Luisa Piccarreta, la petite fille de la Divine Volonté. 31 jours de Méditation avec Marie pour le Mois de mai.
2 ièm méditation.
Le second pas fait par la Divine Volonté en la Reine du Ciel. - Le premier sourire de la Très Sainte Trinité à l'Immaculée.
3 ièm méditation.
Le troisième pas fait par la Divine Volonté en la Reine du Ciel. - Le sourire de toute la création à la Conception de la céleste Reine.
4 ièm méditation.
Le quatrième pas fait par la Divine Volonté en la Reine du Ciel. - L'épreuve. Mon enfant, si tu savais à quel point j'aime te presser sur mon Coeur maternel en te faisant entendre les secrets de la Divine Volonté ! Ton ardent désir de m'entendre n'est autre que l'écho de mon propre désir de te confier les secrets de...
5 ièm méditation.
Le cinquième pas fait par la Divine Volonté en la Reine du Ciel. - Le triomphe après l'épreuve.
6 ièm méditation.
Sixième pas de la Divine Volonté en la Reine du Ciel. Après le triomphe sur l'épreuve, la possession.
7 ièm méditation.
La Reine du Ciel dans le Royaume de la Divine Volonté reçoit le sceptre de commande: la Très Sainte Trinité en fait sa Secrétaire.
9 ièm méditation.
La Reine céleste dans le Royaume de la Divine Volonté est établie Lien de paix entre le Créateur et les créatures.
10 ièm méditation.
La glorieuse naissance de la Reine du Ciel. L'aurore qui se lève fait fuir la nuit de la volonté humaine.
11 ièm méditation.
Durant la première année de sa vie terrestre, la Reine du Ciel a formé la plus splendide des aurores pour que naisse dans les coeurs un ardent désir du Rédempteur.
12 ièm méditation.
Douzième jour La Reine du Ciel fait ses premiers pas et, à travers ses activités d'enfant, elle appelle Dieu à descendre sur la terre et convoque les créatures à vivre dans le Royaume de la Divine Volonté.
13 ièm méditation.
La Reine du Ciel se prépare à quitter ses parents pour aller vivre au Temple. Elle donne l'exemple du triomphe total dans le sacrifice.
14 ièm méditation.
La Reine du Ciel arrive au Temple, sa nouvelle demeure, et devient le modèle des âmes consacrées à Dieu.
16 ièm méditation.
Poursuivant sa vie dans le Temple, la Reine du Ciel prépare et hâte la venue du Verbe Divin sur la terre. L'âme à sa céleste Maman :
17 ièm méditation.
Dix-septième jour La Reine du Ciel quitte le Temple. Elle épouse saint Joseph. Un exemple pour tous ceux qui sont appelés à l'état conjugal. L'âme à sa céleste Maman :
18 ièm méditation.
Dix-huitième jour La Reine du Ciel dans la maison de Nazareth. Le Ciel et la terre sont sur le point de se donner le baiser de paix. L'âme à sa Reine Maman :
19 ièm méditation.
Les portes du Ciel s'ouvrent. Le Soleil du Verbe Éternel envoie son ange pour informer la Vierge que l'heure de Dieu est arrivée. L'âme à sa céleste Maman :
20 ièm méditation.
La Vierge était comme un ciel parsemé d'étoiles. Dans ce ciel, le Soleil divin brillait de ses rayons les plus brillants remplissant le Ciel et la terre. Jésus dans le sein de sa Maman.
21 ièm méditation.
Le lever du Soleil, puis son plein midi : le Verbe Éternel parmi nous.
22 ièm méditation.
Le petit Roi Jésus est né. Le Ciel et la terre exultent. Les anges sont de la fête et invitent les bergers à venir adorer Jésus. La vie de la Sainte Famille à Bethléem.
23 ièm méditation.
Vingt-troisième jour La Circoncision. Une étoile appelle les Rois Mages à venir adorer Jésus. Un prophète révèle les souffrances qu'aura à vivre la Reine Souveraine.L'âme à sa Reine Maman :Ma très douce Maman, me voici de nouveau sur tes genoux. Ta fille ne peut plus vivre sans toi, ma Mère. Le doux enchantement provenant du céleste Bébé que...
24 ièm méditation.
Un cruel tyran. Le petit Roi Jésus, sa Maman et saint Joseph s'enfuient dans un pays étranger comme de pauvres exilés. Le retour à Nazareth. L'Âme à sa Reine accablée de douleurs :
26 ièm méditation.
Séparation douloureuse. Jésus dans sa vie publique et apostolique. 'âme à sa Mère céleste :
27 ièm méditation.
Vingt-septième jour L'heure de la souffrance arrive : la Passion de Jésus. Un déicide. Les pleurs de toute la nature.L'âme à sa Mère douloureuse :Ma chère Maman affligée, aujourd'hui plus que jamais, je sens le besoin irrésistible d'être auprès de toi. Je ne veux pas me séparer de toi afin de pouvoir observer tes souffrances cruelles. Je te demande...
28 ièm méditation.
Les limbes. L'attente. La victoire sur la mort : la Résurrection. L'âme à sa Reine Maman :
29 ièm méditation.
Les apparitions de Jésus. Les apôtres fugitifs se rassemblent auprès de Marie, Arche de salut et de pardon. Jésus part pour le Ciel. L'âme à sa Maman Reine : Maman admirable, me voici de nouveau sur tes genoux maternels. Je veux m'unir à toi durant la fête en l'honneur de la Résurrection de notre cher Jésus. Comme tu...
30 ièm méditation.
Marie, Barque de la nouvelle Église, instruit les apôtres. La descente du Saint-Esprit. L'âme à sa céleste Maman :
Le mois de Marie c'est le mois de mai, le mois du Saint Rosaire c'est le mois d'octobre.
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31 ièm méditation.
Trente et unième jour
Passage de la terre au Ciel. Entrée glorieuse dans le Ciel. Le Ciel et la terre célèbrent.
L'âme à sa glorieuse Reine :
Ma chère Maman du Ciel, me voici de nouveau dans tes bras maternels. Un sourire doux et radieux apparaît sur tes lèvres très pures. J'ai l'impression que tu vas me raconter quelque chose qui me surprendra. Sainte Maman, je te prie de toucher mon esprit de tes mains maternelles et de libérer mon coeur pour que je puisse bien comprendre tes saintes leçons et les mettre en pratique.
Leçon de la Reine du Ciel :
Ma fille chérie, ta Maman a le coeur en fête aujourd'hui, parce que je vais te parler de mon départ de la terre pour le Ciel le jour où prit fin mon accomplissement de la Volonté Divine sur la terre. En fait, durant toute ma vie, aucune respiration, aucun battement de coeur, aucune action ne se sont produits en moi sans la participation totale et exclusive de la Divine Volonté. Cela m'a tellement embellie, enrichie et sanctifiée que les anges eux-mêmes en sont émerveillés.
Tu dois savoir qu'avant mon départ pour la Patrie céleste, je me rendis une dernière fois à Jérusalem avec mon Jean bien-aimé. C'était la dernière fois que je voyageais sur la terre dans mon corps mortel et, comme si la création elle-même le savait, elle se prosternait à mon passage. Depuis les poissons de la mer jusqu'aux plus petits oiseaux que je croisais, tous voulaient être bénis par leur Reine. Je les bénissais et leur faisais mes adieux. C'est ainsi que je suis arrivée à Jérusalem où je me suis retirée dans un appartement que Jean avait choisi pour moi et où je me suis enfermée pour ne plus en ressortir.
Là, j'ai commencé à ressentir un tel martyre d'amour, un tel ardent désir de rejoindre mon Fils au Ciel, que je me sentais consumée, malade d'amour, défaillante à en perdre connaissance. En réalité, je n'avais jamais connu la maladie ni même la plus légère indisposition. Ayant été conçue sans péché et ayant toujours vécu dans la Divine Volonté, je n'avais aucun germe de mal en moi.
Si j'ai connu tant de souffrances dans ma vie, elles étaient toutes d'ordre surnaturel et elles étaient des triomphes et des honneurs pour moi. Par elles, ma maternité n'était pas stérile et me permettait de conquérir beaucoup d'enfants. Vois-tu, ma chère fille, ce que signifie vivre dans la Divine Volonté ? Cela signifie perdre le germe de ce qui produit, non pas les honneurs et les triomphes, mais les faiblesses, les misères et les défaites.
