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Mouvement Marial Sacerdotal "MSM".

03/12/2021

Le MSM

Le 8 mai 1972, lors d'un pèlerinage à Fatima, don Stefano Gobbi, prêtre italien, sent une inspiration intérieure qui le pousse à mettre toute sa confiance en Marie et qui lui fait percevoir comment, par son intermédiaire, elle rassemblera des prêtres du monde entier, ceux qui accepteront son invitation à se consacrer à son Cœur Immaculé, à être fortement uni au Pape et à l'Église unie à lui, et à conduire les fidèles dans le sûr refuge de son Cœur maternel.

Une cohorte puissante, de tous les pays, se constituerait ainsi, rassemblée non par des moyens humains de propagande, mais par la force surnaturelle qui jaillit du silence, de la prière, de la souffrance, de la fidélité constante au devoir. Le MSM remonte à cette inspiration intérieure, confirmée par Marie, à travers un signe demandé et obtenu.

Depuis lors, il n'a cessé de croître et s'est répandu de manière silencieuse et extraordinaire dans les cinq continents ; plus de 100.000 lettres d'inscription de prêtres diocésains et religieux sont parvenues au secrétariat international.

Dès 1973, au sein du Mouvement naissant, est apparu le Mouvement Marial, rassemblant les fidèles laïcs et religieux non prêtres, qui sont aujourd'hui au nombre de plusieurs dizaines de millions d'inscrits. Le nombre d'ailleurs est sans importance, puisque le Mouvement est plus un « esprit » qu'une organisation.

Depuis le 10 juillet 2013, il est reconnu par l'Église comme une Association privée de fidèles, à laquelle l'évêque de Côme a donné la personnalité juridique, dans le but de préserver le charisme fondateur. Mais le Mouvement demeure, selon l'expression de Saint Jean-Paul II, « un esprit », quelque chose d'impalpable, un esprit de famille, celui de tous ceux qui se consacrent au Cœur Immaculé de Marie et cherchent à vivre cette consécration.

À travers cette histoire, on perçoit comment dès le début, la Vierge Marie se présente comme celle qui fait naître ce Mouvement, le conduit, le répand. Ce charisme marial en son origine comme en ses modalités, se déploie dans les enseignements que Marie donne par le moyen de locutions intérieures, à don Stefano et se vit dans les Cénacles, réunions de prière et de fraternité.

Qu'est-ce que le MSM ?

Le MSM est une petite semence plantée par la Sainte Vierge dans le jardin de l'Église. Il est devenu très vite un grand arbre, qui a étendu ses branches dans toutes les parties du monde.

C'est une œuvre d'amour que le Cœur Immaculé de Marie fait surgir aujourd'hui dans l'Église pour aider tous ses enfants à vivre, dans la confiance et l'espérance filiale, les moments que nous vivons. En ces temps de graves dangers, la Mère de Dieu et de l'Église se met en marche, sans arrêt et résolument, pour aider tous les hommes, en particulier les prêtres, qui sont les fils de sa maternelle prédilection.

Le MSM, depuis la mort de don Gobbi, est devenu une association reconnue par l'Église (Décret de reconnaissance du MSM), afin de conserver intact le charisme fondateur. Il est important cependant de rappeler qu'elle est avant tout " un esprit " comme l'a si bien compris le Saint Pape Jean Paul II, que nous reconnaissons comme le Patron céleste de notre Mouvement. Le MSM est comme quelque chose d'impalpable, tout en étant cependant fort et vivant. Il a comme but principal d'apprendre à vivre la consécration au Cœur Immaculé de Marie. Cet abandon à Marie signifie pour tous, une prise de conscience plus aiguë de leur consécration faite à Dieu au jour de leur Baptême pour tous les fidèles et pour les prêtres, lors de leur ordination sacerdotale.

Le MSM ne s'occupe ni de chiffres ni d'organisation, mais a pour but d'aider ceux qui le veulent à écouter la Sainte Vierge et à collaborer à l'œuvre du Saint-Esprit, à la louange de la très Sainte Trinité. Appartient donc à l'esprit du Mouvement celui qui, inscrit ou non, se consacre au Cœur Immaculé de Marie et qui, cher-chant à vivre d'une manière cohérente et travaillant dans l'obéissance et pour le bien de l'Église, aide aussi tout le monde à vivre la consécration à la Vierge. Il est ouvert à tous, prêtres, diocésains et religieux, laïcs et religieux non prêtres, sans distinction d'âge et de fonction.

Au sein du Mouvement Sacerdotal Marial est apparu, dès 1974, le Mouvement Marial, qui regroupe tous les fidèles non prêtres. Ceux qui veulent adhérer au Mouvement et être ensuite tenus au courant de ses activités, envoient leur adhésion soit en s'inscrivant sur ce site dans la rubrique indiquée, soit par écrit au Secrétariat National du MSM : 80, avenue de Suffren - 75015 Paris, soit encore par courriel : secretaire@msm-france.com

C'est une œuvre d'amour que le Cœur Immaculé de Marie fait surgir aujourd'hui dans l'Église pour aider tous ses enfants à vivre, dans la confiance et l'espérance filiale, les moments que nous vivons.

Cependant, cette lettre d'adhésion ne servirait à rien sans l'adhésion intérieure et, plus encore, sans la volonté constante de vivre et de faire vivre la consécration envers la Vierge Marie. Le fait d'avoir accepté les exigences d'une consécration totale au Cœur Immaculé de Marie donne à chacun un sentiment profond de confiance et de sérénité. Le fait de croire dans les circonstances concrètes de la vie que la Sainte Vierge est toujours à nos côtés, ardemment désireuse de nous aider beaucoup mieux encore que ne pourrait le faire n'importe quelle maman, suscite en nous un sentiment profond de sécurité, même au milieu des souffrances personnelles et des incertitudes des heures présentes.

Nous arrivons ainsi à la moelle du message évangélique : c'est-à-dire à la foi en la Providence de Dieu, qui nous porte à accueillir toutes les circonstances de la vie avec la confiance filiale des petits, qui s'abandonnent totalement à son amour de Père. Ainsi, le passé est abandonné à la miséricorde infinie du Cœur de Jésus : le futur est attendu comme un don de la Providence qui nous parviendra par les mains de la Médiatrice de toutes les grâces, et le présent est vécu avec une joyeuse ardeur, comme le feraient des enfants qui font tout sous le regard de leur maman.

DIEGO COLETTI PAR LA GRÂCE DE DIEU ET DU SIÈGE APOSTOLIQUE ÉVÊQUE DE CÔME VUE 

la demande, présentée en date du 26 juin 2013 par trente Membres fondateurs du "Mouvement Sacerdotal Marial", association née à Fatima le 8 mai 1972, à la suite d'une inspiration du prêtre don Stefano Gobbi, qui de manière particulière invitait les prêtres « à se consacrer et à se confier au Cœur Immaculé de Marie, à affermir leur propre communion avec le Pape et l'Église unie à lui, à œuvrer pour conduire les fidèles à une dévotion mariale toujours plus vivante et à collaborer fraternellement entre eux dans cet esprit (Statuts, n. 1.1) ; APRÈS AVOIR EXAMINÉ, en vertu du canon 322 § 1, les statuts, que j'ai trouvé conformes aux exigences et aux indications du droit, en particulier celles contenues dans le Titre V du Livre II du Code de Droit Canonique; EN VERTU du canon 322 §§ 1 et 2 du Code de Droit Canonique par le présent acte j'approuve les statuts de l'Association "Mouvement Sacerdotal Marial" et je lui confère la personnalité juridique de sorte que l'Association "Mouvement Sacerdotal Marial" ait forme juridique, à partir de la date d'aujourd'hui, comme association privée de fidèles dotée de la personnalité juridique privée (canon 116 § 2) avec tous les droits et devoirs établis dans le Code de Droit Canonique. L'association aura soin de maintenir un rapport fécond avec le diocèse de Côme et ses directives pastorales. "servatis de iure servandis " Côme, le 10 juillet 2013 prot. 427/13 

Conseils pour la lecture

1. Comme il est évident, les adhérents au MSM doivent avant tout accepter tout le patrimoine de la Révélation, à la lumière du Magistère officiel.
Ils sont, par contre, libres d'accueillir, de ne pas donner d'importance ou de refuser les écrits et les événements qui sont appelés de façon générale "révélations privées".

Étant donné que l'on connait peu la doctrine et l'histoire de la théologie mystique, il est facile de tomber, soit dans le fanatisme désinvolte de celui qui, par jugement préconçu, nie et ridiculise tout dès le départ, soit dans le fanatisme ingénu de celui qui accepte tout sans aucun discernement.

