes firent tomber la neige. Plus tard, quand on fit remettre le toit en état, on constata que quarante deux poutres avaient été rompues.

3-Le jardin japonais

Le 10 mars 1974, le Père Teiji Yasuda arriva à Yuzawadaï.

Le Père Yasuda fut d'abord très déconcerté quand les sœurs racontèrent ce qu'elles avaient vécu. Avant de se faire une opinion, il attendit quelque chose qui lui permettrait de croire à ces évènements surprenants. Cependant il gardait dans son cœur un projet ancien concernant la christianisation du Japon; et pour cela, il devait obtenir la protection de Marie via une authentique dévotion mariale.

Le Père Yasuda n'était pas encore convaincu de l'authenticité des phénomènes d'Akita, mais il pensait de plus en plus à l'aménagement d'un Jardin de Marie, conçu sur le modèle des jardins japonaispropices à la prière, dans un cadre de silence et de paix; le site d'Akita s'y prêtait admirablement... Le 31 mai 1974, le Père Yasuda décida de mettre son projet à exécution. En effet, la veille, tout le monde était à la chapelle quand une sœur s'écria:

-Le visage de Marie a changé!

C'était vrai, le visage n'avait plus la même couleur. Sœur Agnès raconta plus tard qu'elle avait senti que la statue était bien vivante. Beaucoup de personnes remarquèrent depuis que le visage de la statue changeait souvent d'expression.

Revenons au Jardin Japonais. À l'inauguration des travaux il y eut beaucoup de monde, y compris la bonzesse du temple voisin. Rapidement le terrain fut défriché avec l'aide des gens du village. Les pierres nécessaires furent ramassées et transportées. Hélas! en juillet, il n'y avait plus d'argent pour continuer les travaux... On mit les ouvriers en vacances, et, à la fin du mois d'août, un chèque de plusieurs millions de yens fut envoyé par une personne qui expliqua qu'elle ne pouvait pas participer elle-même aux travaux. Mais durant la troisième année des travaux, pendant une absence du Père Yasuda, quelqu'un, qui prétendait être envoyé par la commission d'enquête déclara:

-Les phénomènes survenus sur la statue de Marie ne sont pas une grâce surnaturelle. Ils sont le seul résultat des facultés ectoplasmatiques de Sœur Agnès et il ne faut pas s'en servir pour abuser les gens. L'aménagement du Jardin de Marie est un acte de propagande qui ne fera qu'induire les gens en erreur et vous devez arrêter cela tout de suite...

Quand le Père Yasuda eut connaissance de cette visite, il se souvint d'une réflexion de l'ange gardien d'Agnès:

-Plus vous offrirez cette bonne intention, plus les difficultés et les obstacles seront nombreux.

Malgré tout les travaux s'achevèrent, et le 11 octobre 1977, le Jardin de Marie fut inauguré en présence du maire d'Akita.

4-La vérité va éclater

4-1-La première guérison de Sœur Agnès

Lors du premier message donné par la Vierge Marie, par l'intermédiaire de la statue, Agnès "entendit":

-Ta surdité est-elle pénible à supporter? Tu guériras bientôt, sois-en sûre. Sois patiente.

18 mars 1974 et 13 octobre 1974

L'ange vint confirmer les paroles de Marie:

-Tes oreilles s'ouvriront en août ou en octobre; tu entendras, tu seras guérie. Mais cela ne durera qu'un moment, car le Seigneur souhaite encore cette offrande, et tu redeviendras sourde. En voyant que tes oreilles entendent à nouveau, le cœur de ceux qui doutaient encore fondra et ils croiront. Aie confiance et prie dans de bonnes intentions. Rapporte ce que je t'ai dit à celui qui te dirige...

Le 13 octobre 1974, pendant l'adoration du Saint-Sacrement, Sœur Agnès qui était sourde depuis un an et sept mois fut soudain guérie: elle entendait parfaitement. La guérison fut instantanée, et elle produisit une forte impression sur les personnes présentes. Cette guérison fit connaître au public la Vierge de Yuzawadaï. Mais Sœur Agnès savait que sa guérison n'était pas définitive.

