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La Vierge de la Médaille Miraculeuse et Sainte Catherine Labouré.

30/11/2021

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

« Faites frapper une Médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance.. »

Le diocèse de Paris fête ce jour l'apparition de Notre Dame le 27 novembre 1830, à la rue du Bac, à sainte Catherine Labouré. Notre Dame s'était déjà manifestée à St Catherine, le 19 juillet précédent, pendant près de 2 heures.

Il est 17 heures 30, heure d'oraison pour la communauté, de nouveau, la Vierge Marie se manifeste à Sœur Catherine agenouillée dans la chapelle parmi ses compagnes. Elle lui apparaît à droite, dans le chœur de la Chapelle, là où se trouve actuellement l'autel de la Vierge au Globe.

Dressée sur le globe terrestre, le pied écrasant le serpent, Marie tient dans ses mains, à hauteur de poitrine, surmonté d'une croix, un globe plus réduit, qu'elle offre à Dieu dans un geste implorant. Les traits graves de son visage, durant la vision, s'illuminent de clartés radieuses, surtout à l'instant de sa prière. Sœur Catherine s'entend dire en elle : «Ce globe que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France, et chaque personne en particulier.»

Tout à coup, les doigts de la Vierge se comblent d'anneaux et de pierreries magnifiques ; les rayons qui en jaillissent brillent tout autour et illuminent sa personne. Dans le récit qu'a écrit Sœur Catherine sur l'ordre de son confesseur, nous lisons : «Les pierreries étaient plus belles les unes que les autres, les unes plus grosses, les autres plus petites jetaient des rayons plus beaux les uns que les autres et toujours en s'élargissant en bas.» Comme la Sœur contemple la vision, la Vierge abaisse les yeux sur elle et la même voix intérieure lui dit : «Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent.»

Il se forme alors autour de la Vierge un tableau ovale, sur lequel est écrit en lettres d'or: « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous Bientôt, chargées des grâces que symbolisent les rayons, les mains de Marie s'abaissent et s'étendent, comme sur la Médaille ; puis une voix se fait entendre : « Faites frapper une Médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance.. »

Ainsi, après avoir offert le monde à Dieu, la Vierge tend aux humains ses mains rayonnantes. A cet instant, elle fait comprendre à sa messagère « combien elle est généreuse envers les personnes qui la prient ; que de grâces elle accorde aux personnes qui les lui demandent ; quelle joie elle éprouve en les accordant !» Enfin Sœur Catherine ajoute que quelques-unes des pierres précieuses fixées aux doigts de la Vierge, ne donnent aucun rayon ; comme elle s'en étonne, une voix intérieure lui dit : « Ces pierreries, qui restent dans l'ombre, figurent les grâces qu'on oublie de me demander. »

Bientôt, le tableau se retourne, et la Sœur voit au revers la lettre M surmontée d'une croix, et au-dessous du monogramme de Marie, deux cœurs, l'un entouré d'épines, le second transpercé d'un glaive. Les notes de la voyante ne mentionnent pas les douze étoiles que l'on voit toujours autour du monogramme de Marie. Mais ce détail a été attesté par Sainte Catherine un peu plus tard. Comme elle se demande un jour, pendant sa méditation, ce qu'il faut graver au revers de la Médaille, la Vierge lui répond : « Le M avec la Croix et les deux Cœurs en disent assez. »

Dans le courant de décembre, elle a une nouvelle apparition très semblable à celle du 27 novembre, et au même moment, pendant l'oraison du soir : la messagère choisie par l'Immaculée reçoit de nouveau l'ordre de faire frapper la Médaille par l'entremise de son confesseur, le prudent Père Aladel. Ce sera quand même fait en 1832 avec la permission de l'archevêque de Paris, Monseigneur de Quélen.

Pour la première fois, Marie annonce sa conception Immaculée que le pape Pie IX, en 1854 définira comme un dogme, et que Notre Dame viendra confirmer ''officiellement '' le 25 mars 1858 à Lourdes, liant une première fois sa conception immaculée à notre rédemption. (St Bernadette dira : « J'ai vu la Sainte Vierge comme elle est sur la Médaille Miraculeuse »

Depuis les apparitions de Fatima, nous savons aussi ''Que le Cœur de Jésus veut qu'on vénère avec Lui le Cœur Immaculé de Marie'' (St Jacinthe à sa cousine Lucie). Ces deux Coeurs sont déjà présent sur cette médaille, comme annonçant la volonté divine d'associer ces deux vénérations) .

Plus près de nous, à l'Île Bouchard, Notre Dame apparaîtra le 8 décembre 1947 dans l'église St Gilles. Elle choisira de placer l'archange Gabriel tout contre le triptyque rappelant les apparitions de Lourdes, juste à la hauteur du tableau représentant ''l'annonciation'' avec la présence de l'archange Gabriel. Elle marque ainsi, pour la seconde fois, sa volonté de lier sa conception immaculée, à l'annonce de notre rédemption. Elle rappellera son titre ''immaculé'' en reportant l'inscription de la médaille miraculeuse sur la pierre lui servant se socle pendant les différentes apparitions de cette première journée. Pour les apparitions suivantes, l'ange se placera de l'autre côté.

Cette médaille est, sous forme de symbole, un abrégé à la portée de tous, un raccourci de notre Credo, « une expression gratuite et concentrée de la foi », selon les termes du Père René Laurentin, qui analyse ainsi sa signification :

« L'avers (recto) manifeste la lumière, le ........ en celle qu'il a choisie comme ...... proposé à tous les hommes, en Jésus-Christ, afin que tous soient lumière dans sa lumière. »

« Le revers manifeste la face austère et cachée du message : l'.... et la Croix, ........ illustrés par...... que tous sont appelés à partager. »

L'amour est symbolisé par « ......... l'un couronné d'épines : celui de Jésus ; et l'autre, transpercé du glaive dont parle Siméon (Lc 2,35) : celui de Marie. Au-dessus de son initiale (M) domine une Croix. Autour, les douze étoile »

« On reconnaît la vision évoquée par l'Apocalypse (12,1) : 'Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme environnée de soleil, douze étoiles la couronnent'. Dans l'Apocalypse, cette femme est l'Église et, à travers elle, plus discrètement la Mère du Christ, qui la personnifie. La Médaille met au premier plan celle à qui est adressée l'invocation inscrite sur l'avers :

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous'. »

Les apparitions de l'Immaculée
à sainte Catherine Labouré

En 1854 le bienheureux pape Pie IX proclamait le dogme de l'Immaculée Conception. Ce sera la pierre précieuse, le diamant enchâssé au milieu d'une suite d'apparitions de la Sainte Vierge qui s'insèrent dans la trame de notre histoire de Doulce et Sainte France, renouvelant l'antique alliance de notre peuple avec son Roi Jésus et sa douce Reine Marie. Parmi les voyantes qui eurent à transmettre ces Messages du Ciel, sainte Catherine Labouré occupe une place de choix, puisque c'est elle qui bénéficia de la première apparition, en 1830, à la rue du Bac, et qu'elle mourut, en 1876, quelques jours après la dernière, à Pellevoisin.

I. Les grâces du Ciel à une enfant prédestinée

Catherine Labouré, naquit à Fains-les-Moustiers le 2 mai 1806. Cette enfant prédestinée était issue d'une famille de paysans chrétiens exemplaires de la vieille France. Son âme était toute pureté, droiture et oubli de soi. Orpheline de mère à l'âge de neuf ans, une servante l'avait surprise étreignant de ses petits bras une statue de la Vierge Marie et disant : « C'est vous maintenant qui serez ma Mère. » À pareille école, elle avait rempli à la perfection, pendant plus de dix ans ! sa lourde charge de maîtresse de maison, déployant une rare énergie, vivifiée par une piété ardente envers l'Eucharistie reçue chaque jour, et envers l'Immaculée dont un tableau ornait l'église de son village. Déjà, elle soignait les pauvres et les malades.

Ferme des Labouré à Fains-les-Moutiers

Un jour, saint Vincent lui apparut en songe dans l'église de Fains-les-Moutiers, pour lui dire que c'était bien de soigner les malades dans son village, mais qu'un jour, elle viendrait à lui, car « Dieu avait des desseins sur elle ».

Surmontant les réticences d'un père coléreux, quoique bon chrétien, elle entra enfin chez les Filles de la Charité vouées à l'Immaculée, d'abord dans leur maison de Châtillon-sur-Seine, puis au noviciat de Paris, où elle arrivait le 21 avril 1830. La monarchie légitime de Charles X vivait alors ses derniers jours, sans que personne s'en doutât. La jeune novice l'apprit, quant à elle, de façon inattendue :

Durant la neuvaine qui suivit la translation des reliques de saint Vincent de Paul dans la chapelle des lazaristes de la rue de Sèvres, sœur Catherine priait son bienheureux Père de lui enseigner ce qu'il fallait qu'elle demande « avec une foi vive » pour elle-même, pour les communautés et pour la France.

LE MESSAGE MYSTIQUE ET POLITIQUE DE SAINT VINCENT DE PAUL

Voici que, de retour dans la chapelle de communauté, elle vit le cœur du saint « trois fois différent, trois jours de suite :

« blanc,couleur de chair, qui annonçait la paix, le calme, l'innocence et l'union ;rouge de feu, ce qui doit allumer la charité dans les cœurs, la communauté va se renouveler et s'étendre jusqu'aux extrémités du monde ; enfin,rouge noir, ce qui me mettait la tristesse dans le cœur... tristesse qui portait sur le changement de gouvernement. »

Les saints prennent donc souci au Ciel des affaires de la terre, des affaires politiques ?...

JÉSUS AU SAINT-SACREMENT, VRAI ROI DE FRANCE

C'est Jésus lui-même qui se montre à la sœur dans le Saint-Sacrement, et non pas une fois, ni deux fois, mais « tout le temps de mon séminaire », dit-elle, pendant neuf mois donc ! sauf quand elle doutait de la réalité de cette apparition. Jésus, dont un tableau du Sacré-Cœur ornait à l'époque le maître-autel, manifestait ainsi la réalité de sa présence eucharistique et... le sort qui lui était réservé dans la France de 1830 : le 6 juin, au cours de la messe de la fête de la Sainte Trinité, où l'Évangile rappelle que « tout pouvoir lui a été donné, sur la terre comme au Ciel » (Mt 18, 18), Il apparaît comme un Roi avec une Croix sur la poitrine. Un Roi croisé donc... Au même moment, la flotte du roi de France cinglait vers Alger, et dans l'esprit de Charles X, du maréchal de Bourmont et des meilleurs officiers de l'Armée, cette expédition était une véritable Croisade, destinée à reconquérir toute l'Afrique du Nord sur l'Islam.

Mais voici que la vision montre le Christ dépouillé de ses ornements et des attributs de son pouvoir. Il sembla à la sœur que la Croix coulait sous ses pieds :

« C'est là que j'ai eu les pensées que le Roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux, et de là toutes les pensées que j'ai eues je ne saurais l'expliquer, sur la perte que l'on faisait. »

Le mois suivant, écrit notre Père, « la Révolution dite des " trois Glorieuses ", bien plutôt odieuses ! Journées de Juillet, allait rejeter et renverser notre divin Roi Jésus de son trône, en contraignant le vrai roi Charles X à l'abdication et à l'exil. C'est de ces événements que date la grande révolte dont la France, l'Église et le monde devront vivre les folies criminelles comme d'un nouveau déicide, et les affres subséquentes, des guerres, des révolutions, des persécutions, de tant de cruelles morts et damnation. »

Mais tout n'était pas perdu, et Dieu envoya alors sa Mère : « Dans sa grande miséricorde, notre très chéri Père céleste avait prévu que la Vierge Immaculée demeurerait dans ce Paris, déjà si comblé de grâces, au plein milieu des horreurs révolutionnaires, pour en soutenir les persécutés et y maintenir la dévotion à son Cœur Immaculé à travers les temps d'apostasie qui allaient venir ».

Extraits de la CRC n° 370, sept. 2000, p. 25-34

II. Les apparitions de la Vierge Marie
à la rue du Bac

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, sœur Catherine s'entendit appeler : « Sœur Catherine ! Sœur Catherine ! » C'était son Ange gardien qui l'éveillait pour la conduire à la chapelle. Il était tout de lumière, les portes s'ouvraient devant eux, comme on le lit dans les Actes des Apôtres. Après un moment d'attente à genoux dans le chœur de la chapelle, la sœur entendit « comme le frou-frou d'une robe de soie venant de la tribune ».

« Voici la Sainte Vierge », dit l'Ange d'une voix forte. Sœur Catherine ne fit qu'un bond et se retrouva sur les marches de l'autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge, qui s'était assise dans le fauteuil de Monsieur le directeur. Ce fut, dira la sœur, « le moment le plus doux de ma vie ». (...)

MESSAGE DE NOTRE-DAME ET MISSION DE SAINTE CATHERINE

L'entretien dura presque deux heures (...). Sainte Catherine n'en a, malheureusement pour nous, rapporté qu'une infime partie. Suffisamment pourtant pour refléter le charme divin et la sage simplicité des paroles de la Reine du Ciel.

« Mon enfant, le Bon Dieu veut vous charger d'une mission. Vous aurez bien de la peine, mais vous vous surmonterez en pensant que vous le faites pour la gloire du Bon Dieu... Vous connaîtrez ce qui est du Bon Dieu, vous en serez tourmentée, jusqu'à ce que vous l'ayez dit à celui qui est chargé de vous conduire, vous serez contredite. Mais vous aurez la grâce. Ne craignez pas, dites tout avec confiance et simplicité... »

D'un geste de la main, Elle montrait à sa confidente le pied de l'autel en lui disant qu'elle n'aurait qu'à venir là répandre son cœur, pour recevoir réconfort et lumière surnaturelle afin d'accomplir sa mission. (...)

L'entretien roule ensuite sur la communauté :

« Mon enfant, j'aime répandre mes grâces sur la communauté. Je l'aime heureusement. J'ai de la peine : il y a de grands abus, la règle n'est pas observée, la régularité laisse à désirer. Il y a un grand relâchement dans les deux communautés. Dites-le à celui qui est chargé de vous... »

Elle descend ensuite dans les détails de la vie quotidienne pour corriger tout ce qui ne va pas ! C'est cela une vraie réforme (...). Enfin la Sainte Vierge en vient à parler de la France :

« Les temps sont très mauvais, des malheurs vont fondre sur la France : le trône sera renversé [dix jours après, c'était fait], le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l'air très peinée en disant cela, note sœur Catherine). Mais venez au pied de cet autel, là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et sur les petits... »

Et la Sainte Vierge continue : « Le moment viendra où le danger sera grand, on croira tout perdu, là je serai avec vous, ayez confiance, vous reconnaîtrez ma visite et la protection de Dieu et celle de saint Vincent sur les deux communautés. »

« Il y aura bien des victimes, Monseigneur l'archevêque mourra. Mon enfant, la Croix sera méprisée, le sang coulera dans les rues [ici, note sœur Catherine, la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage]. Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse. À ces mots, je pensai : quand est‑ce que ce sera ? J'ai très bien compris : quarante ans. » Quarante ans, l'espace d'une génération, comme dans l'Évangile ! (...) On peut dire que la France avait quarante ans pour se convertir ; elle ne le fera pas, hélas ! et quarante ans après, jour pour jour, la guerre franco-allemande sera déclarée, entraînant un cortège de calamités... C'est en pleurant que la Sainte Vierge prédit tout cela en 1830, comme Jésus avait pleuré sur Jérusalem infidèle ! (...)

Après avoir ainsi révélé l'avenir sous des couleurs si sombres, l'Immaculée voulut donner à ceux qui se réfugieraient auprès d'elle, implorant son secours, et se rangeant sous son étendard pour la reconquête de son beau Royaume, un moyen sûr et infaillible, accessible à tous, de passer à travers ces temps difficiles où « on croirait tout perdu » : la Médaille miraculeuse.

LA MÉDAILLE MIRACULEUSE

Samedi 27 novembre 1830, veille du premier dimanche de l'Avent, dans la chapelle de la rue du Bac, la sœur venait d'entendre une instruction sur la dévotion à la Sainte Vierge, qui lui avait donné un grand désir de LA voir et la conviction qu'elle LA verrait « belle dans son plus beau ». Pendant le silence qui suivit le point d'oraison, elle entendit de nouveau le « frou-frou d'une robe de soie venant de la tribune » et, soudain, apparut à gauche de l'autel, à hauteur du tableau de saint Joseph, l'Immaculée, dans l'éclat de sa splendeur originelle.

« Sur un ciel bleu, étoilé par en haut, aurore par en bas, dans un soleil : la Très Sainte Vierge, voile aurore, robe blanche, manteau bleu céleste, les pieds sur un croissant, écrasant la tête du serpent avec le talon. Douze étoiles sont autour de sa tête, un léger nuage sous le croissant. Particularité essentielle : la Sainte Vierge tient légèrement le globe du monde dans ses mains, et elle l'éclaire d'une vive lumière. »

Aurore... Le mot revient deux fois : sur le fond du tableau, " par en bas ", comme il se doit pour annoncer le lever du soleil, et dans la couleur du voile, " blanc aurore ".

Ses pieds reposent « sur une boule blanche, ou du moins il m'apparut que la moitié ». On lit dans le Livre des Proverbes, à propos de la Sagesse : « Lorsqu'Il fortifia les fondements de la terre, je suis à ses côtés, enfant chérie ; je suis, faisant ses délices... jouant sur le globe de la terre. »

Cette enfant chérie de Dieuécrase la tête du serpent : « un serpent de couleur verdâtre avec des taches jaunes », précisera la sœur. L'Immaculée engage ici son dernier combat contre le Serpent maudit, dont l'issue victorieuse est connue depuis les origines (Gn 3, 15).

Elle tient, - et c'est là la nouveauté -, dans ses mains, « d'une manière très aisée » ,une boule d'or surmontée d'une petite croix d'or. La voyante entend alors une voix intérieure lui dire : « Cette boule que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France et chaque personne en particulier. » La croix qui surmonte le globe du monde est le signe de la souveraineté du Christ Sauveur. L'Immaculée tenant ce globe dans ses mains, participe à cette souveraineté. (...)

Ses yeux, écrit la religieuse, étaient tantôt levés vers le Ciel, tantôt abaissés vers la terre :

« Quand Elle priait, sa figure était si belle, si belle, qu'on ne pourrait la dépeindre. » C'est de voir Marie implorer la Miséricorde divine qui a le plus ravi l'âme de sainte Catherine Labouré, lui donnant cet attrait si particulier pour la représentation de la Vierge au globe, appelée aussi Vierge puissante. « Ses traits étaient alors empreints d'une gravité mêlée de tristesse qui disparaissait lorsque le visage s'illuminait des clartés radieuses de l'amour, surtout à l'instant de sa prière ».

En réponse à la prière de Marie, des anneaux apparaissent à ses doigts, au nombre de trois à chaque doigt. Chaque anneau est orné de pierreries, d'où jaillissent des rayons plus beaux les uns que les autres. (...) « C'est le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent », entend sœur Catherine, qui entre sans peine dans le mystère de cette médiation de grâces :

« ... En me faisant comprendre combien il était agréable de prier la Sainte Vierge et combien Elle était généreuse envers les personnes qui la prient, que de grâces elle accordait aux personnes qui les lui demandent, quelle joie Elle éprouve en les accordant... »

Au contraire, les pierreries d'où il ne sort pas de rayons, « ce sont les grâces que l'on oublie de me demander ».

Pour compter les Ave du Rosaire, on se servait alors d'anneaux sur lesquels étaient enfilés dix grains ou perles, que l'on faisait tourner avec le pouce sur l'index. Comptons bien : trois anneaux par doigt font quinze anneaux que Notre‑Dame portait à chaque main... correspondant aux quinze mystères du Rosaire. C'est à la prière du saint Rosaire que la céleste Médiatrice ouvre ses mains pleines de lumière et de grâce. (...)

Les rayons étaient devenus si intenses que le globe d'or avait disparu. Les mains de l'Immaculée s'étaient comme inclinées dans un geste à la fois très maternel et très souverain. Une sorte de tableau se forma autour d'elle, en ovale, avec ces mots écrits en lettres d'or, partant de la main droite, passant au-dessus de la tête, pour finir à hauteur de la main gauche : «Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » (...) Puis une voix se fit entendre : « Faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces. »

Il sembla ensuite à la sœur que le tableau se retournait, présentant au centre la lettre M, surmontée d'une croix ayant une barre à sa base, symbole de l'autel où se perpétue le Sacrifice de la Croix, et au-dessous, les deux Cœurs de Jésus et de Marie, le premier entouré d'une couronne d'épines, le second transpercé d'un glaive.

Inquiète de savoir comment orner le revers de la médaille, la voyante entendit un jour pendant sa méditation une voix lui dire distinc tement : « L'M et les deux Cœurs en disent assez. » De fait ! Le monogramme de Marie, c'est son Nom même, infiniment agréable à Dieu, terrible aux démons et si aimable. (...)

La médaille miraculeuse

L'Immaculée est au pied de la Croix et de l'Autel, comme elle apparaîtra dans la vision de Tuy, Corédemptrice avec son Fils. C'est en effet durant la Passion de Jésus et de Marie, que l'union de leurs Cœurs fut la plus grande. (...)

Avec ce rappel, discret mais certain, de ce qui avait été, pendant la Révolution et après, le signe de ralliement de la fidélité monarchique et catholique : les deux Cœurs à jamais unis de Jésus et de Marie. Quant aux douze étoiles, elles ont été placées par le graveur au revers de la médaille, alors qu'elles auraient dû couronner la tête de la Sainte Vierge.

LA VIERGE AU GLOBE, REINE DE L'UNIVERS

L'Immaculée est Mère, mais Elle est aussi Reine. Au cours du mois de décembre, sœur Catherine revit en vision le même tableau, mais « auprès du tabernacle », un peu en arrière. « Vous dire ce que j'ai éprouvé alors, et tout ce que j'ai appris au moment où la Sainte Vierge offrait le globe à Notre‑Seigneur, cela est impossible à le rendre. »

Elle écrira pourtant un jour, avec un lyrisme qui ne lui était pas coutumier : « Oh ! qu'il sera beau d'entendre dire : " Marie est la Reine de l'univers, particulièrement de la France ", et les enfants s'écrieront avec joie et transport : " et de chaque personne en particulier ". Ce sera un temps de paix, de joie et de bonheur qui sera long, elle sera portée en bannière et elle fera le tour du monde. »

Faire connaître et aimer cette " Vierge au globe, Reine de l'univers ", sera si l'on peut dire le tourment de la vie de sainte Catherine Labouré, elle dira même un jour son " martyre ". Ce n'est qu'en 1876, l'année même de sa mort, qu'elle obtiendra de ses supérieurs qu'une statue soit sculptée selon ses indications. (...)

Enfin, malgré toutes ces tergiversations et les obstacles dressés à l'intérieur même de l'Église contre les desseins du Ciel, il est sûr que la prophétie de sainte Catherine Labouré s'accomplira un jour. Nous retrouvons la même assurance à Fatima, puisque Notre-Dame l'a dit : « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé » et « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera » (13 juillet 1917) !

Il nous reste maintenant à voir avec quelle abnégation et quelle fidélité, sainte Catherine Labouré accomplit sa " mission prophétique ", préfigurant celle de Lucie de Fatima.

Extraits de la CRC n° 370, sept. 2000, p. 25-34

III. Le martyre de sainte Catherine Labouré

Dès le mois de février 1831, sœur Catherine était affectée à la maison de Reuilly, dont dépendait un hospice dans la banlieue-est de Paris. Elle y restera jusqu'à sa mort en 1876, reléguée vraiment à la dernière place, mais la chérissant parce qu'elle la maintenait loin du monde, comme cachée sous le voile de la Sainte Vierge.

Le jardin de sœur Catherine
entre l'hospice d'Enghien et la maison de Reuilly.

« Sœur Catherine ? disait-on, mais c'est la sœur du poulailler de Reuilly ! » (...) Son humilité confondante la mettait à l'abri de toute indiscrétion ; elle garda fidèlement le Secret de la Reine, se contentant d'en rappeler les exigences à ses ministres quand ceux-ci tardaient trop à les accomplir.

J.-M. Aladel,
confesseur de Catherine.

Et d'abord, la frappe des médailles. Par deux fois, en 1831, elle tenta de se faire entendre de son confesseur. En vain.

Sœur Catherine s'en plaignit dans son oraison :

« Ma bonne Mère, vous voyez bien qu'il ne me croit pas.

- Sois tranquille, lui fut-il répondu, un jour viendra où il fera ce que je désire : il est mon serviteur, il craindrait de me déplaire. »

Réconfortée par ces paroles, sœur Catherine, qui avait un respect sacré pour ses supérieurs, osa quand même déclarer à son confesseur, lors d'une troisième entrevue :

« Mon Père, la Sainte Vierge est fâchée. »

Monsieur Aladel, faisant alors retour sur lui-même, comprit qu'Elle ne pouvait être fâchée que contre lui ! Il entreprit les démarches nécessaires auprès de l'archevêque de Paris, Mgr de Quelen, qui accorda derechef l'autorisation. Les " médailles de l'Immaculée Conception ", distribuées lors de l'épidémie de choléra qui ravageait la France en cet été 1832, opérèrent tout de suite de tels prodiges qu'elles méritèrent bientôt le nom populaire de " Médailles miraculeuses ".

L'Association des Enfants de Marie, dont la Sainte Vierge avait annoncé la création et dont Elle avait voulu que Monsieur Aladel soit le premier directeur, fut acceptée par les autorités ecclésiastiques.

Quant à la chapelle des apparitions, il fallait que la sœur fît connaître ce que Notre-Dame avait dit : « Venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues... » Malheureusement, ses supérieurs n'y étaient guère disposés, dans la crainte de perturber le noviciat, et ils persisteront dans leur refus... pendant cinquante ans ! (...)

NOTRE-DAME DES VICTOIRES

Un jour de 1834, un vénérable prêtre de Paris, qui venait de lire la notice de la Médaille composée par son ami, Monsieur Aladel, lui donna ce conseil : « Vous devriez instituer un pèlerinage dans la chapelle des sœurs en mémoire de la glorieuse manifestation. » Ce prêtre était... l'abbé des Genettes, curé de Notre-Dame des Victoires ! Et c'est lui qui, deux ans plus tard, recevra l'inspiration céleste de consacrer « sa paroisse au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie », d'y fonder une Archiconfrérie, à laquelle il s'empressera de donner comme signe distinctif l'humble Médaille de la rue du Bac. (...)

Sœur Catherine confiait à ses compagnes, avec un ton de regret qui les impressionnait : « Savez-vous que Notre-Dame des Victoires a été privilégiée de toutes les grâces promises par la Sainte Vierge à notre chapelle ? » (...)

LA SALETTE

1846 : Notre-Dame décida de revenir et de reprendre les choses « par le commencement », comme notre Père l'a expliqué dans son étude sur La Salette. Aux deux petits bergers de la Montagne, choisis pour être ses messagers auprès de " son peuple ", la Vierge Marie montra un visage empreint d'une immense tristesse. (...)

UNE CROIX MYSTÉRIEUSE

1848 : la Révolution gronde de nouveau dans Paris. Au mois de juillet, sœur Catherine adresse à Monsieur Aladel un billet, mais dont personne, à notre connaissance, n'a encore su élucider la teneur. (...)

Retranscrite dans sa forme brute, en un style prophétique, presque apocalyptique, cette vision ne semble pas s'appliquer uniquement aux événements de 1848. Il est question en effet d'une « Croix recouverte d'un crêpe noir, portée par des hommes à la figure courroucée et répandant la terreur dans les cœurs, puis tombant à terre » ; alors « un bras paraît, une voix se fait entendre : " Le sang coule ! l'innocent meurt, le pasteur donne sa vie pour ses brebis. " » (...) À la fin éclate le triomphe de la Croix, érigée sur le parvis de Notre-Dame, au pied de laquelle reposent « une partie des morts et des blessés pendant ces événements si pénibles ». Quels sont ces événements ? L'interrogation reste sans réponse ; mais les contacts avec le troisième Secret de Fatima sont remarquables....

« Cette Croix, dite " de la Victoire ", m'apparut, ajoute la sœur, de toute beauté, Notre-Seigneur était comme s'il venait de mourir, la couronne d'épines sur la tête, les cheveux épars dans la couronne par-derrière, la tête penchée du côté du cœur, la plaie du côté droit me paraissait avoir trois travers de doigt de longueur, et tombent des gouttes de sang. Cette Croix m'a paru d'un bois précieux, étranger, et garnie en or ou dorée. »

LOURDES

1854 : Le pape Pie IX proclame solennellement le dogme de l'Immaculée Conception. La diffusion prodigieuse de la Médaille miraculeuse à travers le monde entier y a préparé providentiellement les esprits et les cœurs. (...)

Mais la chapelle des apparitions n'était toujours pas ouverte, et le message de la " Vierge au globe " restait en partie occulté. La pauvre sœur Catherine s'en désolait : on a retrouvé dans ses papiers, après sa mort, ce petit mot qui en dit long sur sa détresse intime : « Ma bonne Mère, jusqu'ici on ne veut pas faire ce que vous voulez, manifestez-vous ailleurs. » C'était en janvier 1858... Le mois suivant, l'Immaculée apparaissait à Lourdes. (...)

Le 25 mars, quand Bernadette demanda son nom à la belle Dame, celle-ci étendit les bras comme à la rue du Bac, puis, joignant les mains à hauteur de sa poitrine et levant les yeux au Ciel, elle prononça ces mots ineffables : « Que soy era Immaculada Conceptiou. » « Vous voyez, c'est bien la nôtre ! » dira sœur Catherine, quand elle en aura connaissance, et elle laissera échapper cette plainte : « Dire que ces miracles [qui se multipliaient aussitôt à Lourdes]devraient avoir lieu dans notre chapelle ! » (...)

LE CIEL DE PONTMAIN

1870. (...) En juillet la guerre est déclarée entre la France et la Prusse. Sainte Catherine sait que nos armées capituleront. Elle le dit aux sœurs mais les assure aussi que la Sainte Vierge protègera la communauté. À l'Ouest les armées prussiennes avançaient toujours, semant partout ruines et désolation, jusqu'au jour du 17 janvier 1871... Ce soir-là, « ma sœur Catherine, placée sur la porte du jardin, fixait en silence le ciel du côté de l'ouest. Elle ne disait rien, souriant à demi et paraissait très sérieuse et recueillie, ses yeux brillaient d'un vif éclat. Une autre sœur regardait aussi : " Le ciel est bien extraordinaire ce soir, dit-elle ,et il est plein de mystère, comme enveloppé d'un voile de crêpe léger. " (...)

- Le Ciel porte le deuil de tous nos deuils. Qu'en dites-vous, ma sœur Catherine ? Il se passe quelque chose d'extraordinaire que nous ne voyons pas. Le ciel solennel est triste en même temps. Peut-être que la Sainte Vierge apparaît quelque part pour nous consoler.

Apparition de la Vierge dans le ciel de Pontmain.

-Peut-être, dit sœur Catherine en souriant légèrement d'un air grave. Elle est si bonne ! Je crois qu'elle apparaît quelque part, c'est la première fois que je vois le ciel comme cela. (...)

Quelques jours après, on apprenait à Reuilly que la Sainte Vierge était apparue à Pontmain. (...) Son attitude était celle de la Médaille, alors que s'inscrivait en lettres d'or dans le ciel :

« Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »

Quant à la tristesse indicible qui s'empara de la Sainte Vierge lorsqu'elle tenait le crucifix sanglant, une religieuse la lut à son tour sur le visage de sœur Catherine, quelques semaines plus tard, juste avant le début de la guerre civile.

Alors qu'elles se rendaient toutes deux à l'hospice, la voyante s'arrêta soudain, saisie d'effroi :

«Ô mon Dieu, mon Dieu, que de morts, que de blessés, que de sang !... Pauvres mères, que vous allez pleurer ! Des enfants vont se battre contre leur père, des pères contre leurs enfants. Mon Dieu, que de larmes... que de sang, tous ces cadavres dans les rues, mais c'est horrible ! »

Comme l'autre religieuse lui demandait comment elle savait tout cela, elle répondit :

« -N'importe, je vous dis que je le sais. »

Durant tout le temps de la Commune de Paris, la sainte fit preuve d'un courage et d'un sang-froid extraordinaires. Prise à partie plusieurs fois par les révolutionnaires, elle réussit à les amadouer en leur distribuant des médailles ! Elle ne cessait de répéter à l'adresse de ses sœurs que la Sainte Vierge était là, qu'Elle les protégerait, qu'il suffisait d'avoir confiance...

LA PRIÈRE POUR LE RETOUR DU ROI TRÈS CHRÉTIEN

1873 : On parlait beaucoup en France de restauration monarchique. (...) Sœur Catherine était, elle aussi, légitimiste, comme en témoigne une prière recopiée de sa main, que l'on retrouvera dans ses papiers, après sa mort : « Rendez et consolidez le trône que vous avez rendu tant de fois au fils de Saint Louis ; éclairez son esprit, remplissez son cœur ; soyez son conseil et son appui ; qu'il marche constamment dans les voies de la justice et soit enfin un jour Roi selon votre Cœur, qui captive celui de tous ses sujets. »

Mais pour sainte Catherine, comme pour tous les autres saints du XIXe siècle, la restauration monarchique était une grâce, qu'il fallait demander à l'Immaculée, seule capable d'opérer ce miracle.

LE SECRET ENFIN DÉVOILÉ

1876 : Sœur Catherine pressent que sa fin est proche. Elle accepte par obéissance d'être photographiée, mais elle se dit avec angoisse qu'elle va revoir la Sainte Vierge alors que sa mission n'est pas entièrement accomplie : la chapelle de la rue du Bac n'est toujours pas ouverte au culte public (elle ne le sera qu'en 1880), et aucune statue ne représente encore la Reine de l'univers avec le globe dans les mains. (...)

Les larmes aux yeux, elle déclara à sa supérieure :

« Désormais, je ne vivrai plus longtemps. Je crois que le moment est venu de parler... Vous savez de quoi ?

-Ma bonne sœur Catherine, répondit la supérieure, je me doute bien, il est vrai, que vous avez reçu la Médaille miraculeuse, mais, par discrétion, je ne vous en ai jamais parlé.

-Eh bien ! ma sœur, demain, je consulterai la Sainte Vierge dans mon oraison. Si Elle me dit de tout raconter, je le ferai. Sinon, je garderai le silence. »

La " sainte du silence " allait-elle enfin confier son secret ? Le lendemain, à 10 heures, elle fit savoir à sa supérieure qu'elle avait à lui parler, et c'est là, dans le pauvre bureau de l'hospice, les deux religieuses restant debout l'une en face de l'autre, que la vieille sœur raconta tout, avec une précision et une facilité d'élocution qui stupéfièrent sa supérieure. (...) Celle-ci fit sculpter une statue à Paris, dernière consolation de la sainte. Elle reçut cette modeste représentation à Reuilly, où l'on peut toujours la vénérer. (...)

PELLEVOISIN

Cette même année 1876, dans un petit village du Berry, à Pellevoisin, l'Immaculée apparaissait à une humble jeune fille, Estelle Faguette, lui disant au sujet de la France :

« La France, que n'ai-je pas fait pour elle, et pourtant elle refuse d'entendre. Je ne peux plus retenir le bras de mon Fils. » (...)

Pourtant Notre-Dame sera toujours là. Elle a promis que jamais elle n'abandonnerait son peuple, même infidèle. À Pellevoisin, Elle rappela que son Cœur n'était que miséricorde :

« Je suis venue particulièrement pour la conversion des pécheurs. Les trésors de mon Fils sont ouverts, qu'ils prient... »

C'est bien ce que sœur Catherine disait à Reuilly, en ce mois de décembre 1876 : « Tout dépendra de la prière, mais la prière bien faite ; elle arrêtera bien des malheurs, ils ne pourront pas faire tout le mal qu'ils voudraient... (...) Pour elle, son invocation préférée à l'Immaculée Conception était :" Terreur des démons, priez pour nous ! "

TESTAMENT SPIRITUEL DE SAINTE CATHERINE

Quelques heures avant sa mort, sainte Catherine fit encore à sa supérieure cette confidence, qui ressemble à un testament spirituel (...) :

« La Sainte Vierge est peinée, parce qu'on ne fait pas assez de cas du trésor qu'Elle a donné à la communauté dans la dévotion à l'Immaculée Conception ; on ne sait pas en profiter ; mais surtout parce qu'on ne dit pas bien le chapelet. La Sainte Vierge a promis d'accorder des grâces particulières chaque fois que l'on priera dans la chapelle : mais surtout une augmentation de pureté, cette pureté d'esprit, de cœur, de volonté qui est le pur amour. » (...)

Au soir du 31 décembre 1876, sœur Catherine Labouré s'éteignait paisiblement au milieu de ses sœurs, heureuse « d'aller retrouver Notre-Seigneur, la Sainte Vierge et saint Vincent », disait-elle. Elle leur laissait un double héritage : le trésor de ses vertus cachées, et la fermeté de son beau témoignage, soutenu durant près de cinquante ans, silencieusement, en faveur des volontés de l'Immaculée. (...)


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