Il importe donc de se tenir éloigné de deux excès :
- La crédulité infantile qui ne prend en considération ni la personne ni l'événement, pour en vérifier la crédibilité sur le plan humain, avant même le plan surnaturel. Même dans leur petitesse et leur pauvreté, les instruments de Dieu présentent toujours une note de dignité et de pureté, et jamais ne leur manquent, comme pour les vrais apôtres, les signes du Saint-Esprit qui les accompagne.
- La superficialité orgueilleuse qui refuse ou même combat directement tout ce qui pourrait bien être au contraire œuvre de Dieu. On oublie dans le concret ce que l'on respecte dans l'abstrait, c'est-à-dire la parfaite liberté de Dieu et de tout le Paradis de communiquer avec nous pendant notre pèlerinage terrestre.

2. En lisant ce Journal qui, pour beaucoup de Prêtres, est déjà devenu un livre de méditation quotidienne, il importe d'accueillir chaque expression particulière avec bon sens, c'est-à-dire en tirant sa signification de tout l'ensemble.

Si l'on prend par exemple le conseil de la Vierge de renoncer aux journaux et à la télévision. En certains cas, il peut être pris à la lettre. Pour de nombreux prêtres, cela voudra dire plutôt de ne pas gaspiller des heures précieuses à regarder des programmes frivoles ou tendancieux et de ne pas lire les événements du monde selon la perspective matérialiste d'une grande partie des moyens de communication actuels.

On trouve un autre exemple dans les phrases fréquentes qui, à première vue, peuvent déconcerter, dans lesquelles on affirme que le triomphe du Cœur Immaculé de Marie coïncide avec la venue du règne glorieux du Christ.
Il faut, bien entendu, les interpréter à la lumière de tout ce qu'enseignent l'Écriture sainte et le Magistère authentique de l'Église. À ce propos, se reporter aux fréquentes allusions que, dans sa première encyclique Redemptor hominis et dans d'autres documents importants, le Pape Jean Paul II fait sur l'Église du second Avent qui attend la seconde venue de Jésus.

3. Un autre conseil consiste dans l'invitation à accepter un tel livre pour ce qu'il est, un petit instrument. La Vierge le veut ainsi, selon le style de la Providence qui, ainsi que nous l'enseigne saint Paul, choisit ce qui est faible et pauvre selon le monde pour confondre la science terrestre et la for-ce diabolique.

4. Puisque l'air fumeux que l'on respire et la ruse du démon peuvent nous jouer de mauvais tours, on ne doit pas s'arrêter aux apparences, parfois tendres, du style.
Les Prêtres qui sont habitués à l'action éducatrice de Marie témoignent de la manière dont Elle agit avec douceur mais aussi avec fermeté.

Ce n'est pas pour rien que le Père Éternel lui a confié son Fils unique pour qu'elle l'engendre dans la nature humai-ne et le prépare au Calvaire.
Si la Vierge nous prend avec délicatesse, c'est parce qu'elle nous aime comme une maman et pour nous étendre ensui-te, sans que nous nous rebellions, sur le bois de la Croix, en nous transformant ainsi jusqu'à nous conformer à Jésus Crucifié. C'est tout autre chose que du sentimentalisme !

5. De même les nombreuses allusions aux temps mauvais que nous vivons et à l'avenir douloureux qui nous attend doivent toujours être interprétées dans la juste perspective que nous indique l'Écriture Sainte.

Si souvent et de tant de manières le Seigneur a menacé de châtier son peuple, précisément pour essayer de l'entraîner sur la route de la conversion et du retour à Lui. On pense, par exemple, à la prédication du prophète Jonas, envoyé par Dieu pour annoncer la destruction de la ville de Ninive.
Beaucoup se sont arrêtés perplexes précisément à cause du caractère prophétique que revêtent certains messages. Ils se sont demandé : Est-ce vrai tout ce qui est écrit ? Ce qui est prédit se réalisera-t-il ? Et si cela ne se vérifiait pas, quelle crédibilité pourraient encore avoir les paroles du message ?
Une lecture attentive du livre apporte la réponse la plus appropriée à toutes ces questions. La voici :

« Ne vous arrêtez donc pas aux prédictions que Je vous donne, en cherchant à vous faire comprendre les temps que vous vivez. Comme Maman, Je vous dis les dangers que vous courez, les menaces qui pèsent sur vous, tout ce qui pourrait vous arriver de mal, uniquement parce que vous pouvez encore éviter ce mal, parce que vous pouvez échapper à ces dangers, parce que le plan de la Justice de Dieu peut toujours être changé par la force de son Amour Miséricordieux. Même lorsque Je vous prédis les châtiments, rappelez-vous que tout, à tout instant, peut être changé par la force de votre prière et de votre pénitence réparatrice. Ne dites donc pas : "Tout ce que tu nous as prédit ne s'est pas réalisé" mais remerciez avec Moi le Père Céleste parce que, à cause de votre réponse de prière et de consécration, de votre souffrance, de l'immense souffrance de beaucoup de mes pauvres enfants, Il déplace de nouveau le temps de la Justice, pour que fleurisse celui de la grande Miséricorde » (21 janvier 1984)

6. Il importe de posséder une solide maturité évangélique, qui empêche soit le mépris ou même la sous-évaluation a priori d'un livre comme celui-ci, soit sa surévaluation.

Elle donnera, en d'autres mots, avec justesse le respect d'u-ne expérience, que l'on croit transmise par un message, et la liberté intérieure avec laquelle on doit l'écouter.

La conviction qu'aucune parole ni aucun message ne sont la Parole, et la conscience que, dans les phénomènes tels que les locutions, peut s'insérer aussi une part notable de subjectif et d'humain, ne doivent pas par principe nous rendre radicalement soupçonneux.
Il faut regarder et évaluer et, comme disait saint Paul, retenir ce qu'on y recueille de bon et ce qu'on peut en retirer.
Un juste respect doit donc accompagner dès le départ l'approche d'un livre comme celui-ci.

Mais le respect s'allie de soi à un sens de la liberté, qui naît de la capacité de mettre à sa juste place aussi les "messages" que de tels livres entendent transmettre.
On a dit et répété : les paroles de la Vierge, que le livre nous fait connaître, ne sont ni un nouvel Évangile ni une nouvelle foi. Elles conduisent à l'Évangile et à la foi et les font retrouver - selon leur résonnance et leur perspective particulières.
Ainsi donc, un livre comme celui-ci pourra être accueilli, selon sa mesure de vérité, et conduire ainsi à la Vérité qui est le Christ et nous y trouverons la manière la plus juste pour vivre, dans un authentique esprit d'enfance évangélique, le rapport avec la Mère du Seigneur et notre Mère.

7. Cette invitation à une foi simple et désarmée, dans nos rapports avec la Mère du Christ et de l'Église, trace une sorte de ligne de force pour orienter un style de vie et de personnalité chrétienne.

Elle devra trouver sa place dans l'enseignement mariologique de l'Église, telle qu'il a par exemple été exprimé par le Concile Vatican (Lumen Gentium, Ch. VIII).
Aucune locution, même pas celles qui sont rassemblées dans ce livre, ne peut remplacer ni être mise en parallèle avec la proposition publique, officielle de la foi de l'Église, qui fera apparaître la physionomie complète de Marie et de sa mission.
À l'intérieur de l'Église, il faut aussi mettre en place et se prêter à un état d'esprit d'enfants dans ses rapports avec elle, ainsi que dans la vie et la mission apostolique.

Marie est dans l'Église et conduit au Christ dans l'Église : à cette Église qui s'est exprimée récemment dans le Concile Vatican II et qui s'est donné des objectifs pastoraux, que tout Prêtre doit faire siens.
C'est sous le signe de la docilité totale de la foi que Marie conduit à vivre le mystère de l'Église : et donc, en en acceptant - et en amenant à en accepter - aussi la dimension ministérielle, apostolique.

Même un prêtre, et en particulier un prêtre diocésain, ne pourra donc pas trouver tout le contenu de son état sacerdotal et de sa mission dans ce livre : il pourra y trouver éventuellement une perspective, un point de vue, un centre unificateur et un principe d'animation de son sacerdoce, et d'abord de sa personnalité chrétienne.
Et ce ne sera ni au détriment de l'attention à la pastorale de son Église, ni à celui de la juste attention à la sainte théologie.

8. Enfin, un dernier conseil à celui qui aborde la lecture de ce livre.

Qu'il considère plus la substance que la forme de ce livre et qu'il le prenne en main sans prévention, mais avec humilité et simplicité de cœur.
Qu'il le lise sans présomption et sans avidité.
Qu'il cherche à le méditer avec calme et amour.
Et enfin qu'il en vienne à sa vérification dans la vie de chaque jour, en faisant personnellement l'expérience de tout ce que la Vierge demande et promet.

Les dizaines de milliers de prêtres qui, en ces années, ont fait ainsi, ne s'en sont pas repentis ; au contraire, ils prient la Vierge pour que d'autres suivent la même route.