Chère fille, écoute bien les dernières paroles de ta Maman qui va partir pour le Ciel. Je ne partirais pas heureuse si je ne te savais pas en sûreté. C'est pourquoi je veux te donner mon testament en te laissant comme dot cette Divine Volonté que je possédais et qui m'a rendue pleine de grâces, au point de faire de moi la Mère du Verbe, la Dame et Reine du Coeur de Jésus, et la Mère et Reine de chacun.
Ma fille, nous sommes au dernier jour du mois de mai, ce mois qui m'est consacré. Je t'ai parlé avec beaucoup d'amour de ce que la Divine Volonté a accompli en moi, des grands bienfaits qu'elle sait accorder et de ce que signifie se laisser dominer par elle. Je t'ai aussi parlé des grands maux que peut causer la volonté humaine. Crois-tu que ces propos n'étaient que de simples narrations ? Non, non ! Quand ta Maman parle, c'est qu'elle veut donner dans toute l'ardeur de son amour. Avec chaque mot que je t'ai dit, j'ai uni ton âme à la Divine Volonté et préparé pour toi une dot par laquelle tu pourras vivre riche, heureuse et remplie de force divine.
Maintenant que je suis sur le point de partir, accepte mon testament. Puisse ton âme être le papier sur lequel j'inscrirai l'attestation de la dot que je te laisse avec la plume d'or de la Divine Volonté et l'encre de l'amour ardent qui me consume.
Fille bénie, assure-moi que tu ne feras plus jamais ta volonté. Place ta main sur mon Coeur maternel et promets-moi de l'y enfermer. Ainsi, ne l'ayant pas en ta possession, tu n'auras plus l'occasion de t'en servir. Je l'emporterai avec moi dans le Ciel comme le trophée de la victoire de mon enfant.
Chère fille, écoute les dernières paroles de ta Maman qui se meurt de pur amour. Reçois ma dernière bénédiction comme le sceau de la vie de la Divine Volonté que je te laisse, laquelle sera ton ciel, ton soleil, ton océan d'amour et de grâces. Durant ces derniers moments, ta Maman céleste veut t'inonder d'amour et se verser complètement en toi pour qu'elle puisse t'entendre dire que tu es prête à faire n'importe quel sacrifice, y compris mourir, plutôt que de donner un souffle de vie à ta volonté. Dis-le-moi, ma fille, dis-le-moi !
L'âme : Sainte Maman, dans l'ardeur de ma souffrance, je te dis en pleurant que si tu vois que je suis sur le point de faire un seul acte de ma volonté, fais-moi mourir. Viens toi-même prendre mon âme dans tes bras et emmène-moi dans le Ciel. De tout mon coeur, je jure de ne plus jamais faire ma volonté.
La Reine d'amour :
Fille bienheureuse, comme je suis contente ! Je n'aurais pas pu me décider à te raconter mon départ pour le Ciel sans être sûre que ma fille soit en sécurité sur la terre, avec le cadeau de la Divine Volonté en sa possession. Sache que, du haut du Ciel, je ne te laisserai pas orpheline : je te guiderai en toutes choses, des plus petites jusqu'aux plus grandes. Appelle-moi et je viendrai aussitôt pour agir auprès de toi comme ta Maman.
Chère fille, écoute-moi bien. J'étais malade d'amour. Pour consoler les apôtres et pour me consoler moi-même, la Divine Volonté permit, en intervenant même d'une manière prodigieuse, que tous les apôtres, sauf un, puissent se trouver autour de moi comme une couronne quand j'allais partir pour le Ciel. Tous pleuraient d'émotion. Je les consolai et leur confiai d'une façon toute spéciale l'Église naissante. Je leur donnai ma bénédiction maternelle, renforçant ainsi dans leur coeur leur paternité d'amour pour les âmes.
Mon cher Fils ne faisait que venir du Ciel et y remonter ; il ne pouvait attendre sa Maman plus longtemps. Je rendis mon dernier souffle dans l'infini de la Divine Volonté et dans le pur amour, et mon Fils me reçut dans ses bras et m'emmena au Ciel au milieu des choeurs angéliques qui me louaient en tant que leur Reine.
Je peux dire que le Ciel s'est vidé pour venir à ma rencontre. Tous célébraient et disaient en choeur : « Quelle est celle-ci qui vient de l'exil, toute fidèle à son Seigneur, toute belle, toute sainte, avec le sceptre de Reine ? Sa grandeur est telle que les Cieux s'inclinent pour la recevoir. Aucune autre créature n'est entrée dans ces régions célestes aussi parée et brillante. Elle est si puissante qu'elle a la suprématie sur tout. »
Maintenant, ma fille, veux-tu savoir qui est celle que tout le Ciel chanta avec tant de ravissement ? Elle est celle qui n'a jamais fait sa propre volonté. La Divine Volonté fut d'une telle abondance envers moi qu'elle déploya pour moi des cieux encore plus beaux, des soleils encore plus brillants, des mers de beauté, d'amour et de sainteté me permettant de communiquer lumière, amour et sainteté à tous, et de tout enclore en moi.
C'est la Divine Volonté agissant en moi qui a accompli de si grands prodiges. Je fus la seule créature à s'être présentée au Ciel en ayant accompli sur la terre la Divine Volonté comme elle l'est au Ciel. Cette Divine Volonté avait établi son Royaume dans mon âme. En me regardant, la cour céleste s'émerveillait : elle retrouvait en moi le soleil, l'océan, le Ciel. Elle trouvait aussi en moi la très resplendissante terre de mon humanité, ornée des plus belles fleurs. Enchantée, toute la cour céleste s'exclamait : « Comme elle est belle ! Tout est rassemblé en elle ! Il ne lui manque rien ! Elle est la seule oeuvre complète de toute la Création ! »
Maintenant, fille bénie, tu dois savoir que ce fut la première fête à être célébrée dans le Ciel en l'honneur de la Divine Volonté qui avait accompli tant de prodiges en moi. Avec mon entrée au Ciel, la cour céleste célébra les choses belles et grandioses que la Divine Volonté peut accomplir dans une créature. Une telle fête ne s'est jamais répétée depuis. C'est pourquoi ta Maman veut tant que la Divine Volonté règne d'une façon absolue dans les âmes, pour que puisse se répéter de si grands prodiges et de si merveilleuses fêtes.
L'âme : Ô Maman d'amour, Impératrice souveraine, du Ciel où tu règnes glorieusement, tourne ton regard miséricordieux vers la terre et aie pitié de moi. Oh ! comme j'ai besoin de ma chère Maman ! Sans elle, tout est chancelant en moi. Ne m'abandonne pas au plein milieu de ma route, mais continue de me guider jusqu'à ce que tout soit converti en Volonté de Dieu en moi.
Petite pratique :
Pour m'honorer aujourd'hui, tu réciteras trois Gloire au Père à la Très Sainte Trinité pour la remercier, en mon nom, pour la grande gloire qu'elle m'a donnée quand je fus reçue dans le Ciel. De plus, tu me prieras pour que je vienne t'assister au moment de ta mort.
Oraison jaculatoire :
Maman céleste, enferme ma volonté dans ton Coeur et place le soleil de la Divine Volonté dans mon âme.
APPENDICES
Appendice 1
Dans l'ardeur de son amour, et se sachant Mère de Jésus, Marie se met à la recherche de coeurs à sanctifier.
Visite de sainte Élisabeth. Sanctification de saint Jean.
L'âme à sa Mère céleste : Céleste Maman, ta pauvre fille a un extrême besoin de toi. Puisque tu es à la fois ma Maman et celle de Jésus, je sens que j'ai le droit de me tenir à tes côtés pour modeler mes pas sur les tiens. Sainte Maman, prends-moi avec toi et tends-moi la main pour que je puisse apprendre à bien faire chacune de mes actions.
Leçon de la Reine du Ciel :
Fille bénie, comme ta compagnie m'est douce ! En voyant que tu veux me suivre et m'imiter, je sens un rafraîchissement dans les flammes d'amour qui me dévorent. T'ayant tout près de moi, je pourrai t'enseigner plus facilement comment vivre dans la Divine Volonté.
