Neuvaine à Notre Dame du Saint Rosaire.
Neuvaine à la Vierge du Rosaire de Pompéi
Par le Bienheureux Bartolo Longo
Les deux Pompei
Pompéi est une ville de l'Empire romain, située en Campanie. Près de la ville de Naples. Fondée au VI° siècle av. J.-C., elle fut détruitelors de l'éruption du Vésuve en l'an 79 ap. J.-C. Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, préservée des intempéries et des pillages, la ville tombe dans l'oubli pendant quinze siècles. Redécouverte fortuitement au XVII° siècle, l'état de conservation de l'ancienne cité romaine est remarquable : les fouilles entreprises à partir du XVIII° siècle permettront d'exhumer une ville florissante, précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de la Rome antique. Le Vésuve qui surplombe la ville est une vraie présence. Cette ville, « l'ancienne Pompéi » est l'opposé de la nouvelle cité créée par Bartolo Longo
La fondation de la « Nouvelle Pompéi » qui jouxte la Pompéi antique, repose sur l'aventure humaine et divine de son fondateur, Bartolo Longo (1841-1926).
Dans l'histoire, rares sont les cas d'une ville qui doit son existence à un homme particulier, et encore moins d'une ville sanctuaire aux caractéristiques, telle que la nouvelle Pompéi, terre de résurrection et de vie, tirant ses origines des fondements chrétiens.
Bartolo Longo
Bartolo Longo qui a d'abord beaucoup erré, jusqu'à devenir prêtre sataniste, sera rattrapé par l'amour de Dieu et sera à l'origine non seulement du sanctuaire mais de toute la nouvelle ville de Pompéi. C'est unique dans l'histoire de l'Eglise. L'amour de Dieu a été comme un feu chez Bartolo Longo. Ce feu a pris petit à petit chez lui. En effet, la création de ce sanctuaire et toute l'histoire du fondateur donne une immense impression de foi, d'amour des pauvres.
Cet homme de loi devint d'abord tertiaire dominicain avant de se dédier à de très nombreuses œuvres charitables en faveur des pauvres et des enfants des détenus.
Le bienheureux Bartolo Longo évangélisa les populations grâce au rosaire. Bartolo Longo décida d'associer la pratique de la dévotion du Saint Rosaire à une rédemption civile et sociale des personnes. Il construisit des écoles pour les orphelins, les enfants de prisonnier.
Celui qu'on appela « L'Apôtre du Rosaire », « l'Homme de la Vierge »,a toujours essayé d'accomplir la volonté de Dieu et de répondre aux besoins de ses frères. Il devint même un écrivain pour le grand amour de Marie. Ses livres « les quinze samedis » et « la supplique » alimentent la piété de nombreux dévots.
Le Saint Père Jean-Paul II a souligné le charisme spécial de Bartolo Longo en le définissant « véritable apôtre du Rosaire ». Il le cita à cinq reprises dans sa Lettre apostolique sur le Rosaire de la Vierge Marie du 16 octobre 2002. Bartolo Longo définissait le Rosaire « la douce chaîne qui nous relie à Dieu ».A l'âge de 85 ans, après une longue maladie, il s'éteint dans la pauvreté la plus absolue. Quelques années auparavant, il avait en effet donné tout ce qu'il possédait au Saint Siège.
Il fut béatifié le 26 octobre 1980 par le Pape Jean Paul II. Il repose dans la Basilique de Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Pompéi.
Le sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire de Pompéi
Se rendant à Pompéi un jour, alors qu'il était en proie à une profonde crise et au désespoir, une voix dit à Bartolo Longo : « Si tu cherches le salut, répand le Rosaire. Celui-ci est la promesse de Marie. Celui qui répand le Rosaire est sauf ».
Quatre ans plus tard Bartolo Longo, décida de se consacrer à la plus grande œuvre de sa vie : la construction d'un sanctuaire à Pompéi dédié à la Vierge Marie, consacré en 1891.
Bartolo Longo commença par restaurer l'église, construisit un sanctuaire à Notre-Dame,dans lequel il plaça un tableau du Rosaire.
L'icône de la Vierge du Rosaire attire les cœurs des pèlerins dès leur entrée dans l'église. Quelle beauté ! De nombreux miracles sont attribués à l'intercession de Notre-Dame de Pompéi. Les multiples ex-voto naïfs qui décorent les nombreux couloirs du sanctuaire témoignent que ce lieu est un lieu de grandes grâces. La prière du rosaire en est l'explication.