Apparitions de l'Ange

En 1916, pour les préparer aux apparitions de Notre Dame, l'Ange du Portugal apparut trois fois aux trois enfants (Bienheureux François Marto, né le 11 juin 1908 - mort le 4 avril 1919 - Béatifié le 13 mai 2000 ; Bienheureuse Jacinthe Marto, sa sœur, née le 11 mars 1910 - morte le 20 février 1920 - Béatifiée le 13 mai 2000 ; Lucie Dos Santos, leur cousine, née le 22 mars 1907 - morte le 13 février 2005, Sœur Marie-Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé, connue comme "Sœur Lucie").

Première apparition de l'ange

Au printemps 1916, alors que les trois pastoureaux, Lucia, Francisco et Jacinta, étaient en train de jouer à la Loca do Cabeço, ils virent venir vers eux, passant au-dessus de l'oliveraie « un jeune garçon d'environ 14 ou 15 ans, d'une grande beauté, plus blanc que neige et que le soleil rendait transparent comme s'il était en cristal.

En arrivant près de nous il dit :
- N'ayez pas peur. Je suis l'Ange de la paix. Priez avec moi.
Et, s'agenouillant à terre, il courba la tête jusqu'au sol, et il nous fit répéter trois fois ces paroles :
- Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.
Puis, se relevant, il dit :
- Priez ainsi. Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos suppliques.

Et il disparut. L'atmosphère de surnaturel qui nous enveloppa était si intense que pendant un long moment, nous n'eûmes pratiquement plus conscience de notre propre existence, restant dans la position dans laquelle l'Ange nous avait laissés, répétant toujours la même prière.

Ses paroles se gravèrent d'une manière telle dans notre esprit, que jamais nous ne les avons oubliées. Et à partir de là, nous avons continué longtemps à les répéter, prosternés, jusqu'à tomber de fatigue.»

Seconde apparition de l'ange

La seconde apparition de l'Ange eut lieu, non pas à l'endroit de la première, mais sur le puits du jardin potager de la famille de Lucia, où les trois pastoureaux jouaient, à l'abri des ardeurs du soleil.

« Soudain, nous avons vu près de nous la figure de l'Ange :
- Que faites-vous ? Priez ! Priez beaucoup ! Les Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut prières et sacrifices.
- Comment devons-nous faire des sacrifices ? demandai-je.
- De toutes les manières que vous pourrez, offrez un sacrifice en guise de réparation pour les péchés pour lesquels Il est offensé et de supplique pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l'Ange du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission la souffrance que le Seigneur vous envoie.

Ces paroles de l'Ange se gravèrent dans notre esprit, comme une lumière qui nous faisait comprendre qui était Dieu, comment il nous aimait et désirait être aimé, la valeur du sacrifice et comment il Lui était agréable ; comment, par ce biais, Il convertissait les pécheurs. De fait, à partir de ce moment, nous commençâmes à offrir au Seigneur tout ce qui nous mortifiait. »

Troisième apparition de l'ange

Trois mois après, l'envoyé céleste descendit de nouveau avec le message le plus sublime à Loca do Cabeço, le lieu de la première apparition.

« Je pense que la troisième apparition a dû avoir lieu en octobre ou à la fin du mois de septembre...

Dès que nous sommes arrivés là, à genoux, face contre terre, nous avons commencé à répéter la prière de l'Ange : Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime, etc. J'ignore combien de fois nous avions répété cette prière, lorsque nous avons vu briller sur nous une lumière inconnue.

Nous nous sommes redressés pour voir ce qui se passait et nous avons vu l'Ange tenant dans la main gauche un calice dans lequel tombaient quelques gouttes de sang, depuis l'hostie suspendue au-dessus. Il s'agenouilla près de nous et nous fit répéter trois fois :
Très sainte Trinité, Père, Fils, Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est Lui-même offensé. Et, par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

Puis, se levant, il prit de nouveau dans sa main le calice et il me donna l'hostie. Ce que contenait le calice, il le donna à boire à Jacinta et à Francisco, tout en disant :
Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus Christ horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu.

De nouveau, il se prosterna à terre et il répéta avec nous la prière, trois fois de plus: Très Sainte Trinité, etc. et il disparut. Portés par la force du surnaturel qui nous enveloppait, nous imitâmes l'Ange totalement, c'est-à-dire en nous prosternant comme lui et en répétant les prières qu'il disait. La force de la présence de Dieu était si intense qu'elle nous absorbait et nous annihilait presque complètement. Elle sembla même nous priver de l'usage de nos sens pendant un long moment. »

Apparitions de la Vierge Marie

13 mai 1917 - première apparition

Le dimanche 13 mai 1917, vers midi, les trois petits pastoureaux, Lucia (10 ans), et ses cousins, Francisco (9 ans) et Jacinta (7 ans), virent « au-dessus d'un chêne vert, une Dame vêtue entièrement de blanc, plus brillante que le soleil, resplendissant d'une lumière plus claire et plus intense que celle d'un verre de cristal rempli d'une eau cristalline et traversé par les rayons du soleil le plus ardent.

Nous nous sommes arrêtés, surpris par l'apparition. Nous étions si près que nous nous sommes retrouvés à l'intérieur de la lumière qui l'entourait ou dont elle resplendissait, à environ un mètre et demi de distan-ce. Notre-Dame nous a alors dit :
- N'ayez pas peur. Je ne vous veux aucun mal.
- D'où êtes-vous ? lui demandai-je.
- Je suis du Ciel.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je suis venue pour vous demander que vous veniez ici les six prochains mois, le 13 de chaque mois, à cette même heure. Par la suite, je dirai qui je suis et ce que je veux. Ensuite, je reviendrai encore ici une septième fois.
- Et moi, est-ce que j'irai également au Ciel ?
- Oui, tu iras.
- Et Jacinta ?
- Elle aussi.
- Et Francisco ?
- Lui aussi, mais il doit réciter beaucoup de chapelets.

J'ai alors eu l'idée de demander pour deux filles qui étaient mortes récemment. Elles étaient mes amies et elles venaient chez moi apprendre à tisser avec ma sœur aînée :
- Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ?
- Oui, elle y est.
- Et Amélia ?
- Elle restera au purgatoire jusqu'à la fin du monde.
Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés dont Il est offensé et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
- Oui, nous le voulons.
- Vous allez donc avoir beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

Ce fut en prononçant ces paroles « la grâce de Dieu, etc. » qu'elle ouvrit les mains pour la première fois et nous communiqua une lumière très intense (comme un reflet qui aurait émané d'elles) pénétrant en nous par la poitrine et jusqu'au plus intime de notre âme, nous faisant nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était cette Lumière, plus clairement que ce nous aurions pu voir dans le meilleur des miroirs. »

« Alors, sous l'effet d'une impulsion intérieure qui nous fut également communiquée, nous sommes tombés à genoux et nous avons répété du fond du cœur :
- Ô ! Très Sainte Trinité, je Vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je Vous aime dans le Très Saint Sacrement.

Après ces premiers instants, Notre-Dame ajouta :
- Récitez le chapelet tous les jours pour que le monde puisse obtenir la paix et la fin de la guerre.
Ensuite, elle commença à s'élever tranquillement, montant en direction du levant, jusqu'à disparaître dans l'immensité du ciel.»

13 juin 1917 - Deuxième apparition

Malgré la fête de saint Antoine, la plus populaire et la plus courue de la paroisse, les trois enfants se présentèrent à la Cova da Iria, faisant le sacrifice de ne pas participer aux réjouissances particulières de cette journée.

Voici comment s'engagea le dialogue entre la Visiteuse céleste et ses confidents
«Que voulez-vous de moi ? demandai-je.
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous récitiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite je vous dirai ce que je veux.
J'ai demandé la guérison d'un malade.
- S'il se convertit, il guérira durant l'année.
- Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel.
- Oui, Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientôt. Mais toi tu restes ici encore quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. À ceux qui s'y adonneront, je promets le salut et ces âmes seront chéries par Dieu, comme des fleurs posées par moi pour orner son trône.
- Je vais rester seule ici ? demandai-je tristement.
- Non ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te décourage pas. Je ne t'abandonnerai jamais. Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.

Ce fut au moment où elle dit ces dernières paroles qu'elle ouvrit les mains et nous communiqua pour la seconde fois le reflet de cette lumière immense. En elle nous nous sommes vus comme engloutis en Dieu. Jacinta et Francisco paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s'élevait vers le Ciel et moi dans celle qui se répandait sur la Terre. Devant la paume de la main droite de Notre-Dame, il y avait un Cœur qui semblait percé par les épines qui l'entouraient. Nous comprîmes qu'il s'agissait du Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l'humanité et qui demandait réparation. »

Francisco, très impressionné par ce qu'il avait vu, demanda à ses compagnes :
«Pourquoi Notre-Dame avait-elle dans la main un cœur répandant sur le monde cette lumière si intense, semblable à Dieu ? Tu étais avec Notre-Dame dans la lumière qui descendait vers la Terre, alors que Jacinta et moi nous étions dans celle qui montait vers le Ciel.
- C'est que, lui répondis-je, toi et Jacinta allez rejoindre bientôt le Ciel, tandis que moi, je vais rester avec le Cœur Immaculé de Marie, un peu plus longtemps sur Terre. »

13 juillet 1917 - Troisième apparition

La plus importante des apparitions de la Cova da Iria, l'apparition-clé, le fondement de tout le message de Fatima, est la troisième apparition, celle du 13 juillet. Écoutons une fois de plus la description de Lucia :

«Que voulez-vous de moi ? demandai-je.
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours, en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'elle seule peut vous secourir.
- Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes et de faire un miracle pour que tous croient que Vous nous apparaissez.
- Continuez à venir ici tous les mois. En octobre je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire.