Écoute-moi bien. Quand je suis devenue la Maman de Jésus - et la tienne -, mes océans d'amour ont doublé et, ne pouvant les contenir, j'ai senti le besoin de les déverser à l'extérieur et, même au prix de grands sacrifices, d'être la première porteuse de Jésus aux créatures. Mais, qu'est-ce que je dis : sacrifices ? Lorsqu'on aime véritablement, les sacrifices et les souffrances sont des rafraîchissements et des moyens de déverser son amour.
Oh ! ma fille, si tu n'expérimentes pas les bienfaits des sacrifices, si tu n'éprouves pas les joies intimes qu'ils donnent, c'est un signe que ton âme n'est pas totalement remplie de l'amour divin et que la Divine Volonté ne règne pas comme une reine en toi ! Elle seule peut donner une telle force à l'âme, la rendre invincible et la rendre capable de supporter n'importe quelle souffrance.
Pose ta main sur ton coeur et observe combien de vides d'amour s'y trouvent ? Cet amour-propre secret, ce trouble à chaque petite contrariété, ces petits attachements pour les personnes et les choses, cette lassitude de faire le bien, cet agacement causé par ce qui n'est pas à ton goût : voilà autant de vides d'amour dans ton coeur. Pareils à de petites fièvres, ils te privent de la force et du désir d'être remplie par la Divine Volonté. Oh ! si tu combles ces vides d'amour, comme tu sentiras, toi aussi, la vertu rafraîchissante et conquérante des sacrifices !
Ma fille, donne-moi ta main et suis-moi pendant que je vais continuer à te donner mes leçons. Accompagnée de saint Joseph, j'ai quitté Nazareth pour me rendre en Judée, affrontant un long voyage à travers les montagnes pour visiter Élisabeth qui, malgré son âge avancée, était miraculeusement devenue maman. Je me rendais chez elle, non pas simplement pour lui rendre visite, mais surtout parce que je brûlais du désir de lui apporter Jésus. La plénitude de grâces, d'amour et de lumière que je ressentais me poussait à porter et à multiplier au centuple la vie de mon Fils chez les créatures.
Oui, ma fille, l'amour maternel que j'avais pour tous les hommes - et pour toi en particulier - était tellement grand que je sentais l'extrême besoin de donner mon cher Jésus à tous, afin que chacun puisse le posséder et l'aimer. Le statut de Mère qui m'avait été accordé par le Fiat me conférait le pouvoir de multiplier Jésus autant de fois qu'il y a de créatures désirant le recevoir. C'était le plus grand des miracles que je pouvais accomplir : donner Jésus à qui le désirait. Comme j'étais heureuse et comme j'aimerais que toi aussi, ma fille, en approchant et visitant les gens, tu sois porteuse de Jésus et impatiente de le faire connaître et aimer !
Après plusieurs jours de voyage, nous sommes finalement arrivés en Judée où je me suis hâtée vers la maison d'Élisabeth. Elle m'a saluée le coeur en fête. Avec les souhaits que je lui ai donnés, un phénomène merveilleux s'est produit : mon petit Jésus exulta dans mon sein et, fixant le petit Jean dans le sein de sa maman avec les rayons de sa Divinité, il le sanctifia, lui donna l'usage de sa raison et lui révéla qu'il était le Fils de Dieu. Jean fit un tel soubresaut d'amour et de joie qu'Élizabeth en fut secouée.
Touchée par la lumière de la Divinité de mon Fils, elle comprit, elle aussi, que j'étais devenue la Mère de Dieu et, dans l'ardeur de son amour, pleine de reconnaissance, elle s'exclama : « D'où me vient cet honneur que la Mère de mon Seigneur vienne me visiter ? »
Je ne niai pas ce très grand mystère. Au contraire, je le confirmai humblement en exaltant Dieu par le sublime cantique du Magnificat que l'Église utilise encore pour m'honorer. Par ce cantique, je disais que le Seigneur avait fait de grandes choses en moi, sa servante, et que tous les âges allaient me dire bienheureuse.
Ma fille, je me sentais dévorée par le désir de répandre les flammes d'amour qui me consumaient, de révéler mon secret à Élisabeth qui désirait ardemment elle aussi la venue du Messie. Un secret est un besoin du coeur que l'on révèle irrésistiblement aux personnes capables de nous comprendre.
Qui pourrait dire tout le bien que ma visite apporta à Élizabeth, à Jean et à toute leur maison ? Chacun fut sanctifié, connut des joies inhabituelles et comprit des choses extraordinaires. Jean reçut toutes les grâces nécessaires pour le préparer à devenir le précurseur de mon Fils.
Ma chère fille, la Divine Volonté accomplit des choses extraordinaires partout où elle règne. Si je fis plusieurs prodiges, c'était parce que la Divine Volonté avait sa place royale en moi. Toi aussi, si tu laisses la Divine Volonté régner dans ton âme, tu deviendras porteuse de Jésus aux créatures, tu sentiras le besoin irrésistible de le donner à tous.
L'âme : Sainte Maman, comment te remercier pour tes magnifiques leçons ? Je sens qu'elles ont un grand impact sur moi, au point de me faire sans cesse désirer vivre dans la Divine Volonté. Mais, pour que je puisse obtenir cette grâce, viens avec Jésus dans mon âme, renouvelle en moi la visite que tu fis à sainte Élizabeth et les prodiges que tu as accomplis pour elle. Oh ! oui, douce Maman, apporte-moi Jésus, sanctifie-moi ! Avec Jésus, je saurai comment accomplir sa Très Sainte Volonté.
Petite pratique :
Pour m'honorer aujourd'hui, tu réciteras trois fois le Magnificat en remerciement pour la visite que je fis à sainte Élizabeth.
Oraison jaculatoire :
Sainte Mère, visite mon âme et prépare en elle une digne demeure pour la Divine Volonté.
Appendice 2
Première heure de souffrance. L'Enfant Jésus soumis à l'incision cruelle de la circoncision.
L'âme à sa céleste Maman :
Sainte Maman, ton amour me pousse fortement à me tenir près de toi. Tu veux me faire participer à tes joies et à tes peines en les déposant dans mon coeur comme gage de ton amour et de celui du petit Enfant Jésus, pour m'amener à mieux vous imiter. Sainte Maman, aide-moi à t'imiter parfaitement.
Leçon de la Mère du Ciel :
Ma chère fille, comme j'avais hâte d'être en ta compagnie pour pouvoir te raconter notre histoire d'amour et de souffrances ! Lorsque l'on est accompagné, les joies sont plus douces et les souffrances atténuées à cause de la compagnie de la personne qui nous aime.
À peine huit jours s'étaient écoulés depuis la naissance du Divin Enfant. Tout était joie et bonheur pour nous. La création avait gardé son air de fête depuis la naissance du Créateur Bébé. Cependant, l'accomplissement de notre devoir vint interrompre notre joie. À cette époque, en effet, il y avait une loi demandant que tous les garçons premiers-nés soient soumis à la circoncision. Mon Coeur de Maman saigna à cause du chagrin de devoir soumettre mon cher Fils, ma Vie, mon Créateur, à cette cruelle souffrance. Oh ! comme j'aurais préféré souffrir à sa place ! Mais la Suprême Volonté ne l'entendait pas ainsi et, en accord avec saint Joseph, je dus passer à l'acte héroïque de faire circoncire le Bébé Dieu.
Ma fille, tu ne peux savoir combien cela me coûta. À la douloureuse incision, j'ai senti mon Coeur se déchirer et j'ai pleuré. Saint Joseph a aussi pleuré. Quant à mon cher Bébé, il sanglotait. Tremblant de douleur et me regardant, il cherchait de l'aide. Quelle heure pénible nous avons passée tous les trois ! Elle rejoignit toutes les créatures en leur apportant la première caution de la vie de mon Fils pour les sauver.
