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Dormition de la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, Epouse de l'Esprit-Saint et Assomption de la Sainte Vierge Marie.

04/07/2020


Dormition

Dormition de la Vierge Marie, icône du XVIe siècle

Le terme Dormition (du latin : dormitio, « sommeil, sommeil éternel, mort » ; grec ancien : κοίμησις, koímêsis) est utilisé, dans le vocabulaire chrétien, pour désigner la mort des saints et des pieux fidèles quand ce n'est pas une mort violente[1]. Le mot cimetière (issu du grec ancien : κοιμητήριον, koimêtêrion : « lieu pour dormir, dortoir ») exprime la même idée de sommeil provisoire. Ce terme s'applique plus particulièrement à la mort de Marie, Mère de Jésus.

Sommaire

  • 1 Définition
  • 2 La fête de la Dormition dans le rite byzantin
    • 2.1 Jeûne de la Dormition
    • 2.2 Hymnes de la fête
  • 3 Iconographie

Définition

La dormition de la Mère de Dieu est souvent appelée simplement Dormition car c'est la dormition par excellence. Les Églises d'Orient ont gardé cette dénomination antique sous la forme La Dormition de la Theotokos (la Mère de Dieu). Ils entendent ainsi la mort de la Vierge Marie et la montée au ciel de son corps.

Dans le catholicisme actuel, le terme Dormition ne désigne que la mort de la Vierge[2] ; la croyance de la montée au ciel de son corps porte le nom d'Assomption. Toutefois les Églises d'Orient critiquent ce terme qui pourrait laisser croire que la Vierge a été enlevée au ciel de son vivant.

Le terme Dormition exprime la croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état de paix spirituelle ; on parle parfois aussi de dormition pour les saints morts sans martyre. L'écrivain Joris-Karl Huysmans explique dans son roman l'Oblat :

« La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition. »

Comme c'était le cas pour l'Assomption avant 1950 dans l'Église catholique, la dormition n'est toujours pas un dogme dans les Églises d'Orient mais il est considéré comme impie de la nier. Cette croyance ne repose sur aucune base scripturaire. Elle est fondée sur des écrits apocryphes, comme celui du Pseudo-Jean, Sur la mort de Marie (IVe ou Ve siècle). Selon la tradition, la Vierge aurait alors été âgée de cinquante-neuf ans (soit onze ans après la crucifixion de Jésus) et aurait été enterrée dans le jardin de Gethsémani, à Jérusalem. Son Tombeau vide est visible au Sépulcre de la Vierge Marie.

Dans les textes des premiers siècles sur la mort de Marie, on peut distinguer plusieurs récits parlant de :

  • koimesis (dormition) : dormition sans résurrection,
  • matastasis (transitus) : assomption sans résurrection,
  • analeipsis (assumptio) : assomption avec résurrection.

Les textes étudiés dans le livre de Simon Claude Mimouni appartiennent à plusieurs traditions linguistiques : syriaque, grecque, copte, arabe, éthiopienne, latine, géorgienne et arménienne.

La fête de la Dormition dans le rite byzantin

La fête de la Dormition est la plus importante des fêtes de la Vierge Marie, une des Douze Grandes Fêtes, et c'est elle qui clôt l'année liturgique du rite byzantin. Comme chez les catholiques, elle a lieu le 15 août. On attribue la fixation de cette date à l'empereur Maurice, au VIe siècle[3]. La fête est précédée, dans la tradition orientale, d'un jeûne strict de 14 jours.

Jeûne de la Dormition

Le jeûne de la Dormition est, après le Grand Carême, le plus strict des quatre jeûnes du cycle liturgique annuel. (En dehors du Grand carême, les autres jeûnes sont le jeûne de la Nativité et le jeûne des apôtres).