Là, elle formula quelques demandes dont je ne me souviens plus très bien. Ce dont je me souviens c'est que Notre-Dame a dit qu'il fallait réciter le chapelet pour obtenir les grâces durant l'année. Et elle continua :
- Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites plusieurs fois, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : Ô ! Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation pour les péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie.

En disant ces paroles, elle ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d'elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d'effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs.

Effrayés et comme pour appeler au secours, nous avons dirigé notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse :
- Vous avez vu l'enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Imma-culé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, de nombreuses âmes obtiendront le salut et auront la paix. La guerre va finir, mais si on ne cesse pas d'offenser Dieu... une autre, bien pire, commencera. Lorsque vous verrez une nuit éclairée par une lumière inconnue, sachez qu'il s'agit du grand signe que Dieu vous donne, qu'il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père.
Pour l'empêcher, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si on répond à mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.
Finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi. Etc. Cela ne le dites à personne. À Francisco, oui, vous pouvez le dire.
Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque dizaine :
Ô mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, délivrez-nous du feu de l'enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Après un instant de silence, j'ai demandé :
- Vous ne me demandez rien d'autre ?
- Non, aujourd'hui je ne te demande rien d'autre.

Et, comme d'habitude, elle commença à s'élever en direction du levant jusqu'à disparaître dans l'immensité du firmament. »

Dans le «Etc.», qui suit la promesse que se conservera toujours au Portugal le dogme de la foi, commence la troisième partie du secret écrite par Lucia entre le 22 décembre 1943 et le 9 janvier 1944 et remise à l'évêque de Leiria le 17 juin 1944. L'enveloppe contenant le secret fut envoyée à Rome, en 1957. Le Saint-Père Jean XXIII le lut et le communiqua «à tous les chefs du Saint Office et du Secrétariat d'État et également à quelques autres personnes.» Les papes Paul VI et Jean-Paul II le lurent aussi et ils fut dévoilé le 26 juin 2000. Les deux autres parties du secret sont connues depuis 1941.
Première partie : la vision de l'enfer.
Deuxième partie : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie comme moyen pour sauver les âmes et éviter les châtiments
Lucia écrivit le 19/03/1939 : « De la pratique de la dévotion des premiers samedis, unie à la consécration du Cœur Immaculé de Marie, dépend la guerre ou la paix dans le monde. »

Le 19 août 1917 - Quatrième apparition

L'apparition n'eut pas lieu le 13 août à la Cova da Iria, car l'administrateur du Conseil arrêta les pastoureaux et les emmena, sous prétexte de pieux mensonges, à Vila Nova de Ourém, dans le but de les obliger à révéler le secret. Il les maintint prisonniers pendant trois jours, soit chez lui, soit dans la maison d'arrêt municipale. Il leur offrit les présents les plus précieux, en échange de la révélation du secret. Les petits voyants répondirent : « Même si vous nous donniez le monde entier, nous ne le révélerions pas. » Il les enferma dans la maison d'arrêt. Les prisonniers leur conseillèrent : « Mais révélez donc ce secret à l'administrateur. Si la Dame n'est pas d'accord, qu'est-ce que ça peut vous faire ? Ah ça non ! répondit vivement Jacinta, plutôt mourir ! » Et les trois enfants prièrent le chapelet avec ces malheureux, devant une médaille de Jacinta pendue au mur. L'administrateur menaça les trois enfants en leur disant qu'il allait préparer un chaudron d'huile, dans lequel ils seraient brûlés, s'ils ne faisaient pas ce qu'il leur demandait. Bien que prenant ces menaces au sérieux, les enfants demeurèrent fermes et ne révélèrent rien. Le 15, jour de la fête de l'Assomption de Notre-Dame, on les reconduisit finalement à Fatima.

Le dimanche 19, « alors que nous étions en train de marcher avec les brebis, en compagnie de Francisco et de son frère João, dans un lieu appelé Valinhos, nous avons senti que quelque chose de surnaturel s'approchait et nous enveloppait. Pensant que Notre-Dame allait peut-être nous apparaître et ayant de la peine à l'idée que Jacinta ne puisse pas la voir, nous avons demandé à son frère João d'aller la chercher. Comme il ne voulait pas y aller, je lui ai proposé en échange deux pièces de monnaie. Du coup, il est parti appeler Jacinta en courant. En compagnie de Francisco, j'ai alors vu le reflet de la lumière semblable à un éclair puis, un instant plus tard, alors que Jacinta nous avait rejoints, nous avons vu Notre-Dame au-dessus d'un chêne vert.
- Que voulez-vous de moi ?
- Je veux que vous continuiez à aller à la Cova da Iria le 13 du mois, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tous croient.
- Que voulez-vous que l'on fasse de l'argent que les gens laissent à la Cova da Iria ?
- Faites deux brancards de procession ; le premier tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vêtues de blanc ; l'autre sera porté par Francisco plus trois autres garçons. L'argent des brancards sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera à construire une chapelle que l'on fera faire.
- J'aimerais vous demander la guérison de quelques malades...
- Oui, quelques-uns guériront durant l'année.
Et, prenant un air plus triste :
- Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car de nombreuses âmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles.
Et, comme d'habitude, elle commença à s'élever en direction du levant.»

13 septembre 1917 - Cinquième apparition

« Comme l'heure approchait, j'y suis allée avec Jacinta et Francisco, à travers la foule qui nous laissait difficilement passer. Les chemins étaient noirs de monde. Ils voulaient tous nous voir et nous parler. Les gens avaient mis de côté leur amour propre. De nombreuses personnes, y compris des dames et des messieurs distingués, réussissaient à se frayer un chemin dans la foule qui s'agglutinait autour de nous. Ils venaient se prosterner à genoux devant nous, en nous demandant de présenter leurs requêtes à Notre-Dame. D'autres, qui ne parvenaient pas à arriver jusqu'à nous, imploraient de loin :
- Par l'amour de Dieu, demandez à Notre-Dame qu'elle guérisse mon fils qui est handicapé.
- Qu'elle guérisse le mien qui est aveugle.
- Le mien qui est sourd.
- Qu'elle me ramène mon mari, mon fils qui est à la guerre, qu'elle convertisse pour moi un pécheur, qu'elle me donne la santé, à moi qui suis tuberculeuse, etc.
Là figuraient toutes les misères de la pauvre humanité et quelques-uns criaient depuis le haut des arbres et des murs où ils étaient montés pour nous voir passer. Disant que oui à certains, tendant la main à d'autres pour les aider à se relever, nous avancions grâce à quelques messieurs qui nous frayaient un chemin au milieu de la foule...

Nous sommes arrivés à la Cova da Iria près du chêne vert et nous avons commencé à réciter le chapelet avec la foule. Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière, puis Notre-Dame, au-dessus du chêne vert.
- Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. En octobre viendront également Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus pour bénir le monde. Dieu est content de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour.
- Ils m'ont prié de vous demander beaucoup de choses : la guérison de quelques malades, d'un sourd-muet...
- Oui, j'en guérirai certains, d'autres non. En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient.
Puis, commençant à s'élever, elle disparut, comme d'habitude. »

Les paroles prononcées par Notre-Dame avec un visage très triste, lors de l'apparition d'août, impressionnèrent profondément les trois voyants : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car de nombreuses âmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles. »

Comme ils avaient contemplé les horreurs de l'enfer, ils priaient et faisaient tous les sacrifices possibles pour délivrer les âmes d'un si effroyable tourment. Un des sacrifices les plus douloureux était celui de la corde, que chacun des trois voyants portait attachée à la ceinture. « Que ce soit par la grosseur ou la rugosité de la corde, ou que ce soit parce que, certaines fois, nous la serrions trop, cet instrument nous faisait parfois souffrir horriblement. Jacinta laissait échapper de temps en temps quelques larmes à cause du degré d'inconfort que la corde lui infligeait. »
Au nom de Dieu, Notre-Dame demande avec une sollicitude maternelle, qu'elles retirent la corde durant la nuit, afin de pouvoir prendre le repos nécessaire. Avant de se retirer de Fatima, en juin 1921, Lucia, brûla les cordes de Francisco et de Jacinta.

13 octobre 1917 - Sixième apparition

Voici le récit de la dernière apparition, celle du 13 octobre 1917.