Fille bénie, cette coupure cachait de profonds mystères. Elle scella la fraternité du céleste Bébé avec la famille humaine. Le sang qu'il versa était le premier paiement à la justice divine pour le rachat de toutes les générations humaines. Étant innocent, le cher Enfant n'était pas obligé de se soumettre à cette loi, mais il le fit pour donner l'exemple et pour infuser confiance et courage à tous en leur disant : « N'ayez pas peur, je suis votre frère, je suis semblable à vous. Aimons-nous les uns les autres et je vous sauverai tous. Je vous amènerai tous à mon Père Céleste comme mes chers frères. »
Ma fille, quel exemple nous donne le céleste Bébé ! Lui, l'auteur de la loi, il obéit à la loi. Bien que né à peine huit jours auparavant, il se fit un devoir de se soumettre à la cruelle blessure de la circoncision, blessure ineffaçable comme l'union qu'il était venu établir entre lui et l'humanité dégradée. Ce geste rappelle que la sainteté consiste à faire son devoir, à observer les lois et à accomplir la Volonté Divine. La sainteté sans aucun devoir n'existe pas. C'est le devoir qui met de l'ordre et de l'harmonie dans la sainteté et qui la scelle.
Ma fille, tu dois savoir qu'en se retirant de la Divine Volonté, après sa brève vie dans l'innocence, Adam fut blessé profondément dans sa volonté humaine, beaucoup plus que s'il avait été blessé par un coup de couteau mortel. À travers cette blessure, le péché et les passions pénétrèrent en lui. Il perdit la lumière merveilleuse de la Divine Volonté et se dégrada à en faire pitié.
Après les joies de sa naissance, mon cher Fils voulut subir la blessure de la circoncision pour qu'elle puisse guérir la blessure qu'Adam s'infligea et infligea à toute l'humanité en faisant sa propre volonté. Avec son sang, mon cher Fils prépara le bain qui lavera tous les péchés de l'homme pour le fortifier et l'embellir, de façon à le rendre de nouveau digne de recevoir la Divine Volonté, laquelle, au début, formait sa sainteté et son bonheur.
Ma fille, tous les actes et toutes les souffrances que Jésus vécut sur la terre n'avaient d'autre objectif que de ramener la Divine Volonté dans les créatures.
Ma chère fille, en toutes circonstances, même douloureuses et humiliantes, aie à coeur de toujours accomplir la Volonté de Dieu. Ces circonstances constituent la matière première dans laquelle la Divine Volonté se cache pour agir dans la créature. De ces souffrances naissent les joies les plus belles qui tarissent nos larmes.
Quand mon Fils fut circoncis, nous lui avons donné le nom très saint de Jésus, tel que demandé par l'ange. En prononçant ce nom très saint, notre joie et notre bonheur furent tels qu'ils adoucirent grandement nos souffrances. Par ce nom, quiconque le veut, trouve un baume pour ses souffrances, une défense dans les dangers, la victoire dans les tentations, et un remède contre tous les maux.
Le nom très saint de Jésus fait trembler l'enfer. Les anges vénèrent ce nom. Il a une résonance très douce à l'oreille du Père Céleste. Devant ce nom, tous s'inclinent et adorent : nom tout-puissant, nom très saint, nom très grand. Quiconque l'invoque avec foi découvre des merveilles, les secrets de sa puissance.
Ma fille, je te recommande de toujours prononcer le nom de Jésus. Quand tu verras que ta volonté humaine, faible et vacillante, hésite à faire la Divine Volonté, le nom de Jésus t'y ramènera ; quand tu te sens oppressée, appelle Jésus ; quand tu travailles, appelle Jésus ; quand tu dors, appelle Jésus ; quand tu te réveilles, que ton premier mot soit "Jésus". Appelle Jésus continuellement, son nom cache des océans de grâces qu'il donne à ceux qui l'appellent et l'aiment.
L'âme à sa Reine : Céleste Maman, comme je te remercie pour toutes les magnifiques leçons que tu me donnes ! Je t'en prie, grave-les dans mon coeur pour que je ne les oublie jamais. Je te prie aussi de baigner mon âme dans le sang du céleste Bébé pour qu'il guérisse les blessures de ma volonté humaine. Écris sur chacune de ces blessures le nom très saint de Jésus pour qu'il y joue le rôle de sentinelle.
Petite pratique :
Pour m'honorer aujourd'hui, tu feras cinq actes d'amour au nom très saint de Jésus et tu compatiras avec moi pour la douleur que j'ai éprouvée à la circoncision de mon cher Fils.
Oraison jaculatoire :
Chère Maman, écris dans mon coeur le nom de Jésus afin qu'il me donne la grâce de vivre dans la Divine Volonté. Appendice 3
La Reine du Ciel quitte Bethléem. La Divine Volonté l'appelle au sacrifice héroïque
d'offrir le petit Bébé Jésus pour le salut de la race humaine. La Purification.
L'âme à sa Mère céleste : Sainte Maman, me voici de nouveau auprès de toi pour t'accompagner au Temple où tu vas accomplir le plus grand des sacrifices : mettre la vie du céleste Enfant à la disposition de toutes les créatures, afin qu'elles puissent s'en servir pour trouver la sécurité et pour se sanctifier. Mais, quelle souffrance, beaucoup s'en serviront pour l'offenser et même pour se perdre ! Chère Maman, dépose le petit Jésus dans mon coeur et je te promets, je te jure, de toujours l'aimer et le garder comme la vie de mon pauvre cœur.
Leçon de la Reine du Ciel :
Ma chère fille, comme je suis contente de t'avoir auprès de moi ! Mon Coeur maternel veut te révéler son amour et te confier ses secrets. Dans un grand déversement d'amour, le céleste Enfant était descendu du Ciel sur la terre, avait été conçu, était né et sentait le besoin de faire connaître son amour et ses desseins.
Ça faisait quarante jours que nous étions dans la grotte de Bethléem, la première demeure de mon Fils sur la terre. Que de merveilles se sont passées dans cette grotte ! Chacune des larmes de l'Enfant, chacun de ses vagissements étaient un déversement d'amour. Lorsque, engourdies par le froid, ses petites lèvres tremblaient, c'était aussi un déversement d'amour. Il cherchait sa petite Maman pour déposer cet amour en elle parce qu'il ne pouvait plus le contenir. Je me sentais atteinte continuellement par cet amour. Je sentais dans mon Coeur mon cher Petit palpiter, respirer, bouger. J'étais inondée de son amour. La circoncision avait ouvert de profondes blessures en moi, dans lesquelles il versait tant d'amour que je me sentais Reine et Maman de l'amour.
J'étais ravie de voir que, dans chacune de ses souffrances, dans chacune de ses larmes et chacun de ses mouvements, il appelait sa Maman comme un doux refuge. Qui pourrait dire, ma fille, tout ce qui se passa entre le céleste Bébé et moi durant ces quarante jours ? Ses actes, ses larmes, ses souffrances et son amour étaient en quelque sorte fusionnés avec les miens : ce qu'il faisait, je le faisais aussi.
Les quarante jours étant écoulés, le cher Enfant, débordant d'amour plus que jamais, voulait obéir à la loi et être présenté au Temple pour s'offrir pour le salut de tous. C'était la Divine Volonté qui nous demandait de faire ce grand sacrifice et nous avons obéi promptement. Ma fille, quand nous répondons promptement aux demandes de la Divine Volonté, elle met à notre disposition sa force divine, sa sainteté et sa puissance créatrice afin de multiplier nos actes et nos sacrifices pour tous. Elle leur accorde une valeur infinie avec laquelle on peut payer et satisfaire pour tous.
C'était la première fois que ta Maman, saint Joseph et le cher Bébé sortions ensemble. Reconnaissant son Créateur, toute la création se sentait honorée de l'avoir au milieu d'elle et, revêtant un air de fête, elle nous accompagnait tout au long de notre route. Une fois rendus au Temple, nous nous sommes prosternés et avons adoré la Suprême Majesté. Puis nous avons déposé Jésus dans les bras du prêtre Siméon qui l'offrit au Père Éternel pour le salut de tous. Tandis qu'il l'offrait, inspiré par Dieu, il reconnut le Verbe Divin et, exultant d'une très grande joie, il adora et remercia le cher Bébé.
Après l'offrande, assumant le rôle de prophète, il prédit mes douleurs à venir. Oh ! quelle souffrance la Suprême Volonté fit ressentir à mon Coeur maternel en voyant toutes les douleurs que mon Fils allait souffrir ! Chacune des paroles du prophète me transperçait comme par une épée tranchante.