Le tableau de Notre-Dame de Pompéi représente Notre-Dame du Rosaire comme Reine des cieux. Elle et son Fils, Jésus, donnent des chapelets à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne.
Neuvaine à Notre-Dame du Rosaire de Pompéi
Bartolo Longo éprouva la nécessité d'écrire une neuvaine à la Vierge de Pompéi pour être constamment en sa présence. Il raconte :
« Au mois d'août 1879, me trouvant gravement malade, j'écrivis une formule de prière en l'honneur de Notre Dame de Pompéi pour obtenir ses grâces ; c'est la Neuvaine à Notre-Dame de Pompéi pour demander des grâces dans les cas désespérés. Plus d'une fois la Sainte Vierge a daigné la bénir, et dans ses diverses apparitions, particulièrement dans celle de Lacédonia, la Vierge miséricordieuse a fait connaître avec une ineffable condescendance sa satisfaction d'être invoquée et honorée par le moyen de cette neuvaine.
Lors de son apparition chez le commandeur Agrelli*, en Mars de 1884, elle a daigné révéler plus clairement la manière dont elle veut être invoquée pour accorder ses grâces. « Que ceux qui veulent obtenir des grâces de moi, disait-elle à la malade Fortunata Agrelli, faisant trois neuvaines et récitant les 15 (depuis 2002, le Rosaire compte 20 Mystères) Mystères du Rosaire, fassent ensuite 3 neuvaines d'action de grâces ».
Depuis le jour où la revue « Le Rosaire et la Nouvelle Pompéi » a rapporté cet événement extraordinaire, combien n'y en a-t-il pas, tant en Italie qu'au-dehors, qui ont expérimenté l'authenticité de cette apparition et obtenu d'innombrables grâces en faisant les trois neuvaines indiquées par la Très Sainte Vierge ! Les attestations publiées depuis lors par la Revue en sont l'indiscutable preuve.
Aussi m'est-il venu de nombreuses demandes d'écrire une Neuvaine spéciale d'action de grâces, à répéter trois fois, c'est à dire pendant 27 jours après avoir obtenu la grâce demandée, selon la volonté exprimée par la Bienheureuse Vierge Marie. Et, grâce à Dieu, le 15 août 1889, c'est à dire 10 ans après la première publication de la neuvaine pour obtenir les grâces, paru la présente Neuvaine d'action de grâces. De 1889 à 1925, cette dernière neuvaine a été réimprimée 78 fois, à un chiffre de 780 000 exemplaire, et elle a été traduite et imprimé en douze langues étrangères.»
* : Pendant 13 mois, Fortuna, fille du commandant Agrelli, souffrait de crampes extrêmement douloureuses, de vomissements et autres tortures physiques. Le 16 février 1884, la jeune malade entama alors des neuvaines de Rosaires et la Vierge lui apparut le 3 mars, entourée d'anges, de Saint-Dominique et de Sainte-Catherine de Sienne. Alors Elle expliqua que si on l'invoque sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire en faisant trois neuvaines, on obtiendra tout ce que l'on désire, suivies de trois neuvaines en remerciement. La jeune fille fut instantanément guérie et cela impressionna profondément le pape Léon XIII qui encouragea alors officiellement cette forme de prière.
Padre Pio récitait souvent cette neuvaine, qu'il recommandait chaleureusement à tous ceux qui voulaient obtenir des grâces. "Ceci est mon testament et mon héritage, disait-il : aimez et faites aimer la Sainte-Vierge, priez et faites prier le Rosaire".Sa devise : "sanctifie-toi, et sanctifie les autres".
D'après les indications de la Sainte-Vierge, il faut donc faire trois neuvaines de Rosaire en prière de demande et 3 neuvaines de Rosaire en action de grâce ! Cela veut dire qu'à raison d'un Rosaire par jour (quatre chapelets), il faudra réciter ce rosaire pendant 54 jours.
Comment réciter les prières qui suivent pour bien faire ces neuvaines ?