«Lorsque nous sommes arrivés à la Cova da Iria, près du chêne vert, une injonction intérieure m'a poussée à demander à la foule de fermer les parapluies, avant que nous ne récitions le chapelet. Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière, puis Notre-Dame au-dessus du chêne vert.
- Que voulez-vous de moi ?
- Je veux te dire que l'on fasse construire ici une chapelle en mon honneur; je suis Notre-Dame du Rosaire; que l'on continue à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux.
- J'avais beaucoup de choses à vous demander : de guérir des malades, de convertir des pécheurs, etc.
- Les uns, oui, les autres, non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon pour leurs péchés.
Et prenant un air plus triste :
- Qu'ils n'offensent pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, qui est déjà très offensé.

Ouvrant alors les mains, elle les fit se refléter dans le soleil, puis, pendant qu'elle s'élevait, le reflet de sa propre lumière continua à se projeter dans le soleil.
Tel fut le motif pour lequel je me suis exclamée, en leur demandant de regarder vers le soleil. Mon but n'était pas d'attirer l'attention de la foule vers cette direction, puisque je ne me rendais même pas compte de sa présence : je l'ai fait seulement à cause d'une impulsion intérieure qui m'y a incitée.

Voici qu'allait se produire le miracle du soleil, promis trois mois plus tôt, comme preuve de la véracité des apparitions de Fatima. La pluie cessa et le soleil tourna trois fois sur lui-même, lançant de tous côtés des faisceaux de lumière de diverses couleurs : jaune, lilas, orangé et rouge. À un moment donné, il parut se détacher du firmament et tomber sur la foule qui cria terrorisée. Après un prodige de dix minutes, le soleil reprit son aspect normal.

Le 18 décembre 1917, le Dr José Maria Proença de Almeida Garret, témoin direct, décrivit ainsi ce qu'il avait contemplé :
« Quelques instants plus tôt, le soleil avait percé victorieusement l'épaisse couche de nuages qui l'avait caché, pour briller clairement et intensément. Je me suis retourné vers cet aimant qui attirait tous les regards et j'ai pu le voir semblable à un disque au bord net et à l'arête vive, lumineuse et luisante, mais qui ne faisait pas mal aux yeux... Il ne ressemblait en rien à la lune d'une nuit transparente et pure, parce que l'on voyait et sentait qu'il s'agissait d'un astre vivant... On ne pouvait pas non plus le confondre avec le soleil visible par temps de brouillard (d'ailleurs inexistant ce jour-là) puisqu'il n'était pas opaque, diffus ou voilé. À Fatima, le temps était chaud et ensoleillé.

Ce qui fut merveilleux, c'est que pendant un long moment, nous avons pu scruter l'astre, flamme de lumière et braise de chaleur, sans la moindre douleur oculaire et sans qu'aucun éblouissement ne nous aveugle. Ce disque nacré était animé d'un mouvement étourdissant... Il tournait sur lui-même à une vitesse vertigineuse.
Tout à coup, on entendit une clameur, comme un cri d'angoisse montant de la foule. Le soleil, conservant sa vitesse de rotation, se détacha du firmament et, sanguinaire, il prit la direction de la Terre, menaçant de nous écraser sous le poids de son énorme meule de feu. Ces secondes furent terrifiantes...
Tous ces événements, je les ai observés personnellement et sereinement, sans émotion ni agitation... Ce phénomène a dû s'étaler sur environ dix minutes.»

Pendant ce temps, les pastoureaux eurent droit à d'autres visions.
« Notre-Dame une fois disparue dans l'immensité du firmament, nous vîmes saint Joseph près du soleil avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus parais-saient bénir le monde, avec les gestes en forme de croix qu'ils faisaient de la main.
Peu après, une fois dissipée l'image de cette apparition, je vis Notre-Seigneur et Notre-Dame (qui pour moi ressemblait à Notre-Dame des Douleurs). Notre-Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph. Cette apparition s'évanouit à son tour et il m'a semblé voir de nouveau Notre-Dame sous une forme proche de Notre-Dame du Carmel. »

Révélations

Le Troisième secret de Fatima

" J.M.J. La troisième partie du secret révélé le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria-Fatima.

J'écris en obéissance à Vous, mon Dieu, qui me le commandez par l'intermédiaire de son Excellence Monseigneur l'Évêque de Leiria et de Votre Très Sainte Mère, qui est aussi la mienne.

Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte : Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu : "Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant" un Évêque vêtu de Blanc, "nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père". Divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin ; Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; Et de la même manière moururent les uns après les autres les Évêques les Prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu.
Tuy - 3-1-1944 ".

La dévotion réparatrice des cinq premiers samedis

Message donné à Fatima aux trois enfants (1)
Au cours de l'apparition du 13 juillet 1917, la Très Sainte Vierge avait dit :
« Pour empêcher la guerre je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des Premiers Samedis ».

Apparition à Pontevedra le 10 décembre 1925 (2).

Le 10 décembre 1925, Sœur Lucie, jeune postulante, s'étant retirée dans sa cellule, reçut la visite de la Vierge et à côté d'Elle, portée par une nuée lumineuse, l'Enfant-Jésus.
La Sainte Vierge lui montra un Cœur entouré d'épines qu'Elle tenait dans Sa main.
L'Enfant-Jésus dit :
- « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. »

Puis, notre Mère du Ciel lui dit :
« Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

Apparition à Pontevedra le 15 février 1926 (3)

L'enfant Jésus apparut à sœur Lucie, dans le jardin à Pontevedra. Il lui dit :
« C'est vrai que beaucoup d'âmes me reçoivent déjà chaque premier samedi, en l'honneur de Notre-Dame et des quinze mystères du Rosaire, mais hélas peu vont jusqu'au bout, et celles qui persévèrent le font pour recevoir les grâces qui y sont promises.
Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel, me plaisent davantage que celles qui en font quinze dans l'indifférence. »

Lucie expliqua que bien des âmes ont des difficultés à se confesser le samedi et demanda à Jésus s'il permettait que la confession soit valide dans les huit jours ; ce en quoi l'Enfant-Jésus répondit :
« Oui, la confession peut être faîte même au-delà de huit jours, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu'elles me recevront, et que, dans cette confession antérieure, elles aient l'intention de faire ainsi réparation au Sacré-Cœur de Marie.
Celles qui oublieront de formuler cette intention pourront le faire à la confession suivante, profitant de la première occasion qu'elles auront pour se confesser. »
Puis l'enfant disparut.

Révélation à Tuy, le 29 mai 1930 (4)

Ce jour-là, sœur Lucie se trouvait à la Maison-Mère du couvent, à Tuy.
Elle devait répondre par écrit à une série de questions posées par son confesseur au sujet de la dévotion réparatrice les cinq premiers samedis du mois.
L'une d'entre-elles était : « Pourquoi cinq samedis et non neuf, ou sept, en l'honneur de Notre-Dame ? »

Le soir, à la chapelle, la voyante faisait comme à l'accoutumé une heure sainte, de 23 heures à minuit, selon les demandes du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial.

Une présence divine lui révéla qu'il y a cinq espèces d'offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :
1. Les blasphèmes contre l'Immaculé Conception.
2. Les blasphèmes contre Sa virginité.
3. Les blasphèmes contre Sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes.
4. Les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l'indifférence ou le mépris, ou même la haine à l'égard de Notre Mère Immaculée.
5. Les offenses de ceux qui l'outragent directement dans les saintes images.

La demande de consécration de la Russie

Sœur Lucie obtint de ses supérieures l'autorisation de faire chaque semaine une heure sainte de 23 heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi. Alors qu'elle était en prière, une lumière surnaturelle éclaira la chapelle, et, sur l'Autel, apparut une grande Croix de lumière qui s'élevait jusqu'au plafond. Sur la partie supérieure de cette Croix, sœur Lucie vit le buste de Dieu le Père qui, sur Sa poitrine, portait une colombe lumineuse.

Cloué sur la Croix, elle put voir Notre Seigneur Jésus-Christ. À côté de Lui, un calice et une grande Hostie étaient suspendu. Des joues et de Sa blessure à la poitrine, coulaient quelques gouttes de Sang sur l'Hostie et dans le Calice. Sur le côté droit de la Croix se trouvait Notre-Dame, telle que Lucie la vit à Fatima, avec Son Cœur Immaculé dans la main gauche. Ce Cœur avait une couronne d'épines et des flammes.
Sous le côté droit de la Croix, en grandes lettres formées par de l'eau cristalline, étaient marqué ces mots : "Grâce et Miséricorde".

Notre-Dame, dit à sœur Lucie :
"Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen". Elles sont si nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie."

Homélie de Jean Paul II

HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN PAUL II

Béatification des vénérables Jacinthe et François, pastoureaux de Fátima,
au sanctuaire de Notre Dame du Rosaire de Fátima - Samedi 13 mai 2000

1. "Je te bénis, Père, [...] d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits" (Mt 11, 25).