Mais, ce qui transperça le plus mon Coeur, ce fut d'entendre que mon Fils ne serait pas seulement le salut, mais aussi la ruine de plusieurs, et qu'il serait un signe de contradiction. Quelle souffrance ! Quelle douleur ! Si la Divine Volonté ne m'avait pas soutenue, je serais morte sur le champ de pure souffrance. Mais elle m'avait donné la vie pour former en moi le royaume des douleurs à l'intérieur du Royaume de la Divine Volonté. Par conséquent, à mon titre de Mère de toutes les créatures s'est ajouté celui de Mère et Reine des Douleurs. Oh ! oui, mes douleurs servaient à payer les dettes de tous mes enfants, même des plus ingrats.
Maintenant, ma fille, tu dois savoir que, par la lumière de la Divine Volonté qui régnait en moi, je connaissais déjà toutes les douleurs que j'allais subir et qui étaient même plus que ce que le prophète venait de m'annoncer. Il m'a prédit mes souffrances qui allaient paraître à l'extérieur, mais il n'a pas dit un mot de mes souffrances intérieures qui allaient me transpercer encore plus que celles extérieures, par exemple, les souffrances intérieures que mon Fils et moi allions vivre ensemble.
Néanmoins, durant cet acte tellement solennel de l'offrande de mon Fils, en entendant les paroles de Siméon, je me suis sentie si transpercée que mon Coeur se mit à saigner et que de nouvelles artères de douleurs et de profondes déchirures s'ouvrirent dans mon âme.
Ma fille, écoute encore ta Maman. Dans les souffrances et les difficultés que tu rencontreras - et qui ne manqueront pas - et quand la Divine Volonté te demandera des sacrifices, sois prête, ne te décourage pas et redis immédiatement le cher et doux fiat : « Ce que tu veux, je le veux aussi ! » Dans un amour héroïque, laisse la Divine Volonté prendre sa place royale dans tes souffrances afin qu'elle les convertisse en monnaie d'une valeur infinie. Tu pourras ainsi payer tes dettes et celles de tes frères en les rachetant de l'esclavage de la volonté humaine et en les faisant entrer comme des fils libres dans le Royaume de la Divine Volonté. La Divine Volonté sera tellement heureuse des sacrifices qu'elle recevra ainsi de sa créature qu'elle lui accordera ses droits divins et la constituera reine des sacrifices et du bien qui en résultera pour les créatures.
L'âme à sa Maman céleste : Sainte Maman, je dépose toutes mes souffrances dans ton Coeur transpercé et tu sais combien elles m'affligent. Sois ma Maman et verse le baume de tes souffrances dans mon coeur pour que je puisse faire comme toi : utiliser mes souffrances pour rendre hommage à Jésus, le protéger contre les offenses, conquérir le Royaume de la Divine Volonté et hâter sa venue sur la terre.
Petite pratique :
Pour m'honorer aujourd'hui, tu viendras dans mes bras pour que mon Fils et moi t'offrions au Père Céleste afin que s'établisse le règne de la Divine Volonté sur la terre.
Oraison jaculatoire :
Sainte Maman, verse tes douleurs dans mon coeur et transforme toutes mes souffrances en Volonté de Dieu.
Appendice 4
Une étoile nouvelle appelle les Rois Mages à venir adorer Jésus. L'Épiphanie.
L'âme à sa Mère céleste : Me voici de nouveau, sainte Maman, sur tes genoux maternels. Ta beauté enchanteresse et le doux Bébé que tu presses sur ton Coeur me captivent tellement que je ne peux me séparer de vous. Aujourd'hui, ta beauté est encore plus ravissante. Il me semble que le chagrin de la circoncision t'a rendue encore plus belle. Ton doux regard scrute au loin pour voir si des personnes qui te sont chères s'en viennent, car tu as en toi un désir intense de faire connaître Jésus. Je ne descendrai pas de tes genoux afin de pouvoir profiter de tes magnifiques leçons et d'en venir ainsi à connaître et à aimer davantage le doux Enfant.
Leçon de la Reine du Ciel :
Ma fille chérie, tu as raison quand tu dis que je parais plus belle. Tu dois savoir que, quand j'ai vu mon Fils se faire circoncire et le sang jaillir de sa blessure, j'ai aimé ce sang et cette blessure. Je suis alors devenue doublement Mère : Mère de mon Fils et Mère de son sang et de sa cruelle souffrance. Pour cette raison, j'ai acquis devant la Divinité un double droit de maternité, un double droit de grâces pour moi-même et pour toute l'espèce humaine. C'est pourquoi tu me vois plus belle.
Ma fille, comme c'est beau de pouvoir faire du bien, de pouvoir souffrir en paix par amour pour celui qui nous a créés ! Cela lie la Divinité à la créature et lui donne des grâces d'amour au point de l'immerger. Cet amour et ces grâces ne veulent pas demeurer inactifs, mais se répandre et se donner à tous pour faire connaître celui qui nous a tellement donné. C'est pourquoi je sentais le besoin de faire connaître mon Fils.
La Divinité, qui ne sait rien refuser à ceux qui l'aiment, fit naître dans le ciel bleu une nouvelle étoile, plus belle et plus lumineuse qu'à l'accoutumée, et qui était à la recherche d'adorateurs pour le petit Roi Jésus. Par son scintillement muet, elle disait à tous : « Celui qui est venu pour vous sauver est né. Venez l'adorer et le reconnaître comme votre Sauveur. »
Mais, ô ingratitude humaine, seulement trois personnes se sont montrées attentives et, sans s'arrêter aux souffrances et aux difficultés, se sont mises en route en suivant l'étoile. Tout comme une étoile guidait ces personnes, mes prières, mon amour, mes soupirs et mes grâces - dans le but de faire connaître le céleste Bébé attendu depuis tant de siècles - descendirent dans leur coeur comme autant d'étoiles, illuminèrent leur esprit et guidèrent leur intérieur, de telle sorte que même s'ils ne connaissaient pas encore celui qu'ils cherchaient, ils l'aimaient et accéléraient leurs pas pour le trouver.
Ma fille chérie, mon Coeur maternel se réjouissait de la loyauté et des sacrifices de ces trois personnes voulant connaître et adorer mon Fils. Cependant, je ne peux pas te cacher une souffrance secrète de mon Coeur : seulement trois sont venus. Dans l'histoire des siècles, combien de fois j'ai vécu cette souffrance et subi cette ingratitude humaine ! Mon Fils et moi ne faisons rien d'autre que de faire se lever des étoiles, plus belles les unes que les autres, pour appeler les uns à connaître leur Créateur, d'autres à la sainteté, d'autres à se relever du péché, d'autres à un sacrifice héroïque, etc.
Et veux-tu vraiment savoir ce que sont ces étoiles ? Une rencontre pénible est une étoile ; une vérité nouvelle qu'on apprend est une étoile ; un amour non payé de retour est une étoile ; une déconvenue, une souffrance, une désillusion, un événement inattendu sont autant d'étoiles qui mettent de la lumière dans les pensées des créatures. Doucement, ces étoiles veulent leur faire trouver le céleste Enfant qui gigote d'amour, grelotte de froid et cherche un refuge dans les coeurs pour y être connu et adoré.
Mais, hélas ! j'attends en vain que ces étoiles m'apportent des créatures pour que je dépose dans leur coeur l'Enfant que je tiens dans mes bras. Ma maternité est paralysée. Alors que je suis la Maman de Jésus, je ne peux accomplir ma fonction de Maman envers les créatures parce qu'elles ne sont pas autour de moi et ne cherchent pas Jésus. Quelle souffrance, ma fille, quelle souffrance ! La fidélité et les sacrifices sont nécessaires pour pouvoir suivre les étoiles. Et si le soleil de la Divine Volonté veut s'élever dans une âme, quelle attention cette âme doit lui accorder ! Sinon, elle reste dans l'obscurité de la volonté humaine.