Devant l'image de Notre-Dame du Rosaire de Pompéi allumez deux cierges, si vous le pouvez. Puis prenez en mains, votre rosaire, et commencez ainsi :
« Sainte Catherine de Sienne, ma Protectrice et ma Maîtresse, vous qui assistez du Ciel ceux qui ont l'habitude de vous prier lorsqu'ils récitent le Rosaire de Marie, assistez-moi en ce moment, et daignez réciter, en même temps que moi, la Neuvaine à la Reine du Rosaire qui a établi le trône de ses grâces dans la vallée de Pompéi, afin que, par votre intercession, j'obtienne la grâce que je désire. Ainsi soit-il! »
- Dieu, venez à mon aide !
- Seigneur, à notre secours !
- Gloire au Père...
Prière à dire sur le premier gros grain du chapelet :
« Ô Vierge Immaculée et Reine du Saint Rosaire, en ces temps où la foi est morte et où l'impiété triomphe, vous avez voulu établir votre siège de Reine et de Mère sur l'antique terre de Pompéi, séjour des païens morts. Et de ce lieu où l'on adorait les idoles et les démons, vous, aujourd'hui, comme Mère de la Grâce Divine, vous répandez partout les trésors des miséricordes du Ciel ! Ah ! de ce trône où vous régnez, pleine de pitié, jetez sur moi aussi un regard bienveillant, 0 Marie, et prenez pitié de moi qui ai tellement besoin de votre secours. Comme vous vous êtes révélée à tant d'autres, montrez-vous, à moi aussi, véritable MERE DE MISERICORDE : «Monstra Te esse Matrem! », alors que, de tout cœur, je vous salue et je vous invoque, ma Souveraine et Reine du Très Saint Rosaire. Ainsi soit-il ! »
Sur les petits grains du chapelet, dire 10 Je vous salue Marie
Terminer la dizaine par Gloire au Père et le Salve Regina
Texte latin du Salve Regina:
Salve, Regina, mater misericordiae. Vita, dulcedo et spes nostra, salve.
Ad te clamamus, exsules filii Hevae.
Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, Advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.
Ô clemens, ô pia, ô dulcis Virgo Maria ! Amen.
Texte français du Salve Regina
Salut, Reine, Mère de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, et notre espérance, salut.
Vers toi nous élevons nos cris, pauvres enfants d'Ève exilés.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous.
Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles, montre-le nous, après cet exil.
Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! Amen.
Prière à dire sur le deuxième gros grain du chapelet :
« Prosterné au pied de votre trône, 0 grande et glorieuse Dame, mon âme vous vénère au milieu des gémissements et des angoisses qui pèsent lourdement sur elle. Dans ces craintes et ces agitations où je me trouve, je lève les yeux vers vous avec confiance. Vous avez daigné choisir pour demeure les campagnes des paysans pauvres et abandonnés. Et là, face à la ville et à l'amphithéâtre des plaisirs mondains où règnent le silence et la ruine, vous, comme REINE DES VICTOIRES, Vous avez élevé votre voix puissante pour appeler de toutes les régions de l'Italie et du monde catholique, vos fils spirituels pour vous construire un Temple. Prenez enfin pitié de mon âme tombée misérablement dans la boue. Ayez pitié de moi, 0 Dame, ayez pitié de moi, je suis submergé de misères et d'humiliation. Vous qui êtes l'extermination des démons, prenez ma défense ! Vous qui êtes le SECOURS DES CHRÉTIENS, sauvez-moi de ces souffrances dans lesquelles je suis malheureusement plongé. Vous qui êtes NOTRE VIE, soyez victorieuse de la mort qui menace mon âme au milieu des dangers où elle se trouve exposée. Redonnez-moi la paix, la tranquillité, l'amour, la santé ! Ainsi soit-il ! »
Sur les petits grains du chapelet, dire 10 Je vous salue Marie
Terminer la dizaine par Gloire au Père et le Salve Regina
Prière à dire sur le troisième gros grain du chapelet :