La Dormition est précédée d'un jeûne de deux semaines, du 1er août au 14 août inclus. Lors de cette période, les fidèles des Églises d'Orient - Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin - s'abstiennent d'aliments carnés, de volaille, de laitages, d'œufs, de poisson, d'huile et de vin. L'huile et le vin sont autorisés les dimanches. Comme pour les autres jeûnes, une fête majeure tombe au cours de la période d'abstinence ; il s'agit ici de la fête de la Transfiguration du Christ, le 6 août. Lors de cette fête, il est permis de consommer du poisson, de l'huile et du vin.

Dans certaines Églises, les offices de semaine lors de la période de jeûne sont très semblables à ceux du Grand carême. En Russie, de nombreux monastères et églises célèbrent le service de carême au moins le premier jour du jeûne de la Dormition. Dans la tradition grecque, on chante un Canon de supplication ou une Petite Paraclèse tous les soirs sauf la veille des dimanches, de la Transfiguration et de la Dormition[4].

Le premier jour de jeûne (le 1er août) est un jour de fête appelé Procession de la Croix. Ce jour, il y a usuellement des processions et des bénédictions à l'eau bénite.

La veille de la fête (c'est-à-dire au début du jour liturgique de la fête), les Vêpres comportent trois lectures de l'Ancien Testament, interprétées symboliquement comme annonciatrices du Nouveau Testament. En Genèse 28:10-17, l'échelle de Jacob qui unit le ciel et la terre désigne l'union de Dieu avec les hommes, laquelle se réalise pleinement et plus parfaitement en Marie portant Dieu en sein. En Ézéchiel 43:27-44:4, la vision du Temple, dont la porte orientale est perpétuellement fermée et remplie de la gloire du Seigneur, symboliserait la virginité perpétuelle de Marie. Marie est aussi identifiée avec la maison que la Divine Sagesse a construite pour elle-même : « La Sagesse de Dieu a bâti sa maison » (Proverbes 9:1)[5].

Hymnes de la fête

Tropaire (ton 1)[6]

Dans ta maternité, Tu as gardé la virginité,

Lors de ta Dormition, Tu n'as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu.

Tu es passée à la Vie, Toi qui es la Mère de la Vie.

Sauve nos âmes de la mort, par tes prières !

Kontakion (ton 2)[7]

Le tombeau et la mort furent impuissants à saisir la Mère de Dieu

Qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous ;

Elle est notre espérance et notre protection.

Car Elle est la Mère de la Vie,

Elle a été transférée à la vie par Celui qui a demeuré dans son sein virginal.

L'Église orthodoxe chante également ce jour :

« Apôtres rassemblés ici, des confins de la terre, au village de Gethsémani, ensevelissez mon corps. Et toi, mon fils et mon Dieu, reçois mon esprit. »

Iconographie

Sur l'icône de la Dormition de la Mère de Dieu, c'est le Christ lui-même qui, descendu du ciel, vient chercher l'âme de sa mère figurée sous la forme d'un nouveau-né emmailloté de langes. Sur les images de la dormition d'un saint, c'est un ange qui est chargé de cette mission de psychopompe.


Assomption de Marie

Nom officiel Solennité de l'Assomption de la bienheureuse Vierge Marie
Observé par Les chrétiens catholiques et orthodoxes
Type Célébration religieuse
Signification Élévation dans la gloire céleste de l'âme et du corps de la Vierge Marie
Date 15 août
Célébrations Messe, pèlerinage, pardon, procession, bénédiction, prières
Lié à L'Immaculée conception

L'Assomption de Marie

qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n'est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu'on traduirait communément par « montée au ciel »). L'expression « après avoir achevé le cours de sa vie terrestre » utilisée par le Pape, laisse ouverte la question de savoir si la Vierge Marie est décédée avant son Assomption, ou si elle a été élevée avant la mort.

Sans fondement scripturaire mais très ancienne dans la Tradition des Églises d'Orient comme d'Occident (et fêtée liturgiquement dès le VIIIe siècle), la croyance fut définie comme dogme religieux (c'est-à-dire 'vérité de foi chrétienne') par la constitution apostolique Munificentissimus Deus de Pie XII en 1950. Elle est la première, et à ce jour la seule, déclaration faisant usage de l'infaillibilité papale depuis la proclamation de l'infaillibilité par le Concile Vatican I. Tout en partageant la même foi en l'Assomption, les Églises orientales n'ont jamais souhaité définir la 'Dormition' en termes dogmatiques.