4-2-Les premiers doutes

3 novembre 1974

Les théologiens que Mgr Itô avaient consultés s'étaient tous montrés très réservés. Mais le public commençait à être informé. Le 3 novembre, un journaliste de la revue Catholic Graph vint faire une enquête sur place et publia un premier article en décembre, sous le titre: "La Vierge Marie apparaît à Akita! La vérité sur les faits." L'auteur était prudent, estimant qu'il était impossible à ce jour, d'affirmer si les évènements étaient réellement miraculeux. Cependant il indiquait que Dieu seul était capable de faire des miracles, et il cita les paroles du Père Yasuda: "Pour sauver le monde actuel, il faut que les croyants prennent conscience de l'urgence de la prière. La guérison des oreilles de Sœur Agnès est la preuve de l'authenticité des messages. La blessure en forme de croix est une autre preuve tangible..."

[1] Il ne peut s'agir que d'une voix intérieure: n'oublions pas que Sœur Agnès est sourde.

[2] La plaie de Marie et la plaie de Soeur Agnès, étaient identiques, l'une et l'autre en forme de croix.

[3] Toute décision, en cette sorte de faits surnaturels, est réservée à l'évêque du lieu où ils se produisent. Ici, au Japon, et pour la première fois, Marie fait de l'évêque le témoin des merveilles qui allaient advenir.

[4] Mgr Itô qui dirigeait alors la communauté


5-Les lacrymations

5-1-Premières lacrymations

Laissons le Père Teiji Tasuda présenter lui-même les faits[1]:

"C'était le 4 janvier 1975, premier samedi du mois, vers neuf heures du matin, alors que les esprits étaient encore tout imprégnés de l'atmosphère joyeuse des festivités qui rythment les trois premiers jours de l'année. Je me trouvais au presbytère quand la nouvelle me fut annoncée précipitamment:

-La statue de la Vierge pleure!

Comme c'était le dernier jour d'une retraite prêchée aux Sœurs, j'avais commencé à préparer le sermon, mais j'ai tout de suite déposé mon stylo pour aller voir.

Sœur Agnès fut l'un des premiers témoins du phénomène, et dans ses notes on peut lire ce qui concerne la première lacrymation: "C'était après le temps de prière qui succède au petit déjeuner. Sœur K., qui mettait de l'ordre dans la chapelle, vint m'appeler en courant, alors que j'étais dans le couloir:

-Agnès, viens voir!

Me demandant ce qui se passait, je l'ai suivie dans la chapelle. Elle m'a montré du doigt la statue de la Vierge.

-Qu'y a-t-il?, lui ai-je demandé en regardant son visage qui avait pris une couleur terreuse. Le doigt qu'elle tendait tremblait comme une feuille. Me rapprochant de la statue, j'ai eu un choc en voyant son visage: il y avait de l'eau accumulée dans les deux yeux.

-Oh! de l'eau.... me suis-je dit quand l'eau s'est mise tout à coup à dégouliner. De l'eau qui coule des yeux... Mais alors, ce sont des larmes! ai-je pensé en moi-même. Est-ce que ce seraient les larmes de la Sainte Vierge? ai-je demandé à Sœur K., mais celle-ci restait figée et ses lèvres étaient agitées d'un tremblement nerveux.

Sentant mes genoux plier, je me suis prosternée. Puis reprenant mes esprits et me disant qu'il fallait faire quelque chose, je me suis précipitée au téléphone pour avertir le Père qui se trouvait au presbytère à ce moment-là.