Quand les saints Rois Mages entrèrent dans Jérusalem, ils perdirent de vue l'étoile, mais ils ne cessèrent pas leurs recherches pour autant. Et quand ils quittèrent la ville, l'étoile leur est réapparue et les conduisit tout heureux à la grotte de Bethléem. Je les reçus avec un amour maternel et le cher Bébé les regarda avec beaucoup d'amour et de majesté, laissant sa Divinité transparaître dans sa petite Humanité. S'inclinant, ils s'agenouillèrent aux pieds de l'Enfant en adorant et contemplant sa céleste beauté. Ils le reconnurent comme le vrai Dieu. Ils étaient charmés et extasiés par lui, de telle sorte que le céleste Enfant dut cacher sa Divinité à l'intérieur de son Humanité ; sinon, les Rois Mages seraient restés sur place, incapables de se détacher de lui.
Quand ils furent sortis de leur extase, pendant laquelle ils avaient offert l'or de leur âme, l'encens de leur foi et de leur adoration, et la myrrhe de tout leur être et de tout sacrifice que Jésus attendait d'eux, ils offrirent des cadeaux visibles : or, encens et myrrhe. Mais cela n'était pas suffisant pour mon amour maternel ; j'ai voulu déposer le doux Enfant dans leurs bras et, oh ! avec quel amour ils l'embrassèrent et le pressèrent sur leur coeur ! Ils sentirent en eux-mêmes le paradis anticipé.
Par cet acte, mon Fils invita toutes les nations païennes à la connaissance du vrai Dieu et disposa les bienfaits de la Rédemption pour tous. Il se constitua Roi de tous les gouvernements en gouvernant sur tous avec son amour, ses souffrances et ses larmes. Dominant tout, il mit le Royaume de la Divine Volonté à la disposition de toute la terre.
Et moi, ta Maman, je voulus être le premier apôtre. J'instruisis les Mages, leur racontai l'histoire de mon Fils et leur parlai de son amour ardent. Je leur recommandai de le faire connaître à tous. Prenant la première place en tant que Mère et Reine des apôtres, je les ai bénis et les ai fait bénir par mon cher Bébé. Ensuite, heureux et en larmes, ils partirent pour leurs régions respectives. Mais je ne les laissai pas vraiment, les accompagnant de mon affection maternelle et leur faisant ressentir Jésus dans leur coeur. Oh ! comme ils étaient heureux ! Tu dois savoir que je me sens pleinement Mère seulement quand je vois Jésus régner totalement et en permanence dans les coeurs de ceux qui le cherchent et l'aiment.
Un petit mot pour toi, maintenant. Si tu veux que je remplisse vraiment mon rôle de Mère auprès de toi, laisse-moi placer Jésus dans ton coeur. Tu le rendras heureux par ton amour, tu le nourriras avec la nourriture de sa Volonté - car il n'accepte aucune autre nourriture - et tu le vêtiras de la sainteté de tes travaux. Alors, je viendrai dans ton coeur, je t'élèverai en même temps que mon cher Fils, je remplirai l'office de Mère et pour toi et pour lui. Ainsi, je ressentirai la joie pure de ma fécondité maternelle. Tu dois savoir que ce qui se trouve dans ton coeur mais ne part pas de Jésus, même tes travaux les plus magnifiques, ne peut pas me plaire, car cela est dénué de la vie de mon cher Fils.
L'âme à sa Maman céleste : Sainte Maman, comme je dois te remercier de vouloir placer le céleste Bébé dans mon coeur ! Comme je suis heureuse ! Je te prie de me cacher sous ton manteau pour que je ne voie que le petit Bébé se trouvant dans mon coeur. Alors, faisant de tout mon être un acte d'amour à la Divine Volonté, je pourrai le laisser grandir tellement en moi qu'il me remplira complètement et qu'il ne restera rien de moi-même.
Petite pratique :
Pour m'honorer aujourd'hui, tu viendras trois fois embrasser le Bébé céleste en lui donnant l'or de ta volonté, l'encens de tes adorations et la myrrhe de tes souffrances, et en me priant d'enfermer le divin Enfant dans ton coeur.
Oraison jaculatoire :
Céleste Maman, enferme-moi à l'intérieur de la Divine Volonté pour que je puisse y nourrir mon cher Jésus.
Appendice 5
Visite au Temple. Marie, modèle de prière. La perte de Jésus : douleurs et joies.
L'âme à sa Maman céleste : Sainte Maman, ton amour maternel m'invite toujours plus à venir vers toi. Je te vois affairée et sur le point de quitter Nazareth. Ma Maman, ne me quitte pas, prends-moi avec toi et j'écouterai attentivement la suite de tes sublimes leçons.
Leçon de la Reine du Ciel :
Fille bien-aimée, ta compagnie et le soin avec lequel tu écoutes mes célestes leçons afin de m'imiter sont les joies les plus pures que tu puisses procurer à mon Coeur maternel. Je me réjouis parce que je peux partager les immenses richesses de mon héritage avec toi. Sois attentive et fixe ton regard tantôt sur Jésus, tantôt sur moi. Je vais te raconter un épisode de ma vie qui, malgré sa fin consolante, fut néanmoins très amer pour moi. Si la Divine Volonté ne m'avait renouvelé sans cesse sa force et ses grâces, je serais morte de douleur.
Nous poursuivions notre vie dans la paisible petite maison de Nazareth et mon cher Fils grandissait en grâces et en sagesse. Il était attachant par la douceur de sa voix, la beauté fascinante de ses yeux et son amabilité. Oui, mon cher Fils était vraiment beau, d'une beauté insurpassable !
Il avait douze ans quand, suivant la coutume et pour solenniser la fête de la Pâque, nous nous sommes rendus à Jérusalem. Pendant le voyage que nous - Jésus, saint Joseph et moi-même - faisions ensemble avec dévotion et recueillement, mon Jésus brisait très souvent le silence pour nous parler de son Père Céleste et de l'immense amour qu'il ressentait dans son Coeur pour les âmes.
À notre arrivée à Jérusalem, nous nous sommes rendus directement au Temple où nous nous sommes prosternés le visage contre terre en profonde adoration et avons longuement prié. Notre prière était si fervente et recueillie qu'elle ouvrit les Cieux, apaisa le Père Céleste et hâta la réconciliation entre lui et les hommes.
Ici, ma fille, je veux te confier une souffrance qui me torture. Beaucoup de personnes se rendent à l'église pour prier mais, malheureusement, leur prière reste sur leurs lèvres parce que leur coeur et leur esprit sont loin de Dieu. Combien vont à l'église par simple habitude ou pour passer le temps ! Ces personnes ferment les Cieux au lieu de les ouvrir. Comme sont nombreuses les irrévérences commises dans la maison de Dieu ! De combien de fléaux le monde serait épargné et combien de châtiments se changeraient en grâces si toutes les âmes faisaient un effort pour suivre notre exemple !
Seule la prière faite par une âme où règne la Divine Volonté agit de façon irrésistible sur le Coeur de Dieu. Elle est puissante au point de le conquérir et d'obtenir de lui les plus grandes grâces. Prends donc bien soin de vivre dans la Divine Volonté et ta Maman, qui t'aime tant, accordera à tes prières le support de sa puissante intercession.
Après avoir rempli nos devoirs au Temple et célébré la Pâque, nous nous sommes préparés à retourner à Nazareth. Dans la confusion de la foule, nous nous sommes séparés. Je restai avec les femmes et Joseph rejoignit les hommes.
Je regardai autour de moi pour voir si mon Jésus y était et, ne le voyant pas, j'ai pensé qu'il était avec son père Joseph. Mais, quelle ne fut pas ma surprise et mon inquiétude quand, parvenus à l'endroit où nous devions nous rejoindre, je me suis rendue compte qu'il n'était pas avec saint Joseph ! Ignorant ce qui s'était passé, nous avons ressenti tellement de frayeur et de douleur que nous en sommes restés muets. Écrasés par la douleur, nous sommes retournés hâtivement sur nos pas, demandant anxieusement à tous ceux que nous rencontrions : « Oh ! dites-nous si vous avez vu Jésus, notre Fils, car nous ne pouvons vivre sans lui ! »
En pleurant, nous le décrivions : « Il est très aimable. Ses magnifiques yeux bleus brillent de lumière et parlent au coeur, son regard est ravissant, son front est majestueux, son visage est d'une beauté enchanteresse, sa voix très douce pénètre les coeurs et adoucit toute amertume, et ses cheveux bouclés et dorés le rendent très gracieux. En lui, tout est majesté, dignité et sainteté ; il est le plus beau parmi tous les enfants des hommes ! » En dépit de nos recherches, personne ne pouvait nous aider. Je pleurais à chaudes larmes et mon Coeur était déchiré à en mourir.