Chers frères et sœurs, avec ces paroles, Jésus loue le Père céleste pour ses desseins; Il sait que personne ne peut venir à Lui si le Père ne l'attire pas (cf. Jn 6, 44), c'est pourquoi il loue son dessein et y adhère filialement : « Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir » (Mt 11, 26). Il t'a plu d'ouvrir ton Royaume aux tout-petits.
Selon le dessein divin, "une femme vêtue de soleil" (Ap 12, 1) est venue du Ciel sur cette terre, à la recherche des tout-petits, préférés du Père. Elle leur parle avec une voix et un cœur de mère : elle les invite à s'offrir comme victimes de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre, jusqu'à Dieu. Et voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles une lumière qui pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme lorsqu'une personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.

Plus tard, François, l'un des trois enfants choisis, observait: "Nous brûlions dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la même perception qu'eût Moïse, lorsqu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple et décidé à le libérer par son intermédiaire : "Je serai avec toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette présence deviennent demeure et, en conséquence, "buisson ardent" du Très-Haut.

François console Jésus

2. Ce qui émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui demanda pourquoi il pleurait ; son fils répondit : "Je pensais à Jésus qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en sorte qu'il soit content".

Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.

François endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite, sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon, les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa sœur plus jeune que lui de presque deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.

Un appel à la conversion

3. "Puis un second signe apparut au ciel : un énorme dragon" ( Ap 12, 3).
Ces paroles que nous avons entendues dans la première lecture de la Messe nous incitent à penser à la grande lutte entre le bien et le mal, ainsi qu'à constater comment l'homme, en mettant Dieu de côté, ne peut pas atteindre le bonheur, et finit même par se détruire.

Combien de victimes au cours du dernier siècle du second millénaire! La pensée se tourne vers les horreurs des deux "grandes guerres" et celles des autres guerres dans tant de parties du monde, vers les camps de concentration et d'extermination, les goulags, les purifications ethniques et les persécutions, le terrorisme, les enlèvements de personnes, la drogue, les attentats contre la vie à naître et la famille.

Le message de Fatima est un rappel à la conversion, en faisant appel à l'humanité afin qu'elle ne joue pas le jeu du "dragon", qui avec la "queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre" (Ap 12, 4). Le dernier objectif de l'homme est le Ciel, sa véritable maison où le Père céleste, dans son amour miséricordieux, est en attente de tous.

Dieu désire que personne ne se perde ; c'est pourquoi, il y a deux mille ans, il a envoyé son Fils sur la terre pour "chercher et sauver ce qui était perdu" (Lc 19, 10). Il nous a sauvés par sa mort sur la croix. Que personne ne rende cette Croix vaine ! Jésus est mort et ressuscité pour être "l'aîné d'une multitude de frères" Rm 8, 29).
Dans sa sollicitude maternelle la Très Sainte Vierge est venue ici, à Fatima, pour demander aux hommes de "ne plus offenser Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà très offensé". C'est la douleur d'une mère qui l'oblige à parler; le destin de ses enfants est en jeu. C'est pourquoi Elle demande aux pastoureaux : "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs; tant d'âmes finissent en enfer parce que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles".

Jacinthe convertit les pécheurs

4. La petite Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone, en s'offrant héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la Vierge Marie vint leur rendre visite à la maison, comme le raconte Jacinthe : " La Madone est venue nous voir et elle a dit que bientôt elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel. À moi, elle a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui". Et lorsque le moment du départ de François s'approche, la petite lui recommande : " De ma part porte de nombreux saluts à Notre Seigneur et à la Madone et dit leur que je suis disposée à supporter tout ce qu'ils voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée tellement frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de l'apparition de juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui semblaient peu de choses pour sauver les pécheurs.
Jacinthe pourrait très bien s'exclamer avec saint Paul : "En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église" (Col 1, 24).

Dimanche dernier, au Colisée à Rome, nous avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX siècle, en rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du troisième millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de tribulations et où la Madone a demandé de prier et de faire pénitence pour les abréger, je désire aujourd'hui rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage qui s'est manifestée dans toutes ces vies. Et je désire une fois de plus célébrer la bonté du Seigneur envers moi, quand, durement frappé le 13 mai 1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime également ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et les prières faites pour le Saint-Père, qu'elle avait tant vu souffrir.

La Vierge a besoin de nos prières et de nos sacrifices

5. "Je te bénis, Père, d'avoir révélé cela aux tout-petits". La louange de Jésus prend aujourd'hui la forme solennelle de la béatification des pastoureaux François et Jacinthe. L'Église désire, par ce rite, placer sur le lucernaire ces deux petites flammes que Dieu a allumées pour illuminer l'humanité en ses heures sombres et remplies de crainte. Que ces lumières resplendissent donc sur le chemin de cette multitude immense de pèlerins et de ceux qui nous accompagnent à travers la radio et la télévision. Que François et Jacinthe soient une lumière amie qui illumine le Portugal tout entier et, de façon particulière, ce diocèse de Leiria-Fatima.
Je remercie Mgr Serafim, Évêque de cette illustre Église particulière, pour ses paroles de bienvenue et avec une grande joie je salue tout l'épiscopat portugais et les communautés ecclésiales respectives que j'aime de tout cœur et que j'exhorte à imiter leurs saints. Un salut fraternel s'adresse aux cardinaux et aux évêques présents, avec une mention particulière pour les pasteurs des communautés des pays de langue portugaise: que la Vierge Marie obtienne la réconciliation au peuple angolais ; qu'elle apporte son réconfort aux victimes des inondations au Mozambique ; qu'elle veille sur les pas du Timor Lorasae, de la Guinée Bissau, du Cap-Vert, de São Tomé et Principe; et qu'elle conserve dans l'unité de la foi ses fils et ses filles du Brésil.

J'adresse un salut respectueux au Premier ministre et aux Autorités qui ont voulu participer à cette célébration. Je profite de l'occasion pour exprimer, à la personne du Chef du gouvernement, ma reconnaissance à chacun pour la collaboration grâce à laquelle ce pèlerinage a été rendu possible. Je donne un baiser cordial et une bénédiction particulière à la paroisse et à la ville de Fatima, qui se réjouissent aujourd'hui pour leurs enfants élevés aux honneurs des autels.

6. Ma dernière parole s'adresse aux enfants.

Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très bien ! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et... les pastoureaux disparaîtront. Ne croyez-vous pas qu'ils ne devraient pas disparaître ? La Madone a besoin de chacun de vous pour consoler Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de vos prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.

Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de la Madone, afin qu'elle vous enseigne à devenir comme les pastoureaux, qui cherchaient à faire ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que "l'on progresse davantage en peu de temps de soumission et de dépendance à Marie que durant des années entières d'initiatives personnelles, reposant seulement sur soi-même" (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux sont devenus rapidement saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à Lisbonne, en entendant les conseils si beaux et si sages que la petite lui donnait, lui demanda qui les lui avait enseignés. "C'est la Madone" - lui répondit-elle. En se laissant guider, avec une générosité totale, par une Maîtresse si bonne, Jacinthe et François ont rejoint en peu de temps les sommets de la perfection.

7. "Je te bénis, Père, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits"
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par la Vierge Marie, ton humble Servante, jusqu'aux pastoureaux François et Jacinthe.
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité !

Promesses

Promesses de Marie pour les Cénacles de Famille (tirées d'un message du Livre Bleu)

1 - Elle les aidera à sanctifier leur mariage, principalement par l'unité et la fidélité à vivre le caractère sacramentel de l'union de la famille.

2 - Elle-même prendra soin des enfants, petits et grands, de ces familles consacrées à son Cœur Immaculé et qui dirigent ou prennent part à un cénacle familial.

3 - Elle prendra à cœur le bien spirituel et matériel de ces familles.

4 - Elle sera le paratonnerre qui défendra ces familles durant les périodes difficiles.