« Entendre que nombreux sont ceux que Vous avez comblés de bienfaits uniquement parce qu'ils ont eu recours à vous avec Foi, voilà qui met en moi une ardeur nouvelle et le courage de Vous appeler à mon secours. Vous avez assuré autrefois à Saint Dominique que celui qui veut des grâces, les obtiendra par votre Rosaire. Avec votre chapelet à la main, moi, je Vous appelle, 0 Mère, à ne pas manquer à vos maternelles promesses. Bien plus, vous-même, vous faites, de nos jours, de continuels prodiges pour appeler vos enfants à vous honorer dans le Temple de Pompéi. Vous voulez essuyer nos larmes, Vous voulez adoucir nos craintes ! Et moi, le cœur sur les lèvres, je Vous appelle et je Vous invoque avec une foi vive : « Ma Mère... chère Mère... Mère si belle !... Très douce Mère, venez à mon aide ! MÈRE ET REINE DU SAINT ROSAIRE DE POMPEI, ne tardez plus à étendre votre main puissante pour me sauver, car si Vous tardez à le faire, Vous voyez que, pour moi, c'est la ruine ! Ainsi soit-il ! »
Sur les petits grains du chapelet, dire 10 Je vous salue Marie
Terminer la dizaine par Gloire au Père et le Salve Regina
Prière à dire sur le quatrième gros grain du chapelet :
« Et à qui puis-je avoir recours, sinon à Vous, qui êtes le SOULAGEMENT DES MALHEUREUX, le RÉCONFORT DES ABANDONNES, la CONSOLATION DES AFFLIGES ? Oh, je vous l'avoue, mon âme est misérable, elle est chargée de péchés énormes, elle mérite le feu de l'enfer, elle n'est pas digne de recevoir vos grâces... Mais n'êtes-vous pas L'ESPÉRANCE DES DÉSESPÉRÉS, la grande MÉDIATRICE entre l'homme et Dieu, notre puissante AVOCATE auprès du Trône du Très-Haut, le REFUGE DES PÉCHEURS ?... Oh, il suffit que vous disiez une parole en ma faveur à votre Fils, et lui, Vous exaucera. Demandez-lui donc, 0 Mère, cette grâce dont j'ai tellement besoin... (on formule la grâce désirée) Vous seule pouvez me l'obtenir, Vous qui êtes mon unique espérance, ma consolation, ma douceur, toute ma vie. Ainsi j'espère ! Ainsi soit-il ! »
Sur les petits grains du chapelet, dire 10 Je vous salue Marie
Terminer la dizaine par Gloire au Père et le Salve Regina
Prière à dire sur le cinquième gros grain du chapelet :
« Ô Vierge et Reine du Saint Rosaire, vous qui êtes la Fille du Père Céleste, la Mère du Divin Fils, l'Épouse de l'Esprit Septiforme, Vous qui pouvez tout auprès de la Sainte Trinité, Vous devez implorer pour moi cette grâce dont j'ai tant besoin, pourvu qu'elle ne soit pas un obstacle à mon salut (on expose la grâce désirée). Je Vous la demande par votre Immaculée Conception, par votre Divine Maternité, par vos joies, par vos douleurs, par vos triomphes. Je Vous la demande par le Cœur de votre Jésus d'Amour, par ces neuf mois pendant lesquels Vous l'avez porté dans votre sein, par les souffrances de sa vie, par sa cruelle Passion, par sa mort sur la Croix, par son Nom très Saint, par son Sang très précieux. Je Vous la demande enfin par votre Cœur très doux, en votre Nom glorieux, 0 Marie, qui êtes L'ÉTOILE DE LA MER, la DAME PUISSANTE, la MÈRE DES DOULEURS, la PORTE DU CIEL et la MÈRE DE TOUTE GRACE. J'ai confiance en vous. J'espère tout de Vous. Vous devez me sauver ! Ainsi soit-il ! »
Sur les petits grains du chapelet, dire 10 Je vous salue Marie
Terminer la dizaine par Gloire au Père et le Salve Regina
A la fin du rosaire complet (quatrième chapelet) vous récitez les prières :
- Rendez-moi digne de vous louer, Vierge très pure !
- Donnez-moi le courage contre vos ennemis ! - Priez pour nous, Reine du Très Saint Rosaire ! - Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ !
Prions - Dieu, dont le Fils Unique, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous a mérité la grâce du salut éternel, faites, nous Vous en prions, qu'en méditant ces Mystères par le Très Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu'ils contiennent et obtenions ce qu'ils promettent. Par le même Jésus-Christ, notre Seigneur.