Ma chère fille, si Jésus était mon Fils, il était aussi mon Dieu et, par conséquent, ma douleur était totalement d'ordre divin, c'est-à-dire grande au point de surpasser toutes les autres douleurs réunies. Si la Divine Volonté que je possédais ne m'avait pas soutenue continuellement de sa force divine, je serais morte de douleur.
Voyant que personne ne pouvait nous aider, j'interrogeai anxieusement les anges qui m'entouraient : « Mais, dites-moi, où est mon bien-aimé Jésus ? Où devons-nous diriger nos pas pour le retrouver ? Oh ! dites-lui que je ne peux pas en supporter davantage ; apportez-le moi sur vos ailes et déposez-le dans mes bras ! Mes anges, ayez pitié de mes larmes ! Aidez-moi, apportez-moi mon Jésus!»
Comme toutes nos recherches demeuraient vaines, nous sommes retournés à Jérusalem. Après trois jours de peines cruelles, de larmes, d'anxiété et de peurs, nous sommes entrés dans le Temple. Les yeux attentifs, je regardais partout quand, finalement, débordante de joie, j'aperçus mon Fils au milieu des docteurs de la loi. Il parlait avec une telle sagesse et une telle majesté qu'il émerveillait tous ceux qui l'écoutaient. Dès que je l'eus aperçu, j'ai senti la vie revenir en moi et, immédiatement, j'ai compris la raison cachée de sa disparition.
Maintenant, un mot pour toi, ma fille chérie. Dans ce mystère, mon Fils voulait me donner et te donner un sublime enseignement. Pourrais-tu penser qu'il ignorait ce que je souffrais ? Au contraire, mes larmes, mes recherches et mes intenses douleurs se répercutaient dans son Coeur. Ainsi, durant ces heures si pénibles, il sacrifia à la Divine Volonté sa propre Maman, celle qu'il aimait tant, pour me montrer que, réciproquement, j'aurais un jour à sacrifier à la Suprême Volonté la Vie de mon cher Fils.
Dans cette douleur indicible, je ne t'ai pas oubliée, ô ma fille. Considérant que cet épisode pourrait te servir d'exemple, je le conservai pour toi afin que, le moment venu, tu aies la force de tout sacrifier à la Divine Volonté.
Quand Jésus eut fini de parler, nous nous sommes approchés avec révérence et lui avons fait un doux reproche : « Fils, pourquoi nous as-tu fait cela ? » Et lui, avec une dignité divine, nous répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je suis venu dans ce monde pour glorifier mon Père ? » Ayant compris la haute signification de sa réponse et adoré dans la Divine Volonté, nous sommes retournés à Nazareth.
Fille de mon Coeur maternel, écoute ta Maman. Quand j'ai perdu mon Jésus, ma douleur fut des plus intenses, mais une autre s'ajouta : celle de te perdre. En effet, prévoyant que tu t'éloignerais de la Divine Volonté, je me sentais privée de mon Fils et de ma fille en même temps, et ma maternité souffrit doublement.
Ma fille, quand tu es sur le point de faire ta volonté au lieu de celle de Dieu, considère qu'en abandonnant la Divine Volonté, tu te mets en situation de perdre ton Jésus et moi-même, et de tomber dans le royaume des misères et des vices. Par conséquent, garde la parole que tu m'as donnée : celle de rester indissolublement unie à moi, et je t'accorderai la grâce de ne jamais être dominée par ta volonté, mais exclusivement par la Divine Volonté.
L'âme : Sainte Maman, je tremble quand je pense à l'abîme dans lequel ma volonté est capable de me faire tomber. À cause d'elle, je pourrais te perdre ainsi que tous les biens célestes. Maman, si tu ne m'aides pas et ne m'entoures pas de la puissante lumière de la Divine Volonté, je sens qu'il ne me sera pas possible de vivre constamment dans la Divine Volonté. Aussi, je place toute mon espérance en toi, j'ai confiance en toi, j'espère tout de toi. Amen.
Petite pratique :
Tu réciteras trois Je te salue Marie en souvenir de l'intense douleur que j'ai éprouvée durant ces trois jours de privation de mon Jésus.
Oraison jaculatoire :
Sainte Maman, fais que je perde ma volonté à jamais pour vivre uniquement dans la Divine Volonté. Appendice 6
Reine des familles, Reine des miracles et Lien entre la Divine Volonté et les créatures. Mariage à Cana.
L'âme à sa céleste Maman : Sainte Maman, me voici auprès de toi et du doux Jésus pour assister à un mariage, y voir un grand miracle, comprendre ses mystères et voir jusqu'où peut aller ton amour maternel pour les créatures. Ô ma Mère, prends ma main dans la tienne, accepte-moi sur tes genoux, remplis-moi de ton amour, purifie mon intelligence et dis-moi pourquoi tu voulais assister à ce mariage.
Leçon de la Reine du Ciel :
Ma fille chérie, mon Coeur déborde d'amour et je sens le besoin de t'expliquer pourquoi mon Fils Jésus et moi voulions être présents à ce mariage. On pourrait penser que nous y sommes allés simplement pour faire acte de présence. Non, ma fille, de profonds mystères allaient s'y manifester. Sois attentive et je vais te révéler comment mon amour maternel s'y est révélé, et comment mon Fils y donna des signes tangibles de sa paternité et de sa royauté pour les créatures.
Mon Fils était revenu du désert et s'apprêtait à entreprendre sa vie publique. Il voulut d'abord être présent à ce mariage et c'est pour cela qu'il s'y laissa inviter. C'était non simplement pour célébrer avec les autres, mais pour y accomplir de grandes choses pour les générations humaines. Il y prit la place de Père et Roi des familles et moi, celle de Mère et Reine.
Par notre présence, nous allions renouveler la sainteté, la beauté et l'ordre du mariage humain constitué par Dieu au jardin d'Éden, quand Adam et Ève furent mariés par l'Être Suprême en vue du peuplement de la terre. Le mariage est la substance par laquelle jaillit la vie des générations. On peut dire qu'il est le tronc par lequel la terre est peuplée. Les prêtres et les religieux sont des branches mais, sans le tronc, les branches ne peuvent exister.
Par leur péché, en se retirant de la Divine Volonté, Adam et Ève firent perdre à la famille sa sainteté, sa beauté et son ordre. Et moi, ta Maman, la nouvelle et innocente Ève, avec mon Fils Jésus, nous allions ramener à l'ordre ce que Dieu avait accompli dans l'Éden. J'obtins la grâce que la Divine Volonté puisse régner à nouveau chez les couples humains. Je devins ainsi Reine des familles.
Notre amour nous consumait et nous voulions faire savoir aux créatures combien nous les aimions, et nous voulions leur donner un sublime enseignement. Voici comment. Au plein milieu du repas, le vin manqua. Rempli d'amour, mon Coeur maternel voulut aider les nouveaux époux. Sachant que mon Fils pouvait tout accomplir et sûre qu'il allait m'écouter, je lui ai dit : « Mon Fils, les époux n'ont plus de vin. » Il me répondit : « Mon heure d'accomplir des miracles n'est pas encore venue. » Étant certaine qu'il ne dirait pas non à la demande de sa Maman, j'ai dit à ceux qui servaient : « Faites ce que mon Fils vous dira et vous obtiendrez ce que vous désirez ; vous l'obtiendrez même en surabondance. »
Ma fille, par ces quelques mots, je donnai aux créatures une leçon des plus utiles et sublimes. Avec mon coeur de maman, je leur ai dit : « Mes enfants, voulez-vous devenir saints ? Faites la Volonté de mon Fils. Ne vous éloignez pas de ce qu'il vous dit et vous obtiendrez sa ressemblance, sa sainteté et sa puissance. Voulez-vous que cessent tous vos maux ? Faites tout ce que mon Fils vous dit. Voulez-vous obtenir une grâce, même difficile ? Faites ce qu'il vous dit et ce qu'il désire. Voulez-vous obtenir ce qui est nécessaire à la vie naturelle ? Faites ce que mon Fils vous dit. »
Ce qu'il vous dit et désire renferme une telle puissance qu'elle fait naître dans vos âmes les grâces voulues. Combien d'âmes se voient remplies de passions, faibles, affligées et misérables ! Elles prient et prient mais, parce qu'elles ne font pas ce que mon Fils demande, elles n'obtiennent rien ; les Cieux leur semblent fermés. Cela est une grande souffrance pour ta Maman car je vois que, pendant que ces âmes prient, elles s'éloignent de la source dans laquelle résident tous les biens : la Volonté de mon Fils.