Cénacles de la Famille Missionnaire Notre Dame

Cénacles de la Famille Missionnaire Notre Dame

. ARRADON (56610) - Chapelle Notre Dame du Vincin, 21 chemin du Vincin. 9h30 Cénacle avec Messe : les premiers samedis du mois . Renseignements : 02.97.63.89.65

. GRAND FOUGERAY (35390) - Chapelle Notre Dame des Neiges, 6 rue Camille Jourdan. 14h30 Cénacles avec Messe : les premiers samedis du mois + le 7 octobre . Renseignements : 02.30.96.62.25

. LE-PUY-ST-BONNET (49300) - Les Rinfilières (près de Loublande). 14h30 Cénacle avec Messe. (à l'autel extérieur : apporter son pliant). Samedi 16 octobre . Renseignements : 06.06.45.65.20

. LONS-LE-SAUNIER (39000) - Chapelle Saint Luc, 1 rue des Baronnes. 14h30 Cénacle avec Messe : le 13 octobre 2021 . Renseignements : 06.44.17.30.92

. LYON (69006) - Chapelle Sainte Croix, 147 rue de Créqui. 14h30 Cénacle avec Messe : 13 septembre, 16 octobre, 20 novembre, 13 décembre 2021, 13 janvier 2022, 13 février (sans Messe) . Renseignements : 04.78.24.30.82

. NANTES (44000) - Chapelle de la Visitation, 8 rue Maréchal Joffre. 14h30 Cénacle (Messe à 15h30). Samedi 30 octobre . - Renseignements : Mme SALE 06.25.64.54.51

. SAINT PIERRE DE COLOMBIER (07450) - Église paroissiale. 14h25 Cénacles avec Messe : les premiers samedis du mois + le mercredi 13 octobre . Renseignements : 04.75.94.41.95

. Sens (89000) - Chapelle Notre Dame des Neiges, 105 rue Victor Guichard. 13h30 Cénacle sans Messe (Messe à 11h) : les premiers samedis du mois . Renseignements : 03.86.95.5.09

Textes de la consécration

Pour les Prêtres

Acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie

Vierge de Fatima, Mère de miséricorde, Reine du Ciel et de la terre, refuge des pécheurs, nous qui appartenons au Mouvement Sacerdotal Marial, nous qui avons été appelés à former la cohorte de tes Prêtres, aujourd'hui nous nous consacrons de manière très spéciale à ton Cœur Immaculé.

Par cet acte de consécration, nous entendons vivre, avec toi et grâce à toi, tous les engagements que nous avons assumés par notre consécration baptismale et sacerdotale.

Nous nous engageons aussi à opérer en nous cette con­version intérieure qui nous libère de tout attachement humain à nous-mêmes, à notre carrière, à notre confort, aux faciles compromis avec le monde, afin d'être, com­me toi, uniquement disponibles pour faire toujours la volonté du Seigneur.
Et alors que nous entendons te confier notre sacerdoce, à toi, Mère très douce et miséricordieuse, pour que tu en disposes en faveur de tes desseins de salut, en cette heure décisive qui pèse sur le monde, nous nous enga­geons à le vivre selon tes désirs ; en particulier, pour tout ce qui con­cerne le renouvellement de l'esprit de prière et de péniten­ce, la célébration fervente de la sain­te Eucharistie et de l'Office divin, la récitation quoti­dienne du Chapelet, l'of­frande en ton honneur de la sainte Messe le premier same­di de chaque mois, et un mode de vie religieux et austère, qui soit un bon exem­ple pour le monde.

Nous te promettons aussi la plus grande fidélité à l'É­vangile, dont nous serons toujours les messagers intè­gres et courageux, allant jusqu'à l'effusion de notre sang si c'est nécessaire ; et fidélité à l'Église, au service de laquelle nous avons été consacrés.

Surtout, nous voulons être unis au Saint-Père et à la Hiérarchie, par notre ferme adhésion à toutes ses direc­tives, de manière à opposer une barrière au processus de contestation dirigé contre le Magistère, qui menace les fondements mêmes de l'Église. Bien plus, sous ta maternelle protection, nous voulons être les apôtres de l'unité de prière et d'amour envers le Pape, unité si né­cessaire aujourd'hui, et nous implorons de toi une pro­tection spéciale sur le Saint-Père.
Enfin, nous te promettons de conduire les fidèles con­fiés à nos soins à une dévotion renouvelée envers toi.

Sachant que l'athéisme a provoqué le naufrage de la foi en un grand nombre de fidèles, que la désacralisation est entrée dans le temple saint de Dieu, n'épargnant mê­me pas tant de nos frères Prêtres, sachant que le mal et le péché déferlent de plus en plus sur le monde, pleins de confiance, nous osons lever les yeux vers toi, Mère de Jésus et notre Mère miséricordieuse et puissante ; nous osons t'invoquer aujourd'hui encore et attendre de toi le salut de tous tes enfants, ô clémente, ô pleine de pitié, ô douce Vierge Marie.

(Avec approbation ecclésiastique)

Pour les religieux et laïcs

Acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie

Vierge de Fatima Mère de miséricorde, Reine du ciel et de la Terre, Refuge des pécheurs, nous qui adhérons au Mouvement Marial, nous nous consacrons de manière très spéciale à ton Cœur Immaculé.

Par cet acte de consécration, nous entendons vivre, avec toi et grâce à toi, tous les enga­gements que nous avons assumés par notre consécration baptismale ; nous nous engageons aussi à opérer en nous cette conversion intérieure si demandée par l'Évangile, qui nous li­bère de tout attachement à nous-mêmes et aux faciles com­promis avec le monde, afin d'être, comme toi, unique­ment disponibles pour faire toujours la volonté du Père.

Et alors que nous entendons te confier notre existence et notre vocation chrétiennes, à toi Mère très douce et miséricordieuse, pour que tu en disposes en faveur de tes desseins de salut, en cette heure décisive qui pèse sur le monde, nous nous engageons à les vivre selon tes désirs ; en particulier, pour tout ce qui concerne le re­nouvellement de l'esprit de prière et de pénitence, la participation fervente à la célébration de la sainte Eucharistie et à l'apos­tolat, la récitation quotidienne du chapelet et un mode de vie austère, conforme à l'Évan­gile, qui soit un bon exemple pour tout le monde par l'observance de la loi de Dieu, par l'exercice des vertus chrétiennes, spécialement de la pureté.

Nous te promettons aussi d'être unis au Saint-Père, à la Hiérarchie et à nos prêtres, de manière à opposer une barrière au processus de contestation dirigé contre le Magistère qui menace les fondements mêmes de l'Église.

Bien plus, sous ta maternelle protection, nous voulons être les apôtres de l'unité de prière et d'amour envers le Pape, unité si nécessaire aujourd'hui, et nous implo­rons de toi une protection spéciale sur le Saint-Père.

Enfin, nous te promettons d'amener - autant que nous le pourrons - les âmes que nous approcherons, à une dévotion renouvelée envers toi.

Sachant que l'athéisme a provoqué le naufrage de la foi en un grand nombre de fidèles, que la désacralisation est entrée dans le temple saint de Dieu, sachant que le mal et le péché déferlent de plus en plus sur le monde, pleins de confiance, nous osons lever les yeux vers toi, Mère de Jésus et notre Mère miséricordieuse et puissante ; nous osons t'invoquer, aujourd'hui encore, et attendre de toi le salut de tous tes enfants, ô clémente, ô pleine de pitié, ô douce Vierge Marie.

(Avec approbation ecclésiastique)

Pour les jeunes

Acte de consécration des jeunes à la Très Sainte Vierge Marie (dans l'esprit du Mouvement Sacerdotal Marial)

Vierge de Fatima, ma Mère tant aimée, en adhérant au Mouvement Marial, aujourd'hui je me consacre - d'une manière très spéciale - à ton CŒUR IMMACULÉ.

Par cet acte solennel, je T'offre toute ma vie, mon cœur, mon âme, mon corps, spécialement cette période, que je suis en train de vivre, de ma jeunesse.

GUIDE-MOI sur la route que Jésus nous a tracée : route de l'amour, de la bonté, de la sainteté.

AIDE-MOI à fuir le péché, le mal, l'égoïsme, et à repousser les tentations de la violence, de l'impureté et de la drogue.

JE TE PROMETS de me confesser souvent et de recevoir Jésus dans mon cœur comme nourriture spirituelle de vie, d'observer les commandements de Dieu, de marcher sur la route de l'amour et de la pureté, de réciter chaque jour le Chapelet. Je veux être témoin d'unité par un grand amour envers le Pape, l'Évêque et mes Prêtres.

Je T'aime, ma Mère très douce, et je T'offre ma jeunesse pour le triomphe de ton CŒUR IMMACULÉ dans le monde.

Jean-Paul II

Acte de Confiance à la Vierge Marie composé et lu par Jean-Paul II

Place Saint Pierre en la solennité de l'Annonciation 1984

1. "Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu !"

En prononçant les paroles de cette antienne avec laquelle l'Église du Christ prie depuis des siècles, nous nous trouvons aujourd'hui devant Toi, ô Mère, en l'Année jubilaire de notre Rédemption.
Nous sommes unis à tous les pasteurs de l'Église par un lien particulier, constituant un corps et un collège, de la même manière que, selon la volonté du Christ, les Apôtres constituaient un corps et un collège avec Pierre.

C'est dans le lien de cette unité que nous prononçons les paroles du présent acte, dans lequel nous désirons rassembler encore une fois les espoirs et les angoisses de l'Église dans le monde de ce temps.
Il y a quarante ans - puis à nouveau dix ans plus tard - ton serviteur le Pape Pie XII, ayant devant les yeux les douloureuses expériences de la famille humaine, a confié et consacré à ton Cœur Immaculé le monde entier, et spécialement les peuples qui, de par leur situation, sont d'une manière particulière l'objet de ton amour et de ta sollicitude.
Ce monde des hommes et des nations, nous l'avons aussi devant les yeux aujourd'hui : le monde du second millénaire qui va se terminer, le monde contemporain, notre monde !
Se souvenant des paroles du Seigneur: « Allez... de toutes les nations faites des disciples... Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 19-20), l'Église a ravivé, au Concile Vatican II, la conscience de sa mission en ce monde.