(Et l'on ajoute un « Ave Maria » pour l'Avocat Bartolo Longo)
Prières de Bartolo Longo à la Vierge de Pompéi
Bartolo Longo écrivit de nombreuses prières à la Vierge de Pompéi. En voici quelques-unes :
« Me voici à vos genoux, ô Mère Immaculée de Jésus, vous qui aimez à être invoquée sous le nom de Notre Dame du Rosaire de Pompéi. La joie au cœur, l'âme remplie de la plus vive reconnaissance, je reviens à vous, ô ma généreuse bienfaitrice, ma douce patronne, souveraine de mon cœur, à vous, qui vous êtes montrée véritablement ma Mère, et Mère pleine d'amour pour moi. Je gémissais, et vous m'avez écouté ; j'étais affligé, et vous m'avez consolé ; j'étais dans les angoisses, et vous m'avez rendu la paix. Des douleurs et des peines mortelles assiégeaient mon cœur, et vous, ô Mère, du haut de votre Trône de Pompéi, vous m'avez rasséréné l'esprit d'un seul de vos regards miséricordieux. Qui s'est jamais adressé à vous avec confiance sans être exaucé ? Ah ! si le monde connaissait mieux votre bonté, votre compassion pour ceux qui souffrent, comme toutes les créatures recourraient à vous ! Soyez bénie à jamais, ô Vierge Souveraine de Pompéi, bénie par moi et par tous, par les hommes et par les anges, par la terre et par le ciel. Amen. »
« Je rends grâce à Dieu et à vous, Divine Mère, des nouveaux bienfaits qui m'ont été accordés par l'effet de votre bonté et de votre miséricorde. Que serai-je devenu su vous aviez repoussé mes soupirs et mes larmes ? Je supplie les Anges du Paradis, les chœurs des apôtres, des martyrs, des vierges et des confesseurs de vous remercier pour moi. Je fais la même prière à ces innombrables âmes jadis pécheresses, qui ont été sauvées par vous et qui jouissent maintenant au Ciel de la vision de votre immortelle beauté. Je voudrais vous voir aimée de toutes les créatures et entendre le monde entier se faire l'écho de mes actions de grâces. Que puis-je vous offrir, ô Reine, si riche en bonté et en magnificence ? Je vous consacre ce qui me reste de vie, et je l'emploierai a propager partout votre culte, ô Vierge du Rosaire de Pompéi, vous dont l'invocation m'a valu les grâces du Seigneur. Je répandrai partout la dévotion de votre Rosaire, je dirai à tous les miséricordes que vous avez obtenues pour moi et je ne cesserai de redire vos bontés à mon égard, afin que même ceux qui sont d'indignes pécheurs, comme moi, s'adressent à vous avec confiance à vous. »
« Quels noms vous donnerai-je, ô blanche colombe de paix ? Sous quels titres vous invoquerai-je vous que les saints docteurs ont appelée Maîtresse du monde, Porte de la Vie, Temple de Dieu, Palais de Lumière, Gloire des Cieux, Sainte entre les saints, Prodige des prodiges, Paradis du Très-Haut ? Vous êtes la trésorière des grâces, la Toute Puissance suppliante, que dis-je ? La Miséricorde même de Dieu descendant sur les malheureux. Mais je sais aussi, qu'il vous est doux d'être appelée Reine du Rosaire de Pompéi. Et en vous donnant ce titre, je sens la douceur de votre nom mystique, ô Rose du paradis transplantée dans cette vallée de larmes pour adoucir nos angoisses, à nous, pauvres exilés, enfants d'Ève ; Rose symbole de charité, plus odorante que tous les arômes du Liban, vous qui dans cette vallée attirez, par le parfum de votre suavité céleste, le cœur des pécheurs vers le Cœur de Dieu. Vous êtes la Rose éternellement fraiche, qui, arrosée par les eaux du Ciel, avez jeté vos racines dans la terre desséchée par une pluie de feu ; la Rose d'une beauté Immaculée, qui avez fait du lieu de la désolation le Jardin des délices du Seigneur. Loué soit Dieu pour avoir rendu votre nom si digne d'admiration ! Bénissez, ô peuple, Notre Dame de Pompéi, car toute la terre est pleine de miséricorde. »