Dans l'Église catholique, l'Assomption de la Sainte Vierge-Marie est célébrée liturgiquement de manière solennelle, le 15 août, et s'accompagne fréquemment de processions religieuses. Dans le calendrier anglican la fête de l'Assomption a disparu en 1549 mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie (sans référence à son Assomption). La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, Mère de Jésus fils de Dieu, au Ve siècle, après le concile d'Éphèse (431).

Sommaire

  • 1 Histoire
    • 1.1 Origine et développement de la croyance
    • 1.2 Une fête avant d'être un dogme
  • 2 Enseignement de l'Église catholique
  • 3 Processions et festivités de l'Assomption
  • 4 La fête de Marie Reine, conclusion liturgique catholique de l'Assomption
  • 5 Point de vue des Églises orthodoxes
    • 5.1 La Dormition de la Mère de Dieu dans l'Église orthodoxe
  • 6 Le point de vue des autres Églises
  • 7 Représentations
  • 8 Dictons relatifs à l'Assomption

Histoire

Origine et développement de la croyance

L'Assomption de la Vierge (Poussin, 1631)

Avant d'être un dogme, l'Assomption de Marie était une croyance reposant sur la tradition patristique et non sur des bases scripturaires reconnues des premiers temps de l'Église. En effet, aucun texte du Nouveau Testament n'évoque la fin de Marie, et ce sont des textes apocryphes et des légendes qui ont comblé ce vide[1].

En 373 [ap. J-C.], saint Ephrem[2] évoque le concept selon lequel le corps de Marie serait resté, après son décès, intact - à savoir non atteint par « l'impureté » de la mort (La Torah étant « une Torah de vie », la mort et ceux qui la portent sont considérés comme impurs, pour tous.).

Au IVe siècle, Épiphane de Salamine envisage plusieurs hypothèses sur ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie. Il conclut qu'on ne peut pas se prononcer[3], mais laisse ouverte la possibilité que certains milieux hétérodoxes à ses yeux en savaient davantage. Puisqu'une tradition écrite existe dès le Ve siècle, elle remonte vraisemblablement au IVe siècle[4].

En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle[5]. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant « à ne pas retenir » car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle-même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.

En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel[6].

Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie[7]. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt[8]. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles[8].

Une fête avant d'être un dogme

Gravure en tête du Paroissien complet selon le rite romain à l'usage du diocèse de Rouen, 1877.

  • Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son Empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août, semble-t-il pour commémorer l'inauguration d'une église dédiée à la Vierge montée au ciel, le Sépulcre de Marie[9].
  • La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant[10]. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation[11].
  • En 1638, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie sous le titre de son Assomption[12],[13] et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France[14].
  • En 1854 la proclamation du dogme de l'Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l'Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1 332 évêques, de 83 000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90 % des évêques y sont favorables. 10 % des évêques s'interrogent sur l'opportunité d'une telle déclaration »[15].

Protonotaire apostolique, monseigneur Louis Duchesne (1843-1922) préside une procession du 15 août à Saint-Malo, en France.

Le 1er novembre 1950, Pie XII officialise en quelque sorte la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant que l'Assomption doit être désormais considérée comme un dogme de foi divinement révélé par Dieu. Marie, ayant été préservée du péché originel et n'ayant commis aucun péché personnel a été élevée à la gloire du ciel, après la fin de sa vie terrestre, en corps et en âme. Rien n'obligeait, en effet, son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps. (Constitution Munificentissimus Deus, 1er novembre 1950).

Enseignement de l'Église catholique

Représentation de l'Assomption par Fermo Ghisoni da Caravaggio (XVIe siècle).

Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est définie comme un dogme de foi par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :

« Par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »

- Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44[16].