Ensuite, ce fut l'affolement général. Le Père est arrivé aussitôt et toute la communauté s'est retrouvée dans la chapelle en l'espace de quelques instants. Prosternée dans le fond, je n'avais pas le courage de m'approcher de la statue. Je priais en moi-même de toutes mes forces: Sainte Marie, pardonnez-moi. C'est moi qui vous fais pleurer. Pardon! Seigneur, pardonnez-moi parce que je suis pécheresse. Marie pleure parce qu'on n'a pas tenu compte de toutes les grâces obtenues par son intercession! J'étais abattue par le poids du regret.

Ce jour-là, les larmes sont apparues encore deux fois. La deuxième fois, il était une heure de l'après-midi. Comme deux Sœurs retraitantes devaient repartir plus tôt, je suis allée reprendre des médailles exposées en offrande devant la statue de Marie, car j'étais de service à la sacristie ce jour-là. Quand j'ai regardé son visage pour la saluer, après les avoir retirées de la tablette, je fus stupéfaite de voir que les larmes s'étaient remises à couler. Je me suis sentie secouée par une émotion encore plus forte que la première fois, sans doute parce que je les avais découvertes moi-même et de tout près. Mais je me suis ressaisie et j'en ai informé une Sœur qui se trouvait à l'autre extrémité, puis je me suis dépêchée d'aller le dire aux autres. Elles sont arrivées aussitôt avec le Père et nous avons récité un chapelet. À quatre heures, le Père a commencé la causerie.

J'ai été touchée quand il a expliqué que ces larmes étaient la preuve de l'authenticité des messages...

Après le sermon, le Père s'est aperçu que j'étais dans un état d'affaiblissement tel que j'étais incapable de me lever, tandis que mes compagnes semblaient avoir cru simplement que je m'attardais à prier. La troisième fois, les larmes se sont mises à couler alors que j'étais restée ainsi pendant un long moment absorbée dans la prière. Vers six heures et demie du soir, la Sœur venue battre le rappel pour le dîner s'en est aperçue et c'est elle qui nous l'a fait remarquer. Nous étions deux à prier dans la chapelle.

Cette fois-ci, les larmes ne s'écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient... En un flux continuel, elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte.

J'ai trouvé tout juste la force de me prosterner, me répétant en moi-même sans pouvoir remuer les lèvres:

- Sainte Marie, Sainte Marie, pourquoi à ce point...

Les Sœurs qui étaient accourues semblaient elles aussi fortement impressionnées. Mêmes celles qui étaient restées perplexes les deux premières fois, peut-être parce qu'elles n'avaient pas bien vu, paraissaient convaincues cette fois-ci de l'évidence du miracle.

Monseigneur qui était arrivé entre temps et voyait les larmes pour la première fois a fait apporter de l'ouate et a essuyé lui-même au fur et à mesure.

Vingt personnes furent témoins de ces trois lacrymatoires successives. D'ordinaire, il y avait moins de dix Sœurs présentes dans le couvent, mais des membres de branches régionales s'étaient jointes à nous pour la retraite du nouvel an."

Le Père Yasuda fait quelques remarques personnelles: "Quant à moi qui ai observé le phénomène minutieusement à chaque fois, j'en ai été profondément touché."

Et de poursuivre: "Les deux yeux de la statue de bois brillaient, le liquide s'accumulait, débordait, ruisselait, tout à fait comme ceux d'un être humain. Chacun en reparla ensuite comme s'il avait assisté aux larmes d'une personne vivante. Les larmes apparaissaient sur le bord intérieur des yeux où se trouvent les glandes lacrymales, coulaient le long du nez, sur les joues, puis tombaient goutte à goutte, exactement comme une personne humaine qui pleurerait toutes les larmes de son corps en conservant la même position. Les gouttes s'arrêtaient sous le menton comme de petites perles, s'accumulaient sur le col du vêtement, roulaient sur la ceinture, suivaient les plis de la robe et tombaient sur le globe.