Les serviteurs firent exactement ce que mon Fils leur avait dit, à savoir : « Remplissez les jarres avec de l'eau et placez-les sur la table. » Mon cher Jésus bénit cette eau qui se changea aussitôt en un vin délicieux. Que ceux qui font ce que Jésus dit et désire soient bénis mille fois !
Par ce miracle, mon Fils m'accorda un très grand honneur : il me constitua Reine des miracles. Et c'est pour cela qu'il voulut ma participation et ma prière pour l'accomplissement de son premier miracle. Il m'aimait tellement qu'il voulut me constituer Reine des miracles. Il le fit dans les faits et non seulement dans les mots. Il dit : « Si vous voulez des grâces et des miracles, venez à ma Mère ; je ne lui refuse jamais rien de ce qu'elle me demande. »
Par ma participation à ce mariage, songeant aux siècles à venir, j'entrevoyais le Règne de la Divine Volonté sur toute la terre. Je songeais aussi aux familles en intercédant pour que la Très Sainte Trinité règne pleinement sur elles. Avec mes droits de Mère et de Reine, j'avais à coeur de mettre à la disposition des créatures les grâces, l'aide et la sainteté nécessaires pour qu'elles puissent vivre dans le Royaume si saint de la Divine Volonté. Et c'est pourquoi je continue de répéter continuellement : « Faites tout ce que mon Fils vous dit. »
Ma fille, écoute-moi bien. Si tu veux que tout soit en ton pouvoir, ne cherche pas ailleurs : fais-moi le plaisir d'être ma vraie fille et celle de la Divine Volonté. Alors je prendrai sur moi de former le mariage entre toi et la Divinité et, remplissant mon vrai rôle de Mère, je confirmerai ce mariage en te donnant comme dot la Vie de mon Fils et comme cadeaux ma maternité et mes vertus.
L'âme : Céleste Maman, comme je dois te remercier pour le grand amour que tu me portes, pour avoir une pensée pour moi en tout ce que tu fais et pour me donner de telles grâces que le Ciel et la terre en sont émus et enchantés. Tous te disent : « Merci, merci ! » Sainte Maman, grave dans mon coeur tes saintes paroles : « Fais tout ce que mon Fils te dit » pour qu'il engendre en moi la vie de la Divine Volonté que je désire tant. Scelle ma volonté pour qu'elle soit toujours soumise à celle de Dieu.
Petite pratique :
Dans toutes nos actions, tendons l'oreille pour entendre notre céleste Maman nous dire sans cesse : « Faites tout ce que mon Fils vous dit » afin que nous fassions tout avec le souci d'accomplir la Divine Volonté.
Oraison jaculatoire :
Sainte Mère, viens dans mon âme et accomplis le miracle de me rendre totalement possédée par la Divine Volonté.
OFFRANDE DE SA VOLONTÉ HUMAINE À LA REINE CÉLESTE
Douce Maman, voici ton enfant prosterné au pied de ton trône pour te manifester son amour filial. De toutes les petites pratiques, les oraisons jaculatoires et les engagements à ne jamais faire ma volonté que j'ai faits durant ce mois de grâces, je tresse une couronne que je dépose sur tes genoux maternels comme l'expression de mon amour et de ma reconnaissance.
Je te prie de prendre cette couronne dans tes mains comme signe que tu acceptes mon offrande et, de tes doigts maternels, de la transformer en autant de soleils qu'il y a eu de fois où j'ai essayé de me conformer à la Divine Volonté dans mes petites actions.
Reine Maman, je te fais hommage de ces soleils ; qu'ils soient des plus resplendissants ! Je sais que tu possèdes déjà beaucoup de soleils, mais ce ne sont pas ceux de ton enfant ; je veux te donner les miens pour te dire combien je t'aime et pour t'inciter à m'aimer encore plus. Sainte Maman, je vois que tu me souris et que tu acceptes avec bonté mon présent. Je te remercie de tout mon coeur.
Je voudrais te dire tant de choses ! Ton Coeur maternel est mon refuge où je veux enfermer mes souffrances, mes peurs, mes faiblesses et tout mon être. Je te consacre ma volonté. Daigne l'accepter, chère Maman, et en faire un triomphe de grâces et un espace où la Divine Volonté étendra son Royaume.
Cette consécration que je te fais de ma volonté nous rendra inséparables, nous gardera en union continuelle et m'ouvrira les portes du Ciel, car tu me donneras ta volonté en échange de la mienne. Ainsi, ou bien ma Maman viendra demeurer auprès de son enfant sur la terre, ou bien son enfant ira demeurer auprès de sa Maman dans le Ciel. Oh ! comme je serai heureux !
Chère Maman, pour que cette consécration soit plus solennelle, je fais appel à la Très Sainte Trinité, à tous les anges et à tous les saints, et c'est devant eux, et sous serment, que je te consacre ma volonté.
En terminant, Reine Souveraine, je te demande ta sainte bénédiction pour moi et pour tous mes frères et soeurs de la terre. Que cette bénédiction soit une rosée céleste qui descende sur les pécheurs pour les convertir, sur les affligés pour les consoler et sur les âmes du purgatoire pour adoucir le feu qui les brûle. Qu'elle descende sur toute la terre, l'inonde de bienfaits et soit un gage de salut pour tous. Amen.
CONSÉCRATION À LA DIVINE VOLONTÉ
Ô adorable et Divine Volonté, me voici devant l'immensité de ta lumière. Que ton éternelle bonté m'ouvre les portes et me fasse entrer en toi pour y vivre ma vie. Ô adorable Volonté, je me prosterne devant ta lumière, moi, la dernière de toutes les créatures, pour que tu me places toi-même dans le petit groupe des fils et des filles de ton suprême Fiat.
Ô Divine Volonté, prosterné dans mon néant, je demande tes lumières et te supplie de me plonger en toi et d'écarter de moi tout ce qui n'est pas de toi. Tu seras ma vie, le centre de mon intelligence, le ravissement de mon coeur et de tout mon être. Je ne veux plus que la volonté humaine vive dans mon coeur. Je veux la rejeter loin de moi et ainsi construire en moi le nouveau Paradis de paix, de bonheur et d'amour. Là, je serai toujours joyeux. J'aurai une force singulière et une sainteté qui sanctifieront toutes choses et les amèneront à toi.
Prosterné devant toi, ô Divine Volonté, je demande l'aide de la Très Sainte Trinité afin que je puisse vivre dans ton cloître d'amour, et que soit rétabli en moi l'ordre premier de la Création comme à l'origine.
Ô Mère céleste, Reine souveraine du divin Fiat, prends ma main et introduis-moi dans la lumière de la Divine Volonté. Ma très tendre Mère, tu seras mon guide et m'enseigneras comment vivre dans cette Volonté, et comment y demeurer à tout jamais.
Céleste Mère, je me consacre entièrement à ton Coeur immaculé. Tu m'enseigneras la doctrine de la Volonté Divine et j'écouterai très attentivement tes enseignements. Tu me couvriras de ton manteau afin que le serpent infernal n'ose pas pénétrer dans cet Éden sacré, pour m'entraîner et me ramener dans le labyrinthe de la volonté humaine.
Jésus, coeur de la Très Sainte et Divine Volonté, tu me donneras ton feu pour qu'il me brûle, me consume, me nourrisse, et que soit consolidée en moi la vie dans la Divine Volonté.
Saint Joseph, tu seras mon protecteur, le gardien de mon coeur, et tu conserveras dans tes mains les clés de ma volonté. Tu garderas mon coeur jalousement et ne me le remettras plus jamais, afin que je ne puisse jamais quitter la Volonté de Dieu.
Mon ange gardien, garde-moi, défends-moi et aide-moi en tout, afin que mon Éden puisse fleurir et attirer tous les hommes dans le Royaume de la Divine Volonté. Amen.
F I A T