L'expression « après avoir achevé le cours de sa vie terrestre » utilisée par le Pape, laisse ouverte la question de savoir si la Vierge Marie est décédée avant son Assomption, ou si elle a été élevée avant la mort.

Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé :

« Enfin, la Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »

- Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Église, § 59[17].

la fête de l'Assomption de Marie à Novara di Sicilia en août

Processions et festivités de l'Assomption

Début de la procession de l'Assomption dans une paroisse du Chacas.

D'innombrables processions ont lieu dans les paroisses catholiques le jour de l'Assomption, jour férié dans nombre de pays catholiques.

  • En France, depuis le vœu de Louis XIII qui place le royaume de France sous la protection de Notre-Dame de l'Assomption, les processions sont traditionnellement suivies et donnent souvent lieu à des festivités, feux d'artifices, etc., comme à Biarritz ou Chartres. Celle de Paris se tient depuis quelques années dans un bateau sur la Seine, où l'on sort la statue d'argent de la Vierge conservée à Notre-Dame. Le pèlerinage fluvial se fait toujours la veille le 14 août. Plusieurs bateaux descendent la Seine pour ensuite remonter du côté sud de l'île de la Cité, les pèlerins ont des bougies entre les mains et des prières à la bouche. Lors de ces processions ou en conclusion de celles-ci, souvent est dite une prière pour la France. Le sanctuaire de Lourdes connaît alors ses plus grandes heures d'affluence.
  • En Belgique, le 15 août en Outremeuse débute par une procession et trois jours de festivités. Également, ont lieu des offices et processions aux flambeaux à Banneux et aux sanctuaires de Beauraing.
  • En Espagne, les fêtes se déroulent partout. C'est à Elche, très particulièrement où a lieu une Fête très ancienne avec la représentation dans sa basilique du grandiose Mystère d'Elche.
  • Des pèlerinages ont également lieu comme en Pologne à Częstochowa, en Croatie à Proložac, etc.
  • Des processions suivies par de grandes foules se tiennent également en Italie notamment en Calabre et en Sicile (à Palerme, Messine, Novara di Sicilia), en Amérique latine, aux Philippines, et en Afrique.
  • Le 15 août est la date de la Fête nationale de l'Acadie. Marie est un des symboles de l'Acadie.

La fête de Marie Reine, conclusion liturgique catholique de l'Assomption

Huit jours après avoir fêté l'Assomption de Marie (soit le 22 août), est célébrée la fête de Marie Reine. En octobre 1954, par son encyclique Ad caeli Reginam, le pape Pie XII institua cette fête afin de conclure cette octave solennellisante de l'Assomption et reconnaissant la « Vierge Marie, qui brûle d'un amour éternel, comme Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribue à notre Rédemption ».

Point de vue des Églises orthodoxes

La Dormition de la Mère de Dieu dans l'Église orthodoxe

Article détaillé : Dormition.

L'Église orthodoxe célèbre, le 15 août du calendrier julien dans certains pays ou du calendrier grégorien dans d'autres, la Dormition de la Mère de Dieu, c'est-à-dire sa mort, entourée des apôtres, sa résurrection et sa glorification[18]. C'est l'une des 12 grandes fêtes de l'Église orthodoxe et la dernière du calendrier liturgique (la première étant la Nativité de la Vierge)[19]. Il y est proclamé que Marie a été « élevée par Dieu jusqu'au Royaume céleste du Christ dans la plénitude de son existence, spirituelle autant que corporelle ». Marie, selon la tradition de l'Église orthodoxe, serait montée au Ciel dans son corps, ce qu'elle appelle l'Assomption[20] de la même manière que l'Église catholique. Cet événement est compris comme les prémices de la résurrection des corps, qui selon la croyance de l'Église orthodoxe, aura lieu lors du Second avènement du Christ, comme l'exprime le théologien Vladimir Lossky : « Si Elle resta encore dans le monde, si Elle se soumit aux conditions de la vie humaine jusqu'à accepter la mort, c'est en vertu de sa volonté parfaite, dans laquelle elle reproduisit la kénose (humiliation) volontaire de son Fils. Mais la mort n'avait plus d'emprise sur Elle : comme son Fils, elle est ressuscitée et montée au Ciel, première hypostase humaine qui réalisa en Elle la fin dernière pour laquelle fut créé le monde. »[21].