Qui pourrait prétendre donner une explication naturelle à un tel phénomène? Les analyses scientifiques du liquide effectuées par la suite ont montré qu'il s'agissait bien de larmes humaines. Quand on voit sortir un liquide des yeux d'une statue de bois, alors que celui-ci est si sec qu'il est déjà craquelé par endroits, on ne peut s'empêcher de penser que ce sont les vraies larmes de Marie suscitées une nouvelle fois par la puissance créatrice de Dieu.

Qu'ils croient à la surnaturalité des faits ou qu'ils n'y croient pas, tous les témoins disent avoir été profondément touchés, car ils avaient vraiment eu l'impression de voir pleurer Marie en personne. Avec le temps, il semble que le doute se soit pourtant installé chez certains. Mais quand on tente d'éclairer le miracle avec les seules lumières de l'intelligence humaine on ne comprend rien et on ne solutionne rien; il est évident que c'est la porte ouverte au scepticisme.

Si l'on considère que le miracle transcende toutes les lois naturelles et ne peut être provoqué que par la toute-puissance de Dieu, se demander s'il s'agit d'un petit miracle ou d'un grand miracle n'a pas de sens. On ne peut que s'incliner devant le mystère en se gardant de toute argumentation creuse."

Dans son livre: Notre-Dame d'Akita, rédigé plusieurs années après les faits, après avoir souvent expérimenté le scepticisme de beaucoup de théologiens, le Père Yasuda réfléchit et s'étonne: "Il y a encore des gens qui non seulement prennent les faits à la légère, mais essayent par tous les moyens de faire valoir la thèse de facultés ectoplasmiques chez Sœur Agnès alors qu'ils ne peuvent avancer aucune preuve à l'appui de leurs affirmations. Or, les études scientifiques menées au cours des dix dernières années n'ont pas permis de nier le caractère surnaturel de ces phénomènes.

Il est à mon sens tout aussi impossible à l'homme de faire sortir des larmes humaines d'un morceau de bois que de changer de l'eau en vin. J'ai le sentiment d'être en présence d'un prodige aussi inouï que celui des noces de Cana dans l'Évangile de Jean où Jésus transforme l'eau en vin.

La statue réalisée dans du bois d'arbre de Judée plus de dix ans auparavant par M. Saburô Wakasa, un sculpteur renommé de la région, avait complètement séché depuis sa réalisation et de petites fissures commençaient à apparaître. Il est déjà miraculeux que de l'eau soit sortie d'un tel matériau, mais il est encore plus prodigieux qu'un liquide légèrement salé, de vraies larmes humaines se soient écoulées précisément des yeux.

Au début, la stupéfaction était telle que personne n'aurait eu l'idée de prendre des photos, mais on le fit par la suite et les preuves objectives restent ainsi conservées. Comment peut-on persister à taxer ces réalités d'illusion ou d'hallucination?"

Les lacrymatoins qui ont commencé le 4 janvier 1975 se sont succédées, à des intervalles plus ou moins réguliers, jusqu'au 15 septembre 1981, jour où les larmes coulèrent pour la dernière fois. Le phénomène s'était reproduit cent une fois.

5-2-Un nouveau sacrifice est demandé à Sœur Agnès

Nous nous souvenons qu'Agnès, qui était devenue complètement sourde le 16 mars 1973, avait été miraculeusement guérie le 13 octobre 1974. Mais elle avait été prévenue que cette première guérison ne serait que provisoire. Le 6 mars 1975 la statue s'était remise à pleurer. Le lendemain, 7 mars, Sœur Agnès redevint sourde. Les médecins spécialistes déclarèrent qu'un rétablissement des facultés auditives était hautement improbable. Était-ce un signe supplémentaire destiné à authentifier le caractère surnaturel des messages, par l'interméédiare de la statue? Ce qui est certain, c'est qu'un nouveau sacrifce était demandé à Sœur Agnès.