« Du milieu des tempêtes qui m'avaient submergé, j'ai levé les yeux vers vous, nouvelle étoile d'espérance, apparue de nos jours au-dessus de la vallée des ruines. Du fond de mes amertumes j'ai élevé la voix vers vous, ô Reine du Rosaire de Pompéi ; et j'ai éprouvé la puissance de ce titre qui vous est si cher. Je m'écrierai donc toujours : je vous salue, ô Mère de miséricorde, océan de grâces, de bonté et de compassion ! Qui chantera dignement les gloires nouvelles de votre Rosaire, les récentes victoires de votre chapelet ? Au monde qui s'arrache des bras de Jésus pour se livrer au démon, vous préparez le salut dans cette vallée où Satan dévorait les âmes. Vous avez refoulé aux pieds en triomphatrice les restes des temples païens ; et sur les ruines de l'idolâtrie vus avez placé le triomphe de votre souveraineté. Vous avez changé la lande de la mort en une terre de résurrection et de la vie ; et sur le sol subjugué par votre ennemi vous avez planté la citadelle, le refuge o vous recevez les peuples pour les sauver. Et voici que vos fils répandus dans le monde vous ont élevé en ce lieu un trône, vrai signe de vos prodiges, trophée de vos miséricordes. Du haut de ce trône, vous m'avez appelé, moi aussi, parmi vos enfants de prédilection, et le regard de votre commisération s'est reposé sur moi, pauvre malheureux. Que vos œuvres soient éternellement bénies, ô ma souveraine ! Et que bénis soient tous les prodiges opérés par vous dans la vallée de la désolation et de la ruine ! »
« Que toutes langues fassent retentir votre gloire, ô Marie ! Et que le soir redise au matin le concert de nos bénédictions ! Tous les peuples vous appellent Bienheureuse ; que toutes les plages de la terre, que toutes les régions des cieux répètent que vous êtes bienheureuse ! Et moi aussi je vous appellerai trois fois bienheureuse, avec les Anges ; avec les Archanges ; avec les Principautés : trois fois Bienheureuse avec les Puissances Angéliques ; avec les Vertus des Cieux ; avec les Dominations. Je vous proclamerai Bienheureuse parmi les Bienheureux ; avec les Trônes ; avec les Chérubins ; avec les Séraphins. O ma souveraine Libératrice, ne cessez pas d'abaisser vos regards miséricordieux sur notre famille, sur notre nation, sur l'Église tout entière. Et surtout, ne me refusez pas la grâce des grâces, c'est à dire que jamais ma fragilité ne me sépare de vous. Faites que je persévère jusqu'au dernier soupir dans cette foi et cet amour dont brûle en cet instant mon âme. Et que tous ceux qui concourent à l'érection de votre Sanctuaire de Pompéi soient un jour du nombre des élus ! O couronne du Rosaire de ma Mère, je vous serre sur mon cœur et je vous couvre de baisers respectueux (ici embrassez votre chapelet). Vous êtes la voie qui mène à toutes les vertus, le trésor des mérites pour l'éternité, le présage de ma prédestination, la chaîne solide qui enlace l'ennemi, là une source de paix pour celui qui vous honore pendant la vie, un gage de victoire pour qui vous porte à ses lèvres à l'instant de la mort. Dans cette heure suprême, je vous attends, ô ma Mère : votre apparition sera le signal de mon salut ; votre Rosaire m'ouvrira les portes du Ciel. Ainsi soit-il. »
« O Vierge Très Sainte et Immaculée, Reine du Saint Rosaire, Tu as choisi notre siècle de peu de foi pour établir Ton siège à Pompéi, et Tu as fait venir du monde entier Tes enfants pour les engager à ériger en ce lieu un sanctuaire. Innombrables dans le monde entier sont ceux que Tu as secourus, parmi ceux qui Te vénèrent en cette statue miraculeuse. Et moi aussi, bonne Mère, Tu me vois Te vénérer en esprit en ce lieu de grâces et Tu m'entends crier vers Toi : Ô Glorieuse Reine du Saint Rosaire de Pompéi, viens à mon secours ! A ceux qui Te vénèrent le chapelet à la main, Tu as promis de grandes grâces. C'est aussi le chapelet à la main que Tu me vois faire appel à Toi ! Tu es la Consolatrice des affligés, le Salut des malades, le Refuge des pécheurs, l'Espoir des désespérés ; Tu es la Dispensatrice des grâces et des miséricordes de Dieu. Du haut de Ton trône à Pompéi, bénis-moi ! Ô Reine du Saint Rosaire de Pompéi, prie pour nous ! Amen. »