C'est pourquoi, ô Mère des hommes et des peuples, Toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espoirs, Toi qui ressens d'une façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres, qui secouent le monde contemporain, reçois l'appel que mus par l'Esprit Saint, nous adressons directement à ton Cœur, et avec ton amour de Mère et de Servante du Seigneur, embrasse notre monde humain que nous T'offrons et Te consacrons, pleins d'inquiétude pour le sort terrestre et éternel des hommes et des peuples.
Nous T'offrons et Te consacrons d'une manière spéciale les hommes et les nations qui ont particulièrement besoin de cette offrande et de cette consécration.
"Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu !" Ne rejette pas nos prières alors que nous sommes dans l'épreuve !

2. Devant Toi, Mère du Christ, devant ton Cœur Immaculé, nous voulons aujourd'hui, avec toute l'Église, nous unir à la consécration que ton Fils a faite de lui-même à son Père par amour pour nous : « Pour eux - a-t-il dit - je me consacre moi-même, afin qu'ils soient eux aussi consacrés en vérité » (Jn 17, 19). Nous voulons nous unir à notre Rédempteur en cette consécration pour le monde et pour les hommes, car dans son Cœur divin, elle a le pouvoir d'obtenir le pardon et de procurer la réparation.

La puissance de cette consécration dure dans tous les temps, elle embrasse tous les hommes, peuples et nations, elle surpasse tout mal que l'esprit des ténèbres est capable de réveiller dans le cœur de l'homme et dans son histoire, et que, de fait, il a réveillé à notre époque.
Combien profondément nous sentons le besoin de consécration pour l'humanité et pour le monde, pour notre monde contemporain, dans l'unité du Christ lui-même ! À l'œuvre rédemptrice du Christ, en effet, doit participer le monde par l'intermédiaire de l'Église.
C'est ce que manifeste la présente Année de la Rédemption, le Jubilé extraordinaire de toute l'Église.
En cette Année Sainte, bénie sois-tu par-dessus toute créature, Toi la Servante du Seigneur, qui as obéi de la manière la plus pleine à ce divin appel !
Sois saluée, Toi qui t'es entièrement unie, à la consécration rédemptrice de ton Fils !
Mère de l'Église ! Enseigne au peuple de Dieu les chemins de la foi, de l'espérance et de la charité ! Aide-nous à vivre dans la vérité de la consécration du Christ pour toute la famille humaine du monde contemporain !

3. En Te confiant, ô Mère, le monde, tous les hommes et tous les peuples, nous Te confions aussi la consécration même du monde et nous la mettons dans ton Cœur maternel.

O Cœur Immaculé ! Aide-nous à vaincre la menace du mal qui s'enracine si facilement dans le cœur des hommes d'aujourd'hui et qui, avec ses effets incommensurables, pèse déjà sur la vie actuelle et semble fermer les voies vers l'avenir !
De la faim et de la guerre, délivre-nous !
De la guerre nucléaire, d'une autodestruction incalculable, de toutes sortes de guerres, délivre-nous !
Des péchés contre la vie de l'homme depuis ses premiers moments, délivre-nous !
De la haine et de la dégradation de la dignité des fils de Dieu, délivre-nous !
De tous les genres d'injustice dans la vie sociale, nationale et internationale, délivre-nous !
De la facilité avec laquelle on piétine les commandements de Dieu, délivre-nous !
De la tentative d'éteindre dans les cœurs humains la vérité même de Dieu, délivre-nous !
De la perte de la conscience du bien et du mal, délivre-nous !
Des péchés contre l'Esprit Saint, délivre-nous ! délivre-nous !
Écoute, ô Mère du Christ, ce cri chargé de la souffrance de tous les hommes ! Chargé de la souffrance de sociétés entières !
Aide-nous, par la puissance de l'Esprit Saint, à vaincre tout péché de l'homme et le "péché du monde", le péché sous toutes ses formes.
Que se révèle encore une fois dans l'histoire du monde l'infinie puissance salvifique de la Rédemption, la puissance de l'Amour miséricordieux ! Qu'il arrête le mal ! Qu'il transforme les consciences ! Que dans ton Cœur Immaculé se manifeste pour tous la lumière de l'Espérance !
Amen

JEAN-PAUL II

Benoît XVI

ACTE DE CONSÉCRATION DES PRÊTRES AU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE (PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI)

Église de la Très Sainte Trinité - Fatima - Mercredi 12 mai 2010

Mère Immaculée, en ce lieu de grâce, convoqués par l'amour de ton Fils Jésus, Grand et Éternel Prêtre, nous, fils dans le Fils et ses prêtres, nous nous consacrons à ton Cœur maternel, pour accomplir fidèlement la Volonté du Père.

Nous sommes conscients que, sans Jésus, nous ne pouvons rien faire de bon (cf. Jn 15, 5) et que, seulement par Lui, avec Lui et en Lui, nous serons pour le monde des instruments de salut.

Épouse de l'Esprit Saint, obtiens-nous l'inestimable don d'être transformés dans le Christ. Par la puissance même de l'Esprit qui, étendant sur Toi son ombre, t'a rendue Mère du Sauveur, aide-nous afin que le Christ, ton Fils, naisse aussi en nous. Que l'Église puisse ainsi être renouvelée par de saints prêtres, transfigurée par la grâce de Celui qui fait toutes choses nouvelles.

Mère de Miséricorde, c'est ton Fils Jésus qui nous a appelés à devenir comme Lui : lumière du monde et sel de la terre (cf. Mt 5, 13-14).

Aide-nous, par ta puissante intercession, à ne jamais trahir cette sublime vocation, à ne pas céder à nos égoïsmes, aux séductions du monde et aux suggestions du Malin.

Préserve-nous par ta pureté, garde-nous par ton humilité et enveloppe-nous de ton amour maternel, qui se reflète en de nombreuses âmes consacrées à toi, devenues pour nous d'authentiques mères spirituelles.

Mère de l'Église, nous, prêtres, nous voulons être des pasteurs qui ne paissent pas pour eux-mêmes, mais qui se donnent à Dieu pour leurs frères, trouvant en cela leur bonheur. Non seulement en paroles, mais par notre vie, nous voulons répéter humblement, jour après jour, notre « me voici ».

Guidés par toi, nous voulons être des Apôtres de la Miséricorde Divine, heureux de célébrer chaque jour le Saint Sacrifice de l'Autel et d'offrir à tous ceux qui nous le demandent le Sacrement de la Réconciliation.

Avocate et Médiatrice de la grâce, Toi qui es entièrement immergée dans l'unique médiation universelle du Christ, demande à Dieu, pour nous, un cœur complètement renouvelé, qui aime Dieu de toutes ses forces et serve l'humanité comme toi-même tu l'as fait.

Redis au Seigneur cette parole efficace : « ils n'ont pas de vin » (Jn 2, 3), afin que le Père et le Fils répandent sur nous, comme dans une nouvelle effusion, l'Esprit Saint.

Plein d'émerveillement et de gratitude pour ta présence continuelle au milieu de nous, au nom de tous les prêtres, moi aussi je veux m'exclamer : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? » (Lc 1, 43)

Notre Mère depuis toujours, ne te lasse pas de « nous visiter », de nous consoler, de nous soutenir. Viens à notre secours et libère-nous des dangers qui nous menacent. Par cet acte d'abandon et de consécration, nous voulons t'accueillir de façon plus profonde et radicale, pour toujours et pleinement, dans notre existence humaine et sacerdotale.

Que ta présence fasse refleurir le désert de nos solitudes et briller le soleil sur nos obscurités, qu'elle fasse revenir le calme après la tempête, afin que chaque homme voie le salut du Seigneur, qui a le nom et le visage de Jésus, réfléchi dans nos cœurs, pour toujours unis au tien !

Ainsi soit-il !

Cénacles du 13 mai

Beaucoup ont entendu notre appel à réunir un Cénacle le 13 mai (et le 13 octobre) de manière habituelle. Alors que s'approche la date, certains nous posent des questions sur la manière de les organiser.

En réalité, à cause des restrictions sanitaires, dans beaucoup d'endroits, il sera impossible de réunir de grands Cénacles. Nous pouvons en revanche soit rassembler le Cénacle comme d'habitude, en ajoutant cette date aux réunions régulières, soit faire un Cénacle à distance, en convenant entre vous d'une heure. La foi et la prière réduisent les distances, et nous sommes réellement en communion lorsque nous prions ensemble, même si nous ne sommes pas physiquement présents en un même lieu.

Que Marie vous bénisse abondamment et vous garde dans le refuge de son Cœur Immaculé.

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