5-3-Nouvelles lacrymations

1er mai 1976

Après le petit déjeuner Sœur Agnès entra dans la chapelle et constata que des larmes coulaient de nouveau des yeux de la statue. Il y avait exactement 14 mois que la statue n'avait plus pleuré. Ce jour là il y eut trois lacrimations. Pendant la messe l'ange apparut à Agnès, et lui dit:

-Beaucoup d'hommes, en ce monde, affligent le Seigneur. J'attends des âmes pour le consoler. Demeurez dans la pauvreté, sanctifiez-vous et priez en réparation des ingratitudes et des outrages de tant d'hommes. Le rosaire est votre arme... Dans cette intention (la conversion des hommes) réalisez l'union intérieure, formez un seul cœur. Que les croyants mènent une vie plus digne de croyants!

Et l'ange disparut.

Le soir, vers 22 heures, la statue pleura de nouveau. Elle pleura le lendemain. En tout, la statue pleura cinq fois en deux jours. Il y eut cinquante cinq témoins le deuxième jour. De nombreuses personnes, y compris quelques-unes de celles qui avaient eu tout d'abord des doutes, ont laissé des témoignages écrits sur ce qu'elles avaient vu durant ces deux jours.

13 mai 1976

Deux journalistes de la revue Catholic Graph, Mr et Mme Yama'uchise trouvaient à Akita ce jour-là. Depuis plus d'un an et demi, en raison de critiques constantes, la presse japonaise s'était tu sur les évènemetns d'Akita. La revue Catholic graph traversait une période difficile et était gravement menacée. Monsieur Yama'uchi se plaignit amèrement à Marie:

-Je me suis démené pour essayer de faire vivre un journal catholique au service d'une information loyale et honnête, mais le résultat, c'est que je suis à bout de forces. Je n'en peux plus. Je crois que c'est grâce à votre aide miraculeuse que nous avons pu éviter la faillite jusqu'à ce jour, et je vous rends grâce pour cela... Alors, si les faits sont authentiques, accordez-moi la grâce de me compter parmi les témoins... C'est vous qui déciderez.... Quant à moi, je n'en peux plus...

L'après-midi du 13 mai 1976, Mr yama'uchi et son épouse entrèrent dans la chapelle qui était déserte. Portant les yeux sur la statue ils virent que le visage et le corps rayonnaient une lueur blanche. Ils s'approchèrent: "Une goutte d'eau brillait sur le bout du nez. De grosses gouttes rondes s'étaient arrêtées sur la joue droite..." Mr Yama'uchi raconta plus tard que pour la première fois de sa vie il avait ressenti la présence de Dieu. Il comprit que c'était la réponse de Dieu à sa prière.

Plusieurs personnes vinrent constater le phénomène.

6-Les grandes épreuves

Les oppositions et les critiques affluaient de toutes parts. L'évêque, Mgr Itô invita un éminent théologien pour faire une enquête. Contre toute attente, cet éminent théologien, le Père E... s'efforça de démontrer que Sœur Agnès était une psychopathe ayant des pouvoirs ectoplasmiques! Que de souffrances pour la pauvre petite Agnès! En effet, profitant de l'absence du Père Yasuda et de Sœur Agnès appelée au chevet de sa mère mourante, le Père E... prêcha aux sœurs, à partir du 17 mai, une retraite qui les bouleversa et les firent profondément douter de tout ce qui s'était passé. On les invitait aussi à se méfier de Sœur Agnès. En effet, le Père E... prétendait qu'Agnès était une psychopathe de naissance et qu'elle aurait manifesté des pouvoirs ectoplasmiques avant de se convertir à la foi chrétienne.

Le Père E... expliqua que la plaie apparue sur la main droite de la statue, le sang qui coulait, la sudation et les lacrymations n'étaient que des ectoplasmes: sœur Agnès aurait transféré son propre sang sur la main de la statue, ainsi que ses propres larmes... Mgr Itô, responsable du diocèse s'adressa au nonce apostolique qui conseilla la création d'une commission d'enquête[2]. En attendant, il fallait interdire toute manifestation publique. Sœur Agnès, pendant ce temps, prétendûment considérée comme un cas particulier de psychopathie, subissait de véritables lavages de cerveau. À bout de forces, elle fut hospitalisée, grâce à la sollicitude de Mgr Itô. Mais même à l'hôpital, on pensa à un cas spécifique d'hystérie. Elle bénéficia ensuite d'une cure thermale de trois semaines. De retour dans son couvent, elle fut considérée avec méfiance. Mais l'ange continuait à l'assister, malgré l'affirmation du Père E... que cette personne ne se manifesterait plus. Quant au directeur spirituel d'Agnès, toujours d'après le Père E.... il l'aurait utilisée pour écrire des articles dans les médias et gagner de l'argent...

Au bout de deux ans la commission d'enquête déclara qu'elle n'était pas en mesure de reconnaître le caractère surnaturel des évènements. Mgr Itô fut très troublé[3] par la conclusion négative de la commission d'enquête qu'il ne put rendre publique. Il se rendit à Rome et demanda l'avis de personnes autorisées qui lui conseillèrent de refaire lui-même l'enquête. Ce qu'il fit.

7-Les dernières phénomènes

7-1-Les dernières lacrimations

26 juillet 1978

La statue n'avait plus pleuré depuis deux ans et deux mois. Le 26 juillet 1978, pour honorer Saint Joseph, une grande procession fut organisée dans le Jardin de Marie. Après la procession aux flambeaux, la statue de Saint Joseph fut replacée auprès de la statue de Marie. À peine la sœur de service avait-elle allumé la lumière, qu'elle s'écria:

-La statue de la Vierge pleure encore!

Une cinquantaine de personnes témoignèrent du phénomène. Sœur Agnès n'était pas présente. Le Père E... interrogé par Mgr Itô prétendit que c'était ""parce qu'une autre sœur se trouvant dans le voisinage de la statue possédait aussi des facultés ectoplasmatiques..."

La statue se remit à pleurer souvent, surtout en 1979, et généralement lorsqu'il y avait des visiteurs au couvent. Les larmes apparaissaient à n'importe quel moment de la journée, mais jamais pendant la sainte Messe.

25 mars 1979

Après le petit déjeuner, avant l'adoration eucharistique, la statue recommença à pleurer, des larmes d'une incroyable abondance. Les photos prises montrent nettement les traces. À partir du 31 juillet 1979, le phénomène s'arrêta brusquement.

6 décembre 1979

Des techniciens d'une chaîne de télévision, conduits par Mr Yama'uchi, souhaitant faire un reportage, arrivèrent avec tout leur matériel. Le 7 décembre fut consacré à des interviews. Puis la nuit d'adoration commença pour les religieuses de la communauté. Vers minuit dix, donc le 8 décembre, la statue était de nouveau en pleurs. On réveilla les tecchniciens qui prirent quelques photos. Le soir du 8 décembre 1979, ils purent filmer le phénomène. Le film fut diffusé ensuite sur le petit écran.

22 août 1981

La statue pleura de nouveau. Le Père Yasuda procèda avec beaucoup de précautions à des prélèvements, lesquels furent portés à la Faculté de Médecine Légale de l'Université de Gifu. Trois mois plus tard les résultats de l'expertise étaient connus: il s'agissait de liquides humains appartenant au groupe sanguin O.

12 septembre 1981

Le matin, la statue pleure pour la centième fois. La commission d'enquête réunie par Mgr Itô indique que la surnaturalité des faits ne pourra être reconnue que si des miracles plus importants se produisent. Cependant la commission vote, à 4 contre 3, pour la reconnaissance du caractère surnaturel des évènements. Mais Rome continuant à conseiller la prudence, Mgr Itô s'abstient de toute déclaration officielle.

7-2-La guérison définitive de Sœur Agnès

15 septembre 1981

Vers 14 heures, la Vierge pleure de nouveau devant soixante cinq personnes. C'est la cent unième fois; ce sera aussi la dernière fois.

25 mars 1982, fête de l'Annonciation

L'ange vient auprès de Sœur Agnès et lui dit:

-Ta surdité te fait souffrir, n'est-ce pas? Le moment de la guérison promise approche. Par l'intercession de la Vierge Sainte et Immaculée, exactement comme la dernière fois, par devant Celui qui est réellement présent dans l'Eucharistie, tes oreilles seront définitivement guéries pour que l'œuvre du Très-Haut soit accomplie. Il y aura encore bien des souffrances et obstacles venant de l'extérieur. Tu n'as rien à craindre. En supportant et en offrant, tu seras protégée. Fais bien offrande et prie. Transmets ce que je t'ai dit à celui qui vous dirige et demande-lui conseil et prière.

1er mai 1982

L'ange donne un nouveau message à Agnès:

-Tes oreilles seront définitivement guéries pendant ce mois consacré au Cœur Immaculé de Marie. Elles seront guéries comme la dernière fois par Celui qui est réellement présent dans l'Eucharistie. Ceux qui croiront à ce signe recevront de nombreuses grâces. Il y aura des opposants, mais tu n'as rien à craindre.

30 mai 1982, dimanche de la Pentecôte

Après l'heure d'adoration et la bénédiction du Saint-Sacrement, les oreilles d'Agnès s'ouvrirent d'un seul coup. Agnès demanda au Père Yasuda que soit chanté le Magnificat. Le lendemain Agnès fut conduite à l'höpital pour passer des examens détaillés: ses oreilles étaient totalement guéries.

Dès lors les apparitions d'Akita furent reconnues par l'évêque du lieu, Mgr Itô, qui autorisa officiellement la vénération de la statue de Marie à Yuzawadaï.

22 avril 1984

Mgr Itô, évêque de Niigata, sur le point de prendre sa retraite, écrivit une longue lettre à ses diocésains à propos de la statue de la Vierge d'Akita. Après avoir rappelé les principaux évènements et quelques miracles liés à cette statue, il conclut: " Après de longues prières et de mûres réflexions, je tire les conclusions suivantes en tant qu'évêque de Niigata:

1°D'après le enquêtes menées jusqu'à ce jour, on ne peut nier le caractère surnaturel d'une série d'évènements inexplicables, relatifs à la statue de la Vierge qui se trouve dans le couvent de l'Institut des Servantes de l'Eucharistie à Yuzawadaï, Soegawa, Akita (diocèse de Niigata). On ne saurait non plus y trouver des éléments contraires à la Foi Catholique ou aux bonnes mœurs.

2°Par conséquent, j'autorise dans toute l'étendue du diocèse dont la charge m'a été confiée, la vénération de la Sainte Mère d'Akita, en attendant que le Saint-Siège publie son jugement définitif sur cette affaire... Enfin je prie Dieu qu'Il accorde à vous tous d'abondantes grâces, avec ma bénédiction apostolique. (Niigata, en la fête de Pâques, le 22 avril 1984, Jean Shojiro ITÔ, ep.)

Annexe 1

Quelques détails intéressants

Lors de la deuxième lacrimation l'ange se manifesta de nouveau à Sœur Agnès. Voici quelques-unes de ses paroles:

-Ne soyez pas étonnés de voir la Sainte Vierge pleurer. Elle pleure parce qu'elle souhaite la conversion du plus grand nombre; elle désire que les âmes soient consacrées à Jésus et au Père par son intercession... N'ayez pas peur. La Sainte Vierge vous attend tous, les mains tendues, pour répandre les grâces.

-La Sainte Vierge se réjouit de la consécration du Japon à son Cœur Immaculé, car elle aime le Japon. Mais elle est attristée de voir que cette dévotion n'est pas prise au sérieux... Répandez la dévotion à la Sainte Vierge.

-Vous qui avez cru en voyant les larmes de Marie, quand vous aurez la permission de votre supérieur, parlez au plus grand nombre, afin de consoler les Cœurs de Jésus et de Marie. Répandez cette dévotion avec courage pour leur plus grande gloire.

Le 6 janvier 1975, l'évêque, Mgr Itö au cours d'une réunion avec les prêtres de son diocèse, déclara: "J'ai vu la blessure sur la main de la statue et le sang couler, mais j'ai été beaucoup plus impressionné quand j'ai essuyé les larmes qui coulaient de ses yeux. J'ai vraiment eu le sentiment d'être en présence d'un prodige.

Il y eut en tout 101 lacrymations, soit trois le 4 janvier 1975, une le 6 mars 1975, six en 1976, douze en 1978, soixante seize en 1979 et quatre en 1981.

Des analyses scientifiques s'avéraient indispensables. Elles révélèrent que le sang, la sueur et les larmes absorbés par les morceaux d'ouate étaient d'origine humaine.

Annexe 2

Une guérison miraculeuse

Pour reconnaître la surnaturalité des évènements d'Akita, il fallait une guérison incontestable, celle d'un cas reconnu inguérissable. Une circonstance se présenta dont le bienfait était destiné par le Ciel à l'Église de la Corée du Sud, donc, plus tard, à l'Église universelle.

Une Coréenne, Madame Teresa Chun, baptisée depuis peu, le 11 avril 1981, était hospitalisée à Séoul, pour une tumeur au cerveau; elle était dans le coma. Son cas était fort net, inguérissable, irréversible, ce dont témoignaient les radiographies.

Des proches de la malade, ex-pèlerins d'Akita, déposèrent au chevet de la mourante une photo de la Statue. Et la malade fut guérie. En l'espace de six mois, la Vierge d'Akita lui apparut trois fois:

-La première fois, le 4 août 1981, à trois heures du matin, alors qu'elle était dans le coma. La Vierge qui tenait un agneau blanc dans ses bras souffla trois fois sur le front de Teresa. À ce moment la malade s'écria, dans son coma: "Agneau! Agneau! Agneau!"

-La deuxième apparition eut lieu le 15 août à cinq heures du matin. Elle demanda à Teresa de réciter avec elle la prière du matin, puis lui ordonna de se lever. La malade, aidée par sa sœur se leva et put faire quelques pas.

-La troisième apparition eut lieu le 9 décembre 1981, dans la salle de l'hôpital Saint Paul. Teresa était allongée pour la tomographie qui devait révéler si elle était vraiment guérie; la Vierge Marie regarda Teresa, lui sourit et remonta vers le ciel. La tomographie montra que la guérison était complète. Les autorités de l'Église coréenne reconnurent que l'indéniable miracle était dû à l'intercession de la Vierge honorée à Akita et elles en transmirent le rapport à Rome.

Il y eut de nombreux autres guérisons miraculeuses, et il y en a toujours à Akita.

Annexe 3

Rappels historiques concernant le Japon

C'est le 15 août 1549 jour de l'Assomption que Saint François-Xavier débarqua pour la première fois au Japon, dans le port de Kagoshima.

3 juin 1624

Les premiers martyrs d'Akita: 32 personnes furent crucifiées et brûlées.

Ce n'est que bien plus tard qu'aura lieu la deuxième évangélisation du Japon, avec le Père Faucade des Missions Étrangères de Paris, qui accosta au port de Naha dans les îles méridionales de Ryûkyû le 1er mai 1844. Il consacra ce même jour, après la messe, le Japon au Cœur Immaculé de Marie. Les persécutions contre les chrétiens cessèrent, mais la christianisation ne progressa que lentement.

15 août 1944, capitulation du Japon après les désastres de Hiroshima et Nagasaki, mettant fin à la deuxième guerre mondiale.

[1] Notre-Dame d'Akita (Japon) Les larmes et le message de Marie Éditions du Parvis 1987

[2] qui ne prit jamais la peine de se rendre sur les lieux.

[3] Il ne faut pas oublier que Mgr Itô avait été témoin de plusieurs des évènements d'Akita.


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