Si la célébration de la Dormition est très proche de la fête catholique de l'Assomption, elle n'en diffère pas moins sur certains points. La différence s'opère précisément par le fait que l'Église catholique associe, dans sa définition de l'Assomption de la Vierge (donnée ci-dessus), le dogme de l'Immaculée conception rejeté par l'Église orthodoxe. Selon la tradition orthodoxe, Marie est réellement morte, par la nécessité de sa nature humaine mortelle, liée à la corruption de ce monde après la Chute (en cela elle est solidaire de l'humanité)[22], et a été ressuscitée par son fils comme la Mère de Vie : de ce fait, elle est considérée comme participant à la vie éternelle du Paradis. L'Église orthodoxe, de ce fait, adresse à la formulation catholique du dogme de l'Assomption les mêmes critiques qu'à celui de l'Immaculée Conception[23] :

  • d'une part, il est contraire à la foi des Pères de postuler la Très Sainte Mère de Dieu comme « préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle » : ce serait en faire une personne à part du genre humain, supprimant toute liberté pour la Vierge Mère de dire « non », faisant perdre de ce fait sa valeur salvatrice à la réponse positive qu'elle fit à l'annonce de l'ange Gabriel (« Je suis la servante du Seigneur : qu'il me soit fait selon ta Parole ! »), ce à quoi les catholiques répondent qu'Adam et Ève, bien que créés sans péché, ont eu la liberté de ne pas suivre la voie que leur indiquait Dieu. Être libéré du péché originel n'enlève donc pas le libre arbitre ;
  • mais surtout, postuler la Vierge Marie comme préservée du péché originel, c'est-à-dire sauvée par avance, serait la rendre hors d'atteinte de la mort[24]. Toutefois le pape Benoît XVI a rappelé que pour les catholiques la Dormition précédait l'Assomption[25].

Le point de vue des autres Églises

Refusant toute exégèse sur la question car ne prenant en compte que ce qui est relaté dans les livres seuls considérés comme inspirés de Dieu, le protestantisme refuse cette doctrine, ou croyance dans laquelle il voit une nouvelle tendance de l'Église catholique à la « mariolâtrie » (adoration idolâtre de la mère de Jésus Christ plutôt que de Dieu). L'anglicanisme et le luthéranisme observent la fête, mais l'appellent « la fête de Marie », et omettent l'Assomption.

Représentations

1759, Giambattista Tiepolo
Oratorio della Puritá, Udine[26]

Dictons relatifs à l'Assomption

Article connexe : Dictons météorologiques.

Fête populaire, elle fait l'objet de nombreux dictons :

  • À la dame d'août, le dormeur dort tout son saoul.
  • La Vierge du quinze août arrange ou dérange tout.
  • Avant la Bonne-Dame, tu peux labourer quand tu veux, après la Bonne-Dame, tu laboures quand tu peux.
  • De saint Laurent (10 août), à Notre Dame, la pluie n'afflige pas l'âme.
  • Pour saint Laurent, la pluie vient à temps; pour Notre Dame, encore on l'aime ; pour saint Barthélémy (24 août), tout le monde en fera fi.
  • Entre les deux Notre-Dame, jamais serpent n'a osé se montrer[27].
  • Les œufs pondus entre les deux Notre-Dame, se gardent plus longtemps que les autres.
  • Pluie de l'Assomption, huit jours de mouillon.
  • S'il pleut pour l'Assomption, tout va en perdition
  • Pluie de Notre-Dame, fait tout vin ou tout châtaigne.
  • Quand il pleut le jour de Notre-Dame, il pleut jusqu'au 8 septembre[28],